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Infrastructures : le Tchad recherche des entreprises pour la construction de trois centrales électriques hybrides, financées par la BAD

Ces investissements sont réalisés dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’énergie électrique au Tchad (Paset). Globalement, ce projet financé par des bailleurs de fonds comme la BAD vise à améliorer la qualité des équipements et du réseau de distribution, régulièrement en panne à cause des équipements obsolètes, faute de maintenance.

La Société nationale d’électricité (SNE), l’opérateur public du secteur de l’électricité au Tchad, vient de lancer un appel d’offres international pour le recrutement des entreprises devant réaliser un projet de construction de trois centrales hybrides dans le pays. Ces infrastructures sont financées par un don de la Banque africaine de développement (BAD). Fonctionnant au solaire et au fioul, puis dotées de batteries de stockage d’énergie, ces centrales hybrides auront une capacité totale de production de 4 MW, dont 2 MW dans la ville de Bongor, 1 MW dans la ville de Bol et 1 MW à Biltine.

Un projet de 13 milliards de Fcfa

Selon l’appel d’offres publié par la SNE, les entreprises souhaitant réaliser ces projets ont jusqu’au 20 mai 2024 pour soumissionner. Elles devront préalablement s’assurer de disposer d’une garantie de 80 millions de Fcfa pour le lot relatif à la construction de la centrale hybride de Bongor, et de 40 millions de Fcfa pour chacun des aménagements hybrides de Bol et Biltine. La construction de ces infrastructures énergétiques, dont le montant de l’investissement n’est pas précisé par la SNE, rentre dans le cadre du Projet d’appui au secteur de l’énergie électrique au Tchad (PASET), apprend-on. Ce projet, d’un coût total de plus de 13 milliards de Fcfa (21,5 millions de dollars américains), est cofinancé par la BAD, le Fonds vert   pour   le climat, Power Africa et l’Etat du Tchad. Il sera réalisé sur la période 2023-2026.

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Selon la fiche de présentation de ce projet, le PASET vise quatre principaux objectifs. A savoir :   « hybrider  des  infrastructures  de  production avec  des sources d’énergie renouvelables  pour réduire  les  coûts  de  production  et améliorer l’offre et la qualité de service ; renforcer et densifier les infrastructures de distribution pour améliorer la fourniture de l’énergie électrique  aux  clients  et  réduire  les  pertes  techniques ;  recenser  les  abonnés  et  mettre  en  place  un système de comptage performant pour réduire les pertes non techniques et améliorer la trésorerie de la SNE ; et mettre en place un programme d’assistance technique au bénéfice des acteurs du sous-secteur de l’énergie électrique ».

Outre l’hybridation des centrales de la SNE de Bongor, Bol et Biltine, ce projet intègre, entre autres investissements, l’aménagement et l’équipement de 60 postes de transformation d’énergie ; le renforcement de certains tronçons du réseau de distribution moyenne et basse tension, pour renforcer la sécurité des populations et des agents de la SNE et réduire les pertes techniques. Il est également question, indique la BAD, d’acquérir et d’assurer la pose de 45 000 compteurs prépayés ; et de réaliser les travaux d’interconnexion informatique et de télégestion des centrales secondaires isolées installées dans douze provinces du Tchad.

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A terme, projette la BAD, le Paset permettra d’apporter un début de solution aux délestages   fréquents observés sur le réseau de la SNE, et qui sont principalement dus à l’indisponibilité des moyens de production, faute de maintenance adéquate ; et à des contraintes techniques et de vétusté du réseau de distribution de l’électricité. En effet, d’après le diagnostic de la BAD, au Tchad, « les infrastructures électriques existantes sont vétustes et obsolètes, et ne permettent pas de satisfaire la demande selon les normes de qualité de service requises. La vétusté et la saturation du réseau de distribution se traduit par des pannes récurrentes, qui entraînent des désagréments chez les populations. En effet, le nombre d’interventions sur les réseaux moyenne tension et basse tension de l’année 2021 ne cesse de croître, puisqu’il est passé à 11 715 contre 8 446 en 2020, soit un taux de progression de 39%. Ce nombre élevé d’interventions résulte de la défaillance de plus en plus régulière des matériels et des agressions récurrentes des tiers sur le réseau ».

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