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Réglementation des changes : Afriland First Bank sensibilise les acteurs de l’import/export

C’était à l’occasion de la 5e édition du Customer information meeting Comex, organisé par l’institution bancaire.

Entre la Banque des États de l’Afrique centrale(Beac), les établissements de crédit de la sous-région, et les opérateurs économiques, de nombreux points de friction relatifs à l’application de la réglementation des changes persistent, au regard des plaintes enregistrées de part et d’autre. Ces différents acteurs ont mesuré l’ampleur des difficultés d’appropriation des dispositions de ce nouveau cadre à l’occasion de la 5ème édition du Customer information meeting Comex (Cim), organisée par Afriland first bank. Les contours du thème «Commerce international by Afriland: célérité et conformité réglementaire», ont été cernés par les responsables de la Beac, ceux de la douane camerounaise, les opérateurs économiques et les banquiers. «Nous voulons que cette réglementation soit appliquée, que les opérateurs économiques participent pleinement à son processus d’application». Cette déclaration du Directeur régional de la Beac pour le Littoral dévoile incontestablement le caractère laborieux d’imprégnation de ce  dispositif réglementaire dans le milieu des affaires Les opérateurs économique relèvent en effet quelques points de divergence pertinents: lenteurs dans le processus de transfert et de traitement des dossiers, abondante liasse documentaire, insuffisance des devises, non-prise en compte par la banque centrale des réalités des opérations économiques et des particularités des activités etc.

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«Le concept Cim a été développé par Afriland first bank pour répondre au besoin d’une plateforme corporate dédiée à l’animation commerciale. Elle réunit périodiquement des clients retenus selon leurs secteurs d’activité et leurs centres d’intérêt. Pour cette édition, il est question de renforcer les compétences nécessaires des importateurs et exportateurs sur les processus et instruments du commerce international afin d’accroître leur rentabilité, tout en respectant scrupuleusement la réglementation des changes Cemac», s’est exprimé à l’occasion Hervé Ayissi, Directeur du leasing et de l’affacturage d’Afriland first bank, représentant d’Alphonse Nafack, Administrateur directeur général d’Afriland first bank. Plus de 350 participants au Cim 5 ont été imprégnés sur les traitements avalisés et les garanties, les opérations d’emprunt prêts et remboursement, les opérations de transfert et paiement des transactions courantes, de couverture du risque de change etc. Pierre Kammogne, le Directeur général d’Afriland Bourse, a par ailleurs édifié sur la domiciliation des importations, le transfert des devises, les allocations de devises aux voyageurs, ou le crédit et la remise documentaire.

Sanctions

«Au Cameroun, toutes les exportations de contre-valeur supérieure ou égale à 5 millions de FCFA doivent faire l’objet d’un déclaration suivant la formule 1 des services de change. En plus de cette déclaration, le cacao, le café, le bois en grumes et les plantes médicinales sont soumis à la déclaration d’exportation Sgs», a expliqué Apollinaire Talla, le Directeur des opérations d’Afriland first bank. Les apurements des importations et exportations, le trade finance, les encaissements des devises issues des opérations avec l’extérieur, et les transferts pour règlement des opérations avec l’extérieur ont également fait l’objet de vifs échanges. «Si des documents manquent dans vos dossiers, nous n’autoriseront pas le transfert même si vous êtes une entreprise stratégique», a mis en garde Henri Ikori, le Conseiller du Gouverneur de la Beac. Sous peine de sanctions conformément à la réglementation de change.

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Bien que favorables à ce nouveau cadre, certains opérateurs économiques sollicitent de la Beac, la prise en compte de leurs la spécificité de leurs activités: «les transitaires que nous sommes, faisons dans le dégroupage, c’est à dire que les importateurs confie à nos correspondants à l’étranger des marchandises avec le fret payable à destination, et nous avons le devoir de récupérer le fret ici et de le renvoyer à nos regroupeurs et correspondants. La difficulté c’est qu’au niveau du transfert ici, on nous demande de produire des déclarations d’importations des marchandises. Ce que nous ne pouvons pas faire. Nous voulons que soit levée par la banque centrale, la confusion entre le transitaire de groupage et l’importateur», pense Samuel Bohimbo Etota, transitaire et Directeur général de Eagle Cameroun.

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Le Cim 5 a ainsi tenu le pari de confronter les expériences entre acteurs de la chaîne du commerce international, face à la réglementation des changes : « s’appuyant sur un large réseau de correspondants à l’international, Afriland first bank apporte un accompagnement effectif à ses clients sur les 5 continents», a fait observer de nouveau Henri Ayissi. Rappelons que la First bank affiche au 30 juin 2021, un total bilan de 1382 milliards de FCFA, 1095 milliards de FCFA de dépôts collectés, et 1126 milliards de FCFA de financement de l’économie au Cameroun et en zone Cemac.

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