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Covid-19 : la capitalisation boursière de la Bvmac en baisse

Alors qu’elle prévoyait atteindre une capitalisation minimum de 1200 milliards sur le compartiment des actions d’ici la fin d’année 2020, la Bvmac se situe encore loin de ses objectifs. Le conseil d’administration appelle plus de dynamisme.

Le conseil d’administration de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac) s’est réuni le 9 décembre dernier par visioconférence, sous la présidence d’Henri Claude Oyima, son président. Il en ressort, après examen des performances du marché boursier, que la capitalisation boursière de l’institution sur le compartiment des actions sur les 12 derniers mois est en baisse. Le volume global des transactions a également connu une baisse considérable. Même si le communiqué final publié au terme de cette réunion ne donne pas les chiffres exacts sur cette baisse, l’on sait tout de même que l’institution devrait passer à côté des objectifs qu’elle s’était elle-même fixé en début d’année. Dans son plan d’action 2020, Jean Claude Ngbwa dévoilait un plan fort ambitieux pour la Bvmac qui visait d’atteindre d’ici la fin de l’année une capitalisation minimum de 1200 milliards de F CFA sur le compartiment des actions avec l’hypothèse de six sociétés cotées à raison d’une par pays. « Nous envisageons également d’atteindre une capitalisation une capitalisation minimum de 1000 milliards de FCFA sur le marché des obligations, toujours au cours de cette année 2020 » précisait le Dg de la Bvmac. Cependant, au 31 juillet 2020, le compartiment des titres de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale affichait une capitalisation de 149,9 milliards de FCFA sur le segment des actions, et 748,7 milliards sur celui des Obligations.

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Créances impayées

Si les objectifs de la Bvmac sont loin d’être atteints, l’une des raisons évoqués par le conseil d’administration c’est la crise sanitaire du coronavirus et les effets négatifs que cela a entrainé sur les économies sous régionales et par ricochet sur le marché financier unifié. Les Etats, principaux émetteurs sur le marché des obligations, n’ont plus respectés leurs engagements, apprend-on. « Nos débiteurs, ce sont des émetteurs et des intermédiaires, c’est-à-dire les Etats, qui sont les plus gros émetteurs, et les sociétés de bourses qui sont des opérateurs sur le marché boursier et qui doivent nous payer une commission » indique une source à la Bvmac ayant requis l’anonymat.

Par ailleurs, le conseil d’administration a décidé de proroger le mandat du Directeur général pour six mois à compter du 1er janvier 2021, en attendant l’aboutissement du processus de recrutement d’un nouveau directeur général.

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