Business

Patronat: E.Cam au féminin lance ses activités

La nouvelle organisation portée sur ses fonds baptismaux le 22 mars 2019, est autonome du grand groupe patronal E.Cam, Entreprises au Cameroun, dirigé par Protais Ayangma.

Le conseil d’administration d’Entreprises du Cameroun (E.Cam) tablait sur un effectif de 50 femmes pour  lancer sa branche féminine. Ce nombre a franchi le cap d’une soixantaine de femmes entrepreneures adhérentes au tout nouveau mouvement patronal baptisé « E.cam au féminin ». « Le patronat était immobile. E.Cam a voulu bousculer cette immobilité. Avec les femmes, les choses vont bouger davantage», a expliqué Protais Ayangma, le président d’E.Cam. Christiane Heitz est la toute première Coordinatrice d’E.Cam au féminin, dont elle trace les objectifs : « il s’agit principalement de stimuler les échanges d’expériences entre femmes entrepreneures, défendre les intérêts de ses membres dans le cadre d’E.Cam, informer les femmes entrepreneures sur les subventions et les possibilités de financements, encourager les partenariats d’affaires entre membres… ».

Le lancement d’E.Cam au féminin a été l’occasion de découvrir la diversité des origines et spécialités de ses membres: agro-industrie, industrie du pétrole, éducation, marketing, communication, conseil juridique, agriculture et élevage

Le lancement d’E.Cam au féminin a été l’occasion de découvrir la diversité des origines et spécialités de ses membres: agro-industrie, industrie du pétrole, éducation, marketing, communication, conseil juridique, agriculture et élevage. Les secteurs de la restauration et de l’esthétique y sont également représentés. « E.Cam au féminin n’est pas un sous-ensemble d’E.Cam », a fait observer Protais Ayangma. Le président d’E.Cam prône l’autonomie du nouvel ensemble. Mais dans le respect du cadre global E.Cam, précise-t-il.

Pourtant, la tâche n’est guère aisée pour les femmes entrepreneures au Cameroun. Christiane Heitz  cite quelques freins à l’entrepreneuriat féminin dans le contexte camerounais : négligence de la femme, manque de financement, environnement socio-économique peu attractif, vie de famille incompatible: « Au Cameroun, il est encore parfois difficile pour une femme de réussir dans l’univers fermé de l’entrepreneuriat. Nous sommes nombreuses à ne pas être prises au sérieux par les différents acteurs de la chaîne économique. Les financiers potentiels, les partenaires, les prestataires et parfois même les employés, tous attendent toujours de nous deux fois plus de preuves de notre aptitude à faire des affaires. D’où la nécessité pour les femmes de se regrouper », dit la femme d’affaires.


>> Lire aussi – Patronat: une plateforme pour fusionner Gicam et Ecam


Malgré ces obstacles, le taux de création des entreprises par les femmes va crescendo en Afrique. Leur taux de création atteint  27%. Ce qui correspond à une masse d’investissement de plus de 137 milliards de Fcfa. E.Cam propose ainsi à ses adhérents, chefs d’entreprises et porteuses de projets, un accompagnement dans la structuration de leurs entreprises, la recherche des financements, les échanges d’expériences, la formation, l’information, le monitoring et les études de marchés: « nous avons un partenariat avec un établissement de microfinance et une banque. Lorsqu’il est validé, le projet est ensuite soumis aux partenaires financiers. E.Cam se porte tout simplement garant de l’adhérent », explique Christiane Heitz, directrice générale de Black Platinium. Mais pour bénéficier de ces avantages, E.Cam au féminin pose quelques conditions : être entrepreneure  ou porteuse de projets, s’acquitter de 30.000 FCFA de frais d’adhésion et 10.000 FCFA de frais mensuels. E.Cam est le premier mouvement patronal camerounais dédié à la défendre des intérêts des petites et moyennes entreprises. Près de 500 entreprises composent le groupe. Avant E.cam au féminin, E.cam a initié la Conciergerie de la PME, les E.talk, PME Exchange, le Concept Afterwork ou encore les Business hours.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page