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Société générale : panique dans les filiales africaines

Malgré une nette embellie dans ses comptes, le groupe bancaire français annonce une seconde réduction des postes au sein de ses succursales sur le continent.

Les mauvaises nouvelles s’amoncellent au sein du groupe bancaire Société générale (SG). Après l’annonce de suppression de 1600 postes effectuées en avril 2019, le plongeon spectaculaire et régulier de l’action Société générale au Cac 40 (57,8 % de sa valeur), une perte d’un milliard d’euros au second trimestre 2020, la décision de réduction de 450 millions d’euros du coût dans ses activités de marché entre 2022 et 2023, le groupe bancaire est de nouveau sur le devant de la scène économique et financière. D’après des syndicats hexagonaux, les responsables de la banque envisagent mettre en œuvre un autre plan de suppression de postes. Le second en l’espace d’une année. Sur le grill, 650 à 700 postes « en France uniquement», soutiennent-ils: 400 postes en région parisienne, 60 à Nantes et 80 dans la région de Strasbourg.

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La situation au rouge du groupe a incontestablement eu un impact direct ou indirect sur ses filiales, dont celles d’Afrique. Avec 138.000 collaborateurs dans le monde, 1000  agences dans 19 pays africains,  ces dernières sont sous la menace de la restructuration en cours à la maison-mère du groupe. Selon des sources internes, des ajustements et réorganisations seraient envisagées dans le segment métier titres, ainsi que dans certaines directions centrales (risques, conformité, ressources humaines et communication) des filiales africaines du groupe Société générale. Objectifs, réduire les coûts, améliorer leur efficacité opérationnelle et répondre aux enjeux spécifiques des activités de la banque. 

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe au sein des syndicats français contactés par la direction générale du groupe, qui rassure toutefois : «La majorité de ces postes sont aujourd’hui inoccupés et les salariés concernés se verront proposer un reclassement interne ou un plan de départs volontaires ». Il ne s’agirait pas de licenciements secs mais d’un plan de départs volontaires. Ce ne seront pas des licenciements économiques, il n’y aura pas de départs contraints, dit-on au sein du groupe. Malgré les assurances du groupe, les filiales redoutent un effet domino. Et ce ne serait pas nouveau. Mais la situation dans ces filiales n’est pas uniforme. Au Cameroun par exemple, une source officielle annonce du plan de développement qui intègre l’ouverture de nouvelles agences et donc de nouveaux recrutements.

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Fermeture d’agence

«Il y aura en revanche un impact pour les personnels, qui vont être un peu plus sous pression, voire en danger car réduire les effectifs du service conformité, c’est comme réduire le filet de sécurité juridique qui protège les agents d’erreurs dans la constitution des dossiers», renseigne encore un syndicaliste qui redoute également des fermetures d’agences et des réductions d’effectifs. La démarche engagée par le directoire de la Société générale intervient au moment où, le top management du groupe annonce de bons chiffres après un cycle de contreperformances. L’action SG a d’ailleurs gagné 7,8 % depuis l’annonce du bilan du troisième trimestre. Le groupe annonce par ailleurs un bénéfice net de 860 millions d’euros dus à une augmentation de ses revenus de 0,5 %, concomitamment à une baisse de 8,2 % de ses frais de gestion.

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Présente sur le territoire camerounais depuis 50 ans, la Société générale Cameroun dispose de 650 collaborateurs répartis sur 38 agences du territoire camerounais. La banque met un point d’orgue sur l’accessibilité et la proximité au cœur de ses engagements de services bancaires. Des atouts qui lui ont permis de fidéliser  230.500 clients particuliers et institutionnels.

L’expertise de la Société générale Cameroun repose sur une équipe de conseillers attentive et dédiée à la satisfaction de la clientèle et propose une offre complète et diversifiée de produits et services ainsi qu’un dispositif multicanal innovant. La SGC appartient à 25,6% à l’État du Cameroun, 58,06% à la Société générale et à 16,32% à Allianz assurances Cameroun.

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