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Cemac: comprendre la sur-liquidité des banques en 2018

Depuis le premier semestre 2018, les banques de la Cemac ont retrouvé le chemin de la surliquidité, l’argent y coule presqu’à flots

Pour la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), ce retour de la surliquidité dans les banques des Etats de la Cemac, est la résultante de l’atonie des crédits en lien avec la morosité de l’activité non pétrolière et le rapatriement des avoirs extérieurs détenus par les banques commerciales, à la suite du renforcement des contrôles  de vraisemblance effectués par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) auprès de toutes les banques de la sous-région. « Au deuxième trimestre 2018, la liquidité bancaire a continué de s’améliorer dans la CEMAC, tout en accentuant la surliquidité du système», note la banque centrale dans son rapport sur la politique monétaire, publié en octobre 2018.

Cette situation tranche net avec l’actualité dans le secteur bancaire il y a encore quelques mois. Les banques de la Cemac étaient presque sous perfusion de la banque centrale, la BEAC. Mais cette situation relève désormais du passé, les banques de cette sous-région ont renoué avec le chemin de la surliquidité. Pour illustrer cette surliquidité, la BEAC convoque la  progression actuelle des réserves brutes des banques (réserves libres et réserves obligatoires), qui «sont passées de 1 606,2 milliards FCFA il y a un an à 1 932,6 milliards FCFA en juillet 2018, soit une hausse de 20,3 % contre -30,8 % à la même période en 2017».

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Tout comme «l’analyse en glissement annuel laisse apparaitre une hausse continue de la part des réserves dans le bilan des banques (réserves / total du bilan) depuis la fin de l’année 2017». Toute chose qui a fait grimpé le taux de couverture des crédits par les dépôts, qui s’établit désormais à 110% à fin juillet 2018, soit un gain de 5,3 points par rapport à la même période l’année dernière, en raison «de la hausse des dépôts de la clientèle (+3,2 %), conjuguée avec une baisse des crédits (-1,8 %)», explique la BEAC.

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