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Le Cameroun va importer 143 000 tonnes d’huile de palme brute en 2022

Alors que le discours officiel est à l’import-substitution, le Comité de régulation de la filière des oléagineux explique qu’il s’agit d’une mesure conjoncturelle appliquée dans l’attente du relèvement de la production nationale.

Après 80.000 tonnes en 2019, 70.000 tonnes en 2020 et 100.000 tonnes en 2021, le Cameroun s’apprête à importer 143000 tonnes d’huile de palme brute en 2022. Alors que les raffineurs font part de grosses difficultés sur le marché en raison des perturbations causées dans le circuit d’approvisionnement par la crise du coronavirus, cette quantité est censée réduire significativement le déficit structurel national qui se situait jusque-là autour de 160.000 tonnes par an, mais qui devrait se creuser davantage du fait du relèvement annoncé de la demande industrielle qui, elle-même, est tributaire de l’augmentation des capacités de transformation des unités existantes et l’entrée en matière de nouvelles. En validant les demandes d’importations formulées par l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc) pour le compte de l’exercice 2022, le gouvernement, à travers le comité de régulation de cette filière, entend ainsi éloigner le spectre d’une pénurie des produits finis tels que les huiles végétales raffinées et les savons de ménage, tout comme le risque d’inflation qui pourrait en découler au détriment des consommateurs.

Il est à noter que c’est les membres de cette association, notamment Azur S.A, Scr Maya et Cie, Sodecoton, etc., qui produisent 95% des huiles végétales raffinées et 98%  de savons de ménage disponibles dans l’espace commercial camerounais.  

Jean Omer Eyango

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