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Restructuration de la Campost: où est passé le projet de commutateur ?

Cette infrastructure devait permettre à l’opérateur du service postal de se lancer sur le marché du mobile money et favoriser l’interopérabilité des paiements électroniques.

La Cameroon postal services (Campost) vient d’être dotée d’un plan de restructuration assorti d’un contrat-plan signé avec l’Etat pour la période 2019-2021. Selon le communiqué, ledit plan traduit l’orientation de l’Etat à permettre à la Campost de contribuer activement au développement de l’économie numérique en acquérant des plateformes numériques pour moderniser son offre sur ses différents segments de marché (e-commerce, mobile money, courrier hybride, hébergement des données, etc.). L’opérateur du service postal avait pourtant annoncé il y a un an le lancement d’une plateforme qui devait lui permettre de fournir des services financiers et connexes de proximité, et de promouvoir l’inclusion numérique. Campost avait d’ailleurs conclu un partenariat avec le groupe nigérian Interswitch, spécialisé dans les systèmes de paiement, et qui devait s’occuper de la partie technique. Le partenariat annoncé à grand renfort de publicité était présenté comme l’une des grandes retombées du forum sur l’économie numérique qui s’est tenu en mai 2017 à Yaoundé. Mais plusieurs mois plus tard, alors que le plan de restructuration préconise à l’opérateur postal d’acquérir des plateformes numériques pour moderniser son offre, silence radio sur ce projet qui devait pourtant permettre à Campost d’élargir le portefeuille des produits et services offerts au public, de se lancer par exemple sur le marché du mobile money et de développer des services de e-commerce. Au niveau de l’opérateur, on souffle que le projet est toujours viable.

aussi pour toute entreprise locale de développer des services financiers tels que le mobile money, les paiements électroniques dans les magasins, et les guichets automatiques bancaires, expliquent les experts. « Même les microfinances pourront s’appuyer sur le logiciel déjà servi par le commutateur pour déployer leurs GAB et faire le mobile money sans avoir besoin d’aller acheter leurs logiciels », soutient un cadre technique. Autres services escomptés avec cette infrastructure, l’usage du code QR pour l’achat des produits, l’internet banking et le e-commerce qui jusqu’ici tardent à décoller, faute de véritables moyens de paiement. Les coûts de transaction via le mobile money pourraient baisser de 70% grâce à ce commutateur, d’après le responsable de l’infrastructure E-post chez Campost. En ce qui concerne l’inclusion financière, le commutateur financier représente par ailleurs un point d’échange des flux financiers intégrant tous les opérateurs dans ce secteur.

Lire aussi : Mobile Money : comment Campost lorgne les milliards du Pajer-U

Ce qui devrait permettre un plus grand flux financier entre les opérateurs. Un détenteur de carte Visa pourra par exemple retirer des liquidités dans un distributeur réservé aux cartes Master, explique-t-il. « Il y aura un point d’interconnexion pour toutes ces entreprises, notamment les banques, les opérateurs de mobile money et les terminaux de paiement électroniques développés par les grands magasins, pour que les flux financiers puissent transiter entre eux », souligne le responsable de Campost. Un moyen de retracer les transactions financières offrant plus de garanties en termes de sécurité. Le commutateur était aussi l’opportunité de rentabiliser l’infrastructure « E-post » mise à sa disposition par l’Etat, constituée d’un data center, un maillon de fibre optique reliant ses bureaux de poste et un hub satellitaire permettant de connecter les Vsat.

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