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La lutte contre la Covid-19 accroit de 230% les recettes de l’Institut de recherches médicales et d’études de plantes médicinales

Cette forte augmentation est le résultat de l’important rôle joué par l’Institut de recherches médicales et d’études de plantes médicinales (IMPM) dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Cameroun.

Les recettes propres de l’IMPM sont passées de presque 6,4 millions de FCFA en 2018 à 21 millions de FCFA en 2020, soit une hausse de 228,59%. Selon la Commission technique de Réhabilitation des entreprises du secteur public et par public (CTR), cette hausse se justifie par « la forte implication de l’IMPM dans la lutte contre la pandémie de Corona Virus, notamment la fabrication et la commercialisation des kits de diagnostic et des médicaments contre le Covid-19 ». En effet, la CTR observe qu’« en 2020, l’IMPM s’est présenté comme un acteur indispensable pour contrer carrer l e s conséquences désastreuses de la pandémie de la Covid-19 sur le système sanitaire camerounais. L’institut s’est mobilisé dans la mise en œuvre des directives et stratégies nationales élaborées par le gouvernement sur le diagnostic et le dépistage de la maladie, la compréhension de la dynamique de l’épidémie, l’analyse de l’acceptabilité sociale, ainsi que le respect des mesures barrières pour limiter et répondre à l’épidémie ». En effet, en application de la stratégie nationale de riposte, le conseil d’administration a pris acte des nouvelles orientations de la très haute hiérarchie réaffirmant la personnalité juridique de Camdiagnostic comme unité de production des réactifs in vitro d’hématologie et de biochimie. Ainsi, des directives fortes ont été prises par le conseil dans le cadre des sessions extraordinaires, en ce qui concerne l’aménagement des sites de production de l’Hydroxychloroquine et de l’Azithromycine.

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Une telle mobilisation, même si elle fait rentrer des fonds, est aussi cause d’une augmentation des dépenses. Pour ce qui est de l’IMPM, cette rubrique a connu une hausse d’environ 51 % entre 2019 et 2020 justement « en raison de l’intense activité liée à la lutte contre la pandémie ». L’on a observé qu’en 2020, les charges du personnel ont augmenté de 31,4% par rapport à 2019 et ont absorbé 47,28% de la subvention de fonctionnement. La structure explique cette tendance par « le recrutement de certains chercheurs, la formation et l’encadrement de 61 étudiants provenant des instituts d’enseignements supérieurs publics et privés ».

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Pour renforcer ses infrastructures, l’IMPM a bénéficié de subventions, dont 739 millions de FCFA représentant le reliquat des fonds du contrat plan Etat/IMPM. Ainsi, il a engagé les travaux de construction d’un bâtiment pour la mise en place d’une unité pilote de production des médicaments traditionnels améliorés (MTA), pour un montant de près de 450 millions de FCFA. Cependant, une analyse de ses activités financières pour le compte de l’exercice 2020 fait état de « l’absence de la tenue de la comptabilité générale et analytique conformément au régime financier de l’Etat ». Au cours de la période sous revue, les ressources globales de l’IMPM ont évolué de 29,86% pour se situer à 1,75 milliard de FCFA en 2020, dont 72,72% issues des subventions de l’Etat et 27,28% provenant des recettes propres.

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