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Afrique centrale : avec une enveloppe de 724 milliards de Fcfa, le Tchad est la 4ème destination des investissements de la BAD

Cette somme ne représente cependant que 6,6% de l’ensemble des décaissements approuvés par cette institution financière panafricaine au profit des pays de la sous-région, depuis sa création il y a bientôt 60 ans.

Depuis sa création le 10 septembre 1964, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé au profit de ce qu’elle considère comme les « sept pays de l’Afrique centrale » (Cameroun, RD Congo, Gabon, Congo, RCA, Guinée équatoriale et Tchad), 600 opérations financières d’un montant total de 10 950 milliards de Fcfa. Sur cette enveloppe, apprend-on des documents officiels de l’institution financière panafricaine, le Tchad s’en tire avec une enveloppe de 724 milliards de Fcfa, pour 109 opérations financières approuvées. Ce volume de financements, qui ne représente pourtant que 6,6% de l’enveloppe globale, fait du Tchad la 4ème destination des investissements de cette institution financière, parmi les sept pays listés par la BAD dans son portefeuille en Afrique centrale.

Parmi les tout premiers projets d’envergure financés par la BAD au Tchad, l’on peut citer le projet d’irrigation de Sategui-Deressia, approuvé le 22 mars 1974. Selon la description faite par la banque elle-même, ce projet a consisté en la construction des ouvrages d’irrigation et de drainage, ainsi que des routes d’accès pour permettre la culture du riz sur 11 000 hectares dans la plaine de Sategui-Deressia. Le projet incluait également la mise en place d’une rizière et l’installation d’équipements de stockage, la remise en état d’une station de recherche agronomique déjà existante et la préparation d’une étude de justification pour la réalisation d’une seconde phase éventuelle du projet. Depuis lors, la BAD a intensifié ses interventions dans le pays, notamment dans des secteurs névralgiques tels que les infrastructures, le développement de l’agriculture et de l’élevage, l’éducation, la santé ou encore la gouvernance publique…

Objectifs visés

Selon la stratégie d’intervention de la BAD au Tchad, les financements pourvus au pays de Toumaï ces dernières années visent quatre objectifs principaux. Il s’agit, apprend-on, de « consolider et développer les infrastructures de transport en vue d’accroître leur réseau, permettre le désenclavement interne et externe du pays et renforcer l’intégration régionale en Afrique centrale ; réduire la fragilité infrastructurelle dans le domaine de l’énergie, en vue de l’accroissement du potentiel de développement du pays ; améliorer le cadre et l’efficacité dans la gestion des finances publiques et de la gouvernance sectorielle et locale; et améliorer le climat des affaires ».

2 978 milliards de Fcfa pour le Cameroun

Au demeurant, malgré tout l’intérêt que lui porte l’institution financière panafricaine, le Tchad demeure un petit poucet dans le portefeuille de la BAD en Afrique centrale. Loin devant des mastodontes comme la RD Congo, le Cameroun ou encore le Congo. Depuis 60 ans, ces trois pays ont capté, chacun, entre 2 000 et près de 4 000 milliards de Fcfa de financements pourvus par la BAD. La RD Congo est le champion de ces financements avec 3 863 milliards de Fcfa reçus au cours des 60 dernières années, contre 2 978 milliards de Fcfa pour le Cameroun et un peu plus de 2 000 milliards de Fcfa pour le Gabon.

Le Tchad arrive juste devant la République du Congo, qui n’enregistre que des financements de 680 milliards de Fcfa depuis le début de sa coopération avec la BAD. La République centrafricaine s’en tire avec 421 milliards de Fcfa, contre une enveloppe plutôt infime de 160 milliards de Fcfa pour la Guinée équatoriale.

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