Banques et Finances

Présidence de la BAD : Abbas Mahamat Tolli dévoile ses ambitions

Abbas Mahamat Tolli, a, dans une récente interview dévoilé ses ambitions pour la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Il a exprimé son désir de transformer la BAD en une institution plus efficace et plus réactive aux besoins des pays africains.

A la course à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD)de l’année prochaine, les 11 Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), ont,  à l’unanimité porté leur choix sur un financier, en la personne d’Abbas Mahamat Tolli. En marge de ce scrutin aux doubles enjeux pour l’Afrique centrale, l’unique candidat de cette zone dévoile déjà ses ambitions à la tête de cette institution. Dans une interview accordée à nos confrères de Financial Afrik et l’opinion, l’ex gouverneur de la Banque centrale commune aux six Etats de la Cemac a exprimé son désir de transformer la BAD en une institution plus efficace et plus réactive aux besoins des pays africains. Le Tchadien propose une vision ambitieuse, axée sur la coopération, la mobilisation de ressources, l’intégration régionale et la bonne gouvernance, promettant de faire de la BAD un acteur clé du développement économique et social en Afrique.  « En tant que nouveau président de la BAD, mon objectif principal est de mettre en œuvre des réformes et des mesures essentielles pour propulser l’Afrique vers un développement rapide, durable et inclusif. Une vision stratégique se dessine, plaçant au cœur de ses préoccupations l’homme, l’environnement et la croissance économique durable », projette le candidat.

Transformation stratégique

S’il est élu président de la Banque Africaine de Développement, le Tchadien fera de l’éducation, le chômage, le changement climatique, et la Zlecaf ses principaux chantiers. « Sous la présidence de Donald Kaberuka, puis Akinwumi Adesina, la BAD a confronté son assise financière et augmenté ses interventions pour financier les infrastructures routières, énergétiques, portuaire…il faut consolider ses acquis et accroitre les financements octroyés en renforçant aussi les partenariats avec les institutions (…), il faut mobiliser davantage de ressources pour le secteur pour les secteurs éducatifs et sociaux et le climat, les projets à fort potentiel de création d’emplois pour absorber le chômage des jeunes et limiter l’immigration. Une priorité doit aussi être donnée à la transformation des matières premières pour accroître la valeur ajoutée produite sur place. La mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine favorisera l’intégration régionale. ».

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Capital humain

La transparence et la bonne gouvernance sont des piliers essentiels pour garantir l’efficacité et la crédibilité de la BAD. Abbas Mahamat Tolli propose de renforcer les mécanismes de contrôle et de suivi au sein de l’institution, afin de garantir une gestion rigoureuse des ressources et une utilisation optimale des fonds alloués aux projets de développement. « Le renforcement du capital humain est crucial. Il est impératif d’instaurer une gouvernance transparente et responsable à tous les niveaux. »

Promouvoir l’intégration régionale et les infrastructures

Tolli considère l’intégration régionale comme un élément clé pour stimuler la croissance économique en Afrique. Il propose donc de renforcer les infrastructures régionales, notamment les réseaux de transport et d’énergie, pour faciliter les échanges commerciaux et les investissements entre les pays du continent. En favorisant la connectivité et la fluidité des échanges, Abbas Mahamat vise à créer un environnement propice au développement des entreprises et à l’émergence de marchés régionaux dynamiques. « En investissant dans les infrastructures de transport et en facilitant le commerce entre africain les pays africains grâce à l’accélération de la mise en place de plateformes techniques de paiement et de règlementaire, je recherche à encourager la mise en place de politiques favorables aux échanges commerciaux ».

Lire aussi : Abbas Mahamat Tolli : direction Banque Africaine de Développement

Pour mener à bien ces ambitions, une fois élu, le candidat de la Ceeac, compte s’appuyer sur son riche parcours dans la haute fonction.  A 51 ans, il dispose en effet d’un CV admirable. Dans son pays, le diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Paris et de l’université du Québec (Canada) a géré les portefeuilles ministériels des Finances (2006 – 2008) et des Infrastructures et de l’Equipement (2011 – 2012), après avoir été le directeur de cabinet du défunt président Idriss Deby Itno. Et dans la sous-région, il a dirigé la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). « La décision de me porter candidat s’inscrit dans la continuité de mes précédents. Mes bilans à la tête de ces institutions sont positifs », a martelé Abbas Mahamat Tolli.

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