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Emprunt obligataire Bdeac : 3 sociétés de bourses camerounaises comme arrangeurs

Afriland Bourse et Investissement, Upline Securities Central Africa et Société générale Capital Securities Central ont été retenues pour structurer la première opération d’une série visant à lever 300 milliards de FCFA au cours des deux prochaines années.

L’on en sait désormais plus sur le programme d’émission obligations de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (Bdeac) sur la période 2020-2022. Approuvé le 30 novembre par l’assemblée générale de l’institution financière, le programme d’émission devrait permettre à l’institution financière de mobiliser une enveloppe de 300 milliards de FCFA par appel public à l’épargne sur le marché financier de la Cemac. Pour l’instant, l’institution que dirige Fortunato Ofa Mbo Nchama entend lancer une première opération visant à lever 100 milliards de FCFA avant la fin de l’année en cours. Si les conditions de cette opération restent encore méconnues, l’on apprend de bonnes sources que le directeur de la banque sous-régionale a déjà jeté son dévolu sur trois sociétés de bourses camerounaises en vue d’arranger l’opération.

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Le consortium est composé de la Société générale Capital Securities Central dirigée par Louis Banga Ntolo, comme chef de file des arrangeurs. Elle sera accompagné par Upline Securities Central Africa (USCA – groupe BCP) et Afriland Bourse et Investissement avec respectivement à leur tête Michèle Atangana Bikié, et avec Pierre Kammogne. Cette opération qui est la première d’une série, devrait s’étendre entre 2021 et 2022 et à l’issus desquels l’institution bancaire espère mobiliser une enveloppe globale de 300 milliards de FCFA. Si elle réussit, cette opération devrait permettre d’oublier l’échec de 2015 où la Banque n’avait pas réussi à boucler un emprunt obligataire annoncé de 75 milliards de Fcfa.

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Investissements

L’enveloppe que s’apprête à lever la Bdeac dans le cadre dans le cadre du présent programme servira à financer les projets du secteur privé pour un montant global de plus de FCFA 31 milliards, portant ainsi le volume global des engagements de l’année 2020 à 186 milliards contre 271 milliards en 2019. En outre les fonds permettront de financer la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires du programme régional. En ayant recours au marché financier, la Bdeac s’inscrit en droite ligne avec l’objectif prioritaire no 2 de son plan stratégique 2017-2022 qui lui prescrit la sécurisation et la diversification de ses sources de financements. « La Banque ne devra plus continuer à dépendre d’un recours récurrent à ses actionnaires pour assurer le financement et le développement de ses activités. Elle doit disposer de sources de financement pérennes, indépendantes des budgets des Etats ». Par ailleurs, le plan 2017-2022 prévoit pour la BDEAC un accès au marché financier international et à la mise en place de nouvelles sources de financement innovantes tels que les obligations islamiques ou Sukuks, obligations vertes pour financer des projets environnementaux… Pour lever des fonds sur le marché sous-régional, la Bdeac est dotée d’un atout indéniable. Ses titres sont exonérés d’impôts et de taxes dans l’ensemble des pays de la Cemac. « Les investisseurs qui achèteront ses titres bénéficieront d’une garantie de rentabilité, de sécurité et de liquidité, fondée sur les performances de l’institution et de son actionnariat diversifié » souligne la banque.

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Avec cette opération, la Bdeac a l’ambition de se positionner comme un émetteur de référence sur le marché financier régional. D’autant plus qu’elle a déjà à son actif deux opérations réussies d’emprunts obligataires par placement privé (2005 et 2007), d’un montant total de 40 milliards de FCFA et une émission obligataire par APE (2010) sur le marché financier de la Cemac, pour un montant total 30 milliards de FCFA. Ces emprunts ont tous été parfaitement dénoués et éteints à bonne date.

Basée à Brazzaville, la BDEAC est l’institution de financement du développement de la CEMAC. Elle a réalisé un bénéfice de 15,2 milliards de Fcfa en 2019 (+32%), pour un produit net bancaire de 20,1 milliards de Fcfa (+4%), tandis que son total bilan s’élevait à 459,8 milliards, en hausse de 7%.

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