Conjoncture

Restauration des sites miniers : l’organisation internationale du Bambou et du rotin se positionne au Cameroun

Les ambitions de cet organisme mondial ont été présentées au Direction Générale de la Sonamines lors d’une audience à Yaoundé.

Après l’entreprise camerounaise Moonlight Mining and Restauration (MMR), c’est au tour de l’organisation internationale du Bambou et du rotin (Inbar) de se positionner sur le marché de restauration des sites miniers. Fin mars, le Directeur Général de la Sonamines Serge Hervé Boyogueno a accordé une audience au Directeur Général de l’organisation internationale du Bambou et du rotin (Inbar) Réné Kaam, au siège de la Direction Générale de la Sonamines. Selon les informations qui ont filtré de ces échanges, Inbar se propose d’accompagner la sonamines dans ce domaine. « La Société Nationale des Mines de par son décret de création est investie des missions de restauration, de réhabilitation et de fermeture des sites miniers en liaison avec les administrations sectorielles. D’où l’entrée en scène de l’Organisation Internationale du Bambou et du Rotin (Inbar), à l’effet de faire bénéficier à la Sonamines de son expertise dans la restauration des sols dégradés avec le Bambou et le rotin au profit des populations et de l’environnement », renseigne la Sonamines.

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Réné Kaam, a donc saisi l’occasion pour présenter le type de travaux à réaliser pour redonner une autre vie aux sites miniers abandonnés notamment : la création des pépinières, la reboiserie et l’agroforesterie. Selon certains experts, l’utilisation du bambou et du rotin, ouvre de nouvelles voies pour la réhabilitation des sites miniers abandonnés, en favorisant la régénération des sols et la récupération de la biodiversité. « Cette approche novatrice offre des avantages environnementaux, économiques et sociaux, contribuant ainsi à la promotion de la durabilité environnementale », explique une source.

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Inbar se positionne dans ce marché de la restauration dans un contexte particulier. Car, entre janvier et avril 2021, l’ONG Forêt et développement rural (Foder) a dénombré 14 décès d’artisans miniers dans les champs miniers de la région de l’Est du Cameroun. Aussi, cette organisation, qui depuis des années mène un plaidoyer pour la préservation de l’environnement sur les sites miniers, redoute-t-elle une recrudescence des décès dans les champs miniers du Cameroun au cours de l’année courante, après la mort de « seulement » 20 artisans miniers dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua en 2020. À l’origine de la majorité de ces décès (157 au total entre 2013 et avril 2021, selon les pointages du Foder), dénonce l’ONG, se trouve la non réhabilitation des champs miniers par les entreprises, après l’exploitation de l’or.

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