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ADC acquiert 3 loaders d’une valeur d’un milliard de FCFA

L’achat de l’entreprise aéroportuaire camerounaise entre dans le cadre de son plan stratégique d’investissement 2017-2022, mis sur pied par son top management.

La société Aéroports du Cameroun S.A (ADC) a réceptionné ce 14 août 2020 à l’aéroport de Douala, un matériel de plus d’un milliard de FCFA. Ce dernier est constitué de deux loaders de sept tonnes et un troisième de quatorze tonnes pour l‘assistance en escale des aéronefs et la manutention du fret aérien. Ces loaders sont conçus pour charger et décharger les containeurs et palettes pesant jusqu’à 14000kg pour le LAM 14 tonnes et permettent le traitement de tous types d’avions.

S’exprimant alors sur la nouvelle acquisition des ADC Manga Foe Martial, chef service logistique aéroport de Yaoundé-Nsimalen fait savoir que : « l’acquisition de ces loaders ultra sophistiqués est un grand investissement pour ADC S.A. Pour procurer longue vie à ces équipements, nous sommes actuellement en formation, afin d’assurer un suivi et une maintenance de qualité à ce matériel pour une disponibilité sans faille aux utilisateurs. La spécificité que présente ce matériel au niveau de son pont supérieur, qui, prend les charges très hautes nécessite la révision des acquis en ce qui concerne les aspects hydrauliques, électriques, les compartiments de graissage et les interventions lorsque l’engin est coincé sur un avion ». Indiquons que l’acquisition des ADC rentre dans son plan stratégique d’investissement 2017-2022, mis sur pied par le top management.

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Sûreté et formation métiers pour rester à la page

En plus de l’acquisition de ces 3 nouveaux appareils, la société Aéroports du Cameroun prépare sereinement ses personnels à la reprise normale du trafic aérien, suspendu à cause du Coronavirus. Depuis le début de l’année la Direction des ressources humaines des ADC S.A a initié des formations pour son personnel, portant sur la sensibilisation à la sûreté selon les exigences de l’Oaci (Organisation international de l’aviation civile). Plus concrètement il s’agit des formations réglementaires, des formations métiers, des conférences et des colloques. S’agissant des formations réglementaires elles s’effectuent sur les plateformes aéroportuaires de Yaoundé-Nsimalen (actuellement en cours ndlr) et dans celle de Douala au mois de juin et juillet.

Pour Franck Oyono expert et formateur cette remise à niveau: « est d’autant plus importante qu’elle s’effectue au lendemain d’une période du confinement et de baisses d’activités, deux facteurs néfastes au maintien accru de la vigilance et de certains reflexes ».

Pour les formations métiers, le personnel des Aéroports du Cameroun ont subi des recyclages en exécution de chargement, en WorldTracer Desktop et en Load control. Les assistants piste en conduite des loaders ont aussi vu leurs capacités renforcés accompagnés des questions de maintenance.

« Les ADC préparent les aéroports à la reprise »

Franck Oyono, Chef du service sûreté et sécurité incendie à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen

Depuis le mois de juin, il y a une série de formations de renforcement des capacités que vous faites au niveau des aéroports, que ce soit à Douala, que ce soit à Yaoundé. De quoi s’agit-il de manière globale ?

OK, merci. Vous savez, la Direction Générale de notre entreprise a tenu à respecter les exigences de l’Organisation de l’Aviation Civile en matière de formation, principalement les formations réglementaires. Et ces exigences demandent à ce que tous les sujets exerçant leurs missions de manière permanente dans les zones réservées des aéroports soient tout d’abord formés – on appelle cela formation initiale. Et cette formation initiale fait l’objet de mises à jour tous les deux ans. C’est une exigence de l’OACI.

Le Directeur Général, très épris du respect des procédures, a donc instruit la Direction des Ressources Humaines à travers le Service de la Formation de respecter ce calendrier de formation. Donc, chaque fois que des formations en sûreté sont caduques, nous procédons automatiquement au recyclage. Et chaque fois qu’il y a de nouvelles recrues, nous les mettons à jour en matière de formation.

Par ailleurs, les compagnies aériennes, qui sont les clients des aéroports, font également des audits pour s’assurer que le personnel qui doit intervenir dans le traitement de leurs vols est à jour en matière de formation réglementée : c’est-à-dire sûreté et marchandises dangereuses. Et c’est ce qu’on a commencé dernièrement. Et ça se fait régulièrement.

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Quels sont les grands thèmes qui ont été développés pendant toute cette formation ?

Le thème principal c’est la sensibilisation aux mesures préventives de sûreté. A Douala, nous avons a fait une bonne série de formations en matière de formation initiale et de recyclage. Et depuis le 10 août, nous avons commencé à Yaoundé. Et c’est comme ça chaque deux ans. Pour le personnel qui est ancien, il faut renouveler les formations. Vous savez, la sûreté est une denrée périssable. Il faut apporter des mises à jour. Ça change, ça va vite. Parce que dès que la réglementation au niveau international subit des modifications, cela devrait se répercuter au niveau opérationnel. Il faut mettre les gars à jour.

Et puis, on peut aussi penser que, avec la période de confinement, les personnels ont quelque peu perdu la main. L’habitude du fait du confinement et de la baisse de l’activité.

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Voilà, exactement. Vous savez, nous vivons une pandémie qui est arrivée brutalement et qui a entraîné, comme vous le dites très bien, une baisse d’activité. Et cette baisse d’activité entraîne naturellement la baisse de vigilance et le personnel perd un peu la main. Même sur le plan de l’exploitation, il faut les reprendre. Il faut les mettre à jour. Et c’est fort opportunément que la Direction Générale a instruit ces formations. Il est question de remettre le personnel à jour, parce que là, l’activité est en train de revenir progressivement. Il faudrait que, quand cette activité reviendra totalement, que nos personnels aient déjà repris la main, en termes d’exploitation, d’application des mesures préventives de sûreté.

Si les frontières sont ouvertes dans 15 jours par exemple, peut-on dire que les aéroports du Cameroun sont fin prêts ?

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On est prêt en ce qui concerne vraiment les aéroports. Parce que vous savez, contrairement à d’autres entreprises dans d’autres secteurs, qui ont procédé à des mises en congé technique, la Direction Générale de notre entreprise a plutôt maintenu le personnel. Mais le fait de ne pas exercer a certainement impacté, et là, ADC a été avant-gardiste. On a lancé ces formations bien avant la reprise et je vous assure qu’en ce qui concerne la sûreté, et même l’exploitation, quand le trafic va reprendre normalement, on sera fin prêt. Vous pouvez voir aujourd’hui toutes les personnalités qui passent. Dans cette baisse d’activités, on a quand même eu quelques vols de rapatriement et de cargo qui ont été très bien gérés et ADC…, du moins moi, je peux courir le risque de dire qu’on sera prêt, quand le trafic va revenir totalement.

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