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Faillite: les Stations-services MRS Cameroun dans le rouge

Le directeur général de la société Corlay Cameroun S.A, filiale du groupe nigérian Mrs Holdings Ltd, qui exploite les stations-services MRS, a été convoqué par le ministre de l’Eau et de l’Energie afin de donner plus de détails sur les créances inquiétantes de l’entreprise vis-à-vis de ses partenaires techniques et financiers.

Une nouvelle série d’informations sur l’endettement et les difficultés financières constatées chez MRS, filiale nigériane spécialisée dans la distribution des hydrocarbures au Cameroun, a fini par atteindre les oreilles de sa tutelle, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee). Dans une correspondance datée du 24 septembre 2019 dont EcoMatin a obtenu copie, le ministre Gaston Eloundou Essomba a convié le directeur général de MRS Cameroun « de bien vouloir prendre part à la réunion relative à la situation des dettes et créances » de la société qu’il pilote. La rencontre s’est tenue le 27 septembre dernier.

Pour l’instant aucune information n’a filtré sur les détails de cette concertation.  Selon des sources concordantes, MRS serait « au bord de la faillite. La société broie du noir avec une ardoise de plus de 60 milliards FCFA qu’elle doit aux banques (Afriland 25 milliards), (Société Générale 6 milliards), BICEC (2 milliards), y compris l’Etat par le biais de la SCDP (3 milliards), la CSPH (6 milliards), la DGI (3 milliards de taxes spéciales sur les produits pétroliers non reversées), la SONARA (2,5 milliards) et 8 milliards F pour les transporteurs et autres fournisseurs ».

En difficile situation financière, l’opérateur du secteur pétrolier a vu le nombre de ses stations-services diminuer au fil des années. Au départ à 130 dans les villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam, il reste moins d’une centaine. Autre poste en chute,  la vente de l’essence, son principal produit commercial. De 25 millions de litres par mois, les chiffres de vente en essence oscillent désormais entre 7 et 8 millions de litres par mois.

En fait, les tensions de trésorerie chez MRS Cameroun sont un secret de polichinelle. Il suffit de faire un tour dans ses dizaines de sites implantés à Yaoundé.  Toutes n’affichent plus bonnes allures. La poussière donne une nouvelle couleur à ses stations. Les shops deviennent des magasins de stockage, les pompes tournent à sec. L’accueil de moins à moins attractif. Comme celles des stations MRS de l’ex-Texaco école de police, de Mvog-Ada, de Pakita ou encore du quartier Mellen. Leurs surfaces, murs, boutiques, cuves à eau, laveries et vidanges se délabrent au fil du temps sans qu’elles ne soient rénovées.

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