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Télécoms : en RCA, Moov Africa parachève son basculement à la fibre optique

La filiale du Groupe Maroc Telecom devient le premier opérateur à se raccorder à l’infrastructure récemment inaugurée dans le pays, charriant de grosses attentes en termes d’amélioration de la qualité du service et de compétitivité prix.

La société de téléphonie mobile Moov Africa a annoncé ce mercredi avoir parachevé son raccordement à la fibre optique, récemment arrivée en République centrafricaine (RCA). La filiale du Groupe Maroc Telecom devient ainsi le premier des trois opérateurs présents dans le pays à effectuer le basculement sur cette infrastructure construite par le sud-africain MTN dans le cadre du projet de la dorsale à fibre optique de l’Afrique centrale, composante centrafricaine. La mise en service de cette infrastructure déployée sur 1200 kilomètres de linéaire, le 15 janvier dernier, inaugurait en effet une nouvelle ère pour le secteur des télécommunications en Centrafrique, avec l’objectif officiel de réduire la fracture numérique dans le pays, contribuer à la diversification de l’économie numérique, promouvoir des services en matière de technologie de l’information et de la communication, etc. 

La phase de commercialisation proprement dite de la fibre optique étant désormais lancée, les deux autres opérateurs télécoms que sont Telecel et Orange ne devraient pas tarder eux aussi à effectuer la migration qui, précision de taille, les propulse dans l’univers de l’Internet haut débit. Ce basculement de Moov Africa à la fibre optique charrie de grosses attentes chez les consommateurs des services de télécoms centrafricains, non seulement en termes d’amélioration de la qualité du service, mais aussi du point de vue de la compétitivité prix. « Moov Africa était en avance sur les autres opérateurs télécoms. C’est pourquoi ce réseau est le premier à se connecter. Pour le moment, nous ne ressentons pas encore vraiment d’amélioration, même les soucis de qualité ces derniers jours sont principalement liés à la coupure généralisée des câbles à fibre optique le long de la côte ouest-africaine. Donc, Moov s’est connectée au moment où les câbles sont en panne. Toutefois, quelques endroits de la capitale reçoivent un meilleur signal depuis une semaine d’essai, et les usagers relèvent cela. Nous observons toujours ce basculement vers la fibre optique tout en invitant les autres opérateurs à marcher sur les pas de Moov. Mais, notre combat reste le même : faire baisser les coûts de l’Internet dans notre pays. Nous n’en sommes pas encore là », commente Fridolin Ngoulou, journaliste et coordonnateur de la Plateforme des acteurs pour la défense des droits numériques en RCA. 

Le déploiement de la fibre optique en République centrafricaine devrait se poursuivre cette année, après la mise en service des 1200 premiers kilomètres de linéaire. Dans ce pays où le taux de pénétration de l’Internet se situe en dessous de 15% à fin 2023, les coûts des data mobiles demeurent anormalement élevés. Par exemple, 1 Go se vend à 2.650 Fcfa, 8 Go à 15.900 à Fcfa, 12 Go à 21.200 Fcfa…par mois. Il faut ajouter à cela la mauvaise qualité des services, entre autres facteurs limitants pour le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Les autorités centrafricaines qui ont inauguré il y a 2 mois un centre de formation digitale à l’Université de Bangui, destiné à devenir un hub des technologies web spécialisé dans la gestion des contenus e-commerce, le développement des sites web, les applications mobiles, les langages, les bases de données au moyens des PC et les serveurs, les tendances et les technologies émergentes d’intelligence artificielle, etc., fondent l’espoir que les nouvelles infrastructures numériques du pays viennent remodeler l’économie du pays et lui « ouvrir la voie à un avenir numérique aux possibilités infinies ».

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