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Contentieux judiciaires : la CPC du milliardaire camerounais Alhadji Abbo en liquidation judiciaire

Le tribunal de grande instance du Wouri, statuant en matière commerciale, a prononcé, depuis décembre 2021, un jugement portant mise en liquidation judiciaire des biens de la Cameroon Packing Company (CPC).

Selon une annonce légale publiée le 24 juin dernier dans les colonnes du journal public Cameroon Tribune, le tribunal de grande instance du Wouri, statuant en matière commerciale, a ordonné, depuis le 16 décembre 2021, un jugement portant mise en liquidation judiciaire des biens de la société Cameroon Packing Company (CPC) du milliardaire El hadji Mohamadou Abbo Ousmanou, dont le siège se trouve à Douala. À cet effet, un expert assermenté près la Cour d’appel du Littoral a été désigné liquidateur. Contacté par EcoMatin, le liquidateur explique que, « la CPC est en liquidation parce qu’elle est en état de cessation de paiements vis-à vis de ses fournisseurs, de son personnel (…) Ses biens sont alors vendus pour permettre le paiement des différents créanciers ». La CPC qui opère dans le domaine de la sacherie serait endettée à hauteur de 1,9 milliard.

A en croire les étapes judicaires, « à partir de la décision d’ouverture du redressement judiciaire ou de la liquidation des biens et jusqu’à l’expiration d’un délai soixante (60) jours suivant la deuxième insertion dans un journal d’annonces légales de l’état partie concerné (…), tous les créanciers composant la masse, à l’exception des créanciers d’aliments, doivent, sous peine de forclusion, produire leurs créances auprès du syndic. Les créances domiciliées hors du territoire national où la procédure a été ouverte bénéficient d’un délai de quatre-vingt-dix (90) jours pour produire leurs créances », détaille l’avis de liquidation des biens de la CPC consulté par EcoMatin.

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El Hadj Mohamadou Ousmanou Abbo, a pendant plusieurs décennies fait la fierté du Cameroun avec son groupe 100% camerounais. Cependant, le plus grand éleveur du Cameroun a entamé depuis quelques années une longue traversée du désert.

Propriétaire de la Société camerounaise des moulins du centre (Scmc) et la Société camerounaise de transformation de céréales (Sctc) dans le secteur de la meunerie, de la Maïserie du Cameroun (Maïscam) qui produit du gritz à base de maïs destiné à la fabrication de la bière, des Nouvelles sucrières du Cameroun (Nosuca), une agglomerie qui transforme du sucre brut importé, de la Cameroon Salt Company (CSC) qui produit du sel de cuisine…

Aujourd’hui, la plupart de ses usines sont à l’arrêt, Maïscam dotée d’un capital de 3,9 milliards est la seule entreprise du groupe qui se porte à peu près bien. À titre illustratif, en 2019, elle a produit 10 000 tonnes de gritz de maïs. Une production qui a entièrement été rachetée par la société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc).

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