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Gaz et pétrole de Yoyo-Yolanda : le Sénat équato-guinéen approuve l’accord d’exploitation d’hydrocarbures avec le Cameroun

Les gisements situés à la frontière maritime entre les deux pays rentrent dans une phase pré-opérationnelle avec la ratification de l’accord conclu en mars 2023 par les deux chefs d’Etat à Yaoundé.

La Commission permanente de la politique étrangère, de la coopération internationale et de l’intégration africaine du Sénat équato-guinéen a auditionné les experts gouvernementaux sur les détails l’Accord de coopération pour l’exploitation transfrontalière du pétrole et du gaz entre la République de Guinée équatoriale et le Cameroun. Après la présentation des amendements et l’analyse de l’impact de ce gigantesque projet transfrontalier dans le pays, les membres du Sénat ont approuvé l’Accord conclu entre Paul Biya et Teodoro Obiang Nguema le 17 mars 2023 à Yaoundé.

Les gisements gazier et pétrolier de Yoyo au Cameroun, et Yolanda en Guinée équatoriale, représentent 2 500 milliards de pieds cubes de gaz naturel, soit 7 079,25 milliards de mètres cubes, dont 84% des réserves appartiennent au Cameroun, et 16% à la Guinée équatoriale. La zone maritime entre ces deux pays est également riche en pétrole dont le volume des réserves reste encore secret. La ratification par le Sénat équato-guinéen de cet accord ouvre la voie à la phase d’exploitation proprement dite. Celle-ci fait partie du projet équato-guinéen « Gas Mega Hub » (GMH). Celui-ci vise la monétisation des ressources gazières du pays.

Pour cela, la compagnie américaine Chevron, déjà présente dans le bassin de Douala dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, s’engage à accélérer la phase d’exploitation. Suivant les termes de l’accord, le Cameroun envisage la possibilité d’utiliser les installations gazières de Punta Europa, au large de la Guinée équatoriale, pour le traitement du  gaz naturel, en raison en raison de l’éloignement du champ avec les premières infrastructures du Cameroun. Cette option comprend également le développement d’un gazoduc pour ramener le gaz transformé au Cameroun.

De fait, le Cameroun était partagé entre plusieurs options : soit le gaz était exploité et transformé en Guinée équatoriale où il existe déjà des infrastructures appropriées ; soit le pays mettait en place une usine de liquéfaction flottante dans les eaux camerounaises, mais dont la construction nécessiterait d’importants investissements.

Dans l’accord signé entre les deux chefs d’Etat, il est indiqué, s’agissant de l’exploitation, qu’au cas où le gaz est acheminé via un pipeline à l’usine flottante de liquéfaction de Bipaga à Kribi, ou s’il est exporté vers une nouvelle usine de liquéfaction dans le périmètre du champ gazier de Yoyo, Chevron qui a déjà 06 millions de dollars dans le projet, compte réaliser une production quotidienne de 400 millions de pieds cubes standards.

En revanche, si le gaz est traité dans l’usine de liquéfaction de Punta Europa en Guinée équatoriale, la compagnie américaine pondère sa production à 600 millions de pieds cubes standards. Et toutes les options camerounaises proposées par les experts de la SNH, situaient la production à 600 millions de pieds cubes.

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