Conjoncture

Ape Cameroun-Union européenne : La question des règles d’origine de nouveau sur la table

Les négociations y relatives coincent depuis, mais les deux parties affirment s’être accordées sur la finalisation de cet accord dans les plus brefs délais.  

En marge du dernier Salon international de l’entreprise, de la Pme et du partenariat de Yaoundé (Promote), les autorités camerounaises et européennes ont tenu une réunion du comité de l’Accord de partenariat économique (Ape) liant le Cameroun à l’Union européenne, lequel est en vigueur depuis le 04 août 2016. Il a particulièrement été question de la finalisation du protocole commun relatif aux règles d’origine qui semble coincer, même si les deux parties ont une fois de plus fait part de leur ambition de le finaliser dans les meilleurs délais. Il s’agit en effet de l’un des points-clés de l’accord, compte tenu du contexte actuel des chaînes d’approvisionnement mondialisées, qui font qu’un appareil importé de la France ou de n’importe quel pays de l’Union européenne n’est pas forcément européen. Si pour ce qui est des produits agricoles, des sous-sols ou de la mer, le dispositif institutionnel et réglementaire est moins regardant, les règles d’origine sont indispensables pour les produits manufacturés dont la fabrication a nécessité l’importation d’intrants depuis un marché hors d’Europe ou du Cameroun, depuis l’échec des négociations de l’accord sous-régional UE-Cemac.

Autre question d’importance, c’est la formalisation d’un calendrier du démantèlement tarifaire mis à jour. Il y a très peu de chance que l’on soit parvenu à ces accords avant le prochain comité des Ape, prévu en décembre 2019. On a appris du reste, que pendant les premiers 55 mois de mise en œuvre de cet accord commercial, les entreprises camerounaises bénéficiaires ont profité d’une réduction de leurs droits de douanes d’environ 7 milliards Fcfa. « Mais nous n’avons pas encore assez de visibilité sur comment cela affecte le chiffre d’affaires des entreprises ou les prix pour les consommateurs. Il est donc prioritaire de commencer à suivre ces effets de plus près, afin de nous assurer que les effets du démantèlement bénéficieront effectivement aux opérateurs économiques et aux consommateurs camerounais », explique l’ambassadeur, chef de délégation de l’Union européenne  au Cameroun.

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