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La Banque mondiale octroie un financement de 116 milliards à la Semry pour renforcer sa production

Les fonds serviront également au renforcement de la gouvernance des ressources en vue de l’amélioration de l’irrigation et la lutte contre les inondations dans la région de l’Extrême-Nord.

L’Association internationale pour le développement (IDA), guichet concessionnel de la Banque mondiale, vient de décider l’octroi au Cameroun d’un financement de 200 millions de dollars, soit 116 milliards de Fcfa, destinés au renforcement de la production agricole dans la vallée du Logone dans la région de l’Extrême-Nord. L’objectif du financement vise le renforcement de la gouvernance des ressources en eau en vue de l’amélioration de l’irrigation, la lutte contre les inondations, la restructuration de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) ainsi que le renforcement des services publics.

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Selon l’IDA, le projet comportera trois principaux volets. «Le premier améliorera les infrastructures et la gestion de l’eau ; le second favorisera la production et appuiera les services agricoles tandis que le troisième appuiera le développement du secteur et la mise en œuvre du projet ».

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Le renforcement de la production agricole dans la vallée du Logone qui fait partie du bassin du Lac Tchad, est motivé par sa fragilité écologique et sa vulnérabilité aux chocs climatiques tels les inondations qui ravagent des dizaines d’hectares de cultures en saison de pluies dans cette partie du pays. En plus de l’insécurité, selon Abdoulaya Seck, directeur pays de la Banque mondiale pour le Cameroun, cette conjugaison de facteurs «accroit la vulnérabilité des populations réduites à une agriculture de subsistance peu productive ».

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Pour la Semry, ces fonds arrivent au moment où elle ambitionne de porter sa production de riz, actuellement de 60 mille tonnes, à 180 000 tonnes de riz chaque année dès la prochaine campagne rizicole. La production nationale est évaluée à 140 170 tonnes en 2020 pour des besoins de 600 000 tonnes, soit un gap de 436 000 tonnes à rattraper. En 2020, l’on a dépensé 232 milliards de Fcfa en termes d’importations de riz alors qu’à fin juin 2021, le pays avait déjà exporté 89 milliards de Fcfa en devises pour nourrir sa population en riz.

Simon Pierre Mbarga

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