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Rentrée parlementaire: les dossiers chauds qui attendent les élus de la nation

Crise anglophone, accidents de circulation, crise sanitaire de Covid-19 sont entre autres sujets que les députés et sénateurs souhaitent voir inscrits à l’ordre du jour de cette session.

L’ouverture de la session ordinaire du mois de mars 2021 a eu lieu ce jeudi. Un retour dans les hémicycles qui s’accompagne d’un certain nombre d’attentes de la part des députés et sénateurs. Au sein de la Chambre Basse du Parlement, la crise anglophone cristallise les espoirs. L’ouverture d’un débat près de 5 ans après le début des affrontements dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est espérée. L’honorable Cabral Libii est de ceux-là. Pour le député du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), il est temps de passer du discours aux actes.  « La doyenne d’âge est revenue sur des aspects que nous connaissons tous. Mêmes ceux sur lesquels nous enchaînons des discours mais rien n’est véritablement fait.  Notamment la crise anglophone parce que je suis de ceux qui espèrent qu’au moins à cette session nous allons nous attaquer véritablement à cette question. »

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Même son de cloche à l’Union démocratique du Cameroun. Un débat sur la crise anglophone doit impérativement être fait au sein du Parlement. « A l’Union démocratique du Cameroun, nous nous attendons à ce qu’on aille plus loin que le discours en inscrivant la crise anglophone à l’ordre du jour de cette session. Un débat sur la crise anglophone permettra au Parlement plus de 4 après le début de cette crise, de donner sa vision dans la gestion de cette crise et d’apporter des solutions » assure l’honorable Koupit Adamou.

Cette préoccupation est également au sein de la Chambre Haute du Parlement. Certains sénateurs proposent même d’aller plus loin. La sénatrice Aboui Marlyse de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (Andp) par exemple, espère que le Parlement pourrait dépêcher une mission dans le Noso. « Il faut qu’on trouve urgemment des solutions. Si les parlementaires peuvent faire une mission sur le terrain pour dialoguer avec les populations, je pense que ce serait bien ».

Sécurité routière

Outre l’éternelle question de la crise anglophone, les accidents sur les axes routiers sont également au cœur des préoccupations des parlementaires. D’ailleurs annoncent-ils une plénière spéciale devrait avoir lieu au cours de cette session. « Nous allons rencontrer le ministre des Transports pour voir comment résoudre le problème des accidents sur nos routes. Nous avons perdu beaucoup de compatriotes ces derniers temps. Le Réseau des parlementaires sur la sécurité routière est en train d’entreprendre des actions sur ce point. Des travaux sont prévus sur ce point au cours de cette session. Il y aura une plénière avec le ministre des Transports par rapport à cette problématique » confie Marlyse Aboui.

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A l’Assemblée nationale, les mêmes informations circulent au sujet des débats autour de la problématique de la sécurité routière. Au Social Democratic Front (SDF) l’on espère mettre l’accent sur le volet indemnisation notamment. « Pendant cette session, nous ne manquerons pas de mettre à l’ordre du jour une problématique liée à nos routes qui sont devenues des mouroirs. Je pense que les députés doivent effectivement contrôler où vont les chargés de refaire nos routes. Ça a été notre souhait. Nous nous sommes battus pour cela. C’est inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nous allons débattre. Nous verrons si effectivement les fonds destinés à la réfection des routes sont utilisés dans le bon sens. Nous allons également questionner les affaires des agences de voyage, questionner la situation d’indemnisation après un sinistre » déclare l’honorable Benilde Djeumenie.   

Gestion de la crise sanitaire

Outre la crise anglophone, les accidents de circulation, la crise sanitaire sera un point sur lequel insistent les parlementaires. L’honorable Cabral Libii entend avoir des explications sur l’usage fait des 90 milliards alloués au Cameroun au début de la crise sanitaire en mars 2020. « J’ai découvert que les 90 milliards du Fond mondial que nous avons obtenu il y a pratiquement 8 mois ne sont toujours pas dépensés. Nous avons voté ici en décembre un Compte d’affectation spécial dont on me dit qu’il n’est pas toujours mobilisé alors que les gens sont en train de mourir » critique le député Pcrn.

Un ensemble d’attentes que seuls les présidents des deux Chambres pourraient satisfaire  en les inscrivant à l’ordre du jour sur décision du président de la République. Comme il est de coutume au Cameroun.

Estelle Mouliom

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