Cameroun : 10 ans après, le projet de transformation des produits avicoles ressuscité

L’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) relance le projet de transformation locale des produits avicoles. Initié en 2014 au cours de la première édition du Salon avicole international de Yaoundé, le projet revient au cœur de la cinquième édition de ce rendez-vous dont le thème est « aviculture camerounaise, cap sur la transformation ». Pour François Djonou, le président de l’Ipavic, la raison de ces 10 années d’attente revient aux soucis de financement pour lequel des solutions seront recherchées au cours des discussions devant ponctuer cette 5e édition du Savi, présenté comme une « plateforme de rencontre accueillant des exposants nationaux et étrangers intervenants dans la filière avicole ».

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Remettre ce projet sur la table sera l’occasion de mieux saisir les opportunités qu’offre la filière avicole depuis quelques années. Car selon les données de l’Ipavic, c’est une filière à 1 170 milliards de Fcfa de chiffre d’affaires malgré les épizooties successives de grippe aviaire qui ont frappé le Cameroun au cours des 10 dernières années. La filière avicole camerounaise souhaite passer à l’échelle supérieure. Le projet va permettre d’installer les chaînes d’abattages, de mettre sur le marché des œufs transformés en mayonnaise, de la viande de poulet dépecé et commercialisé par parties (cuisses, ailes, pattes…) etc.

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Produire 54 millions de poulets en fin 2024 

Aussi, grâce aux incitations fiscalo-douanières et à l’abnégation des producteurs ayant permis la production d’environ 4 millions de poules pondeuses, l’interprofession prévoit que la production nationale de poulets atteindra 54 millions de têtes en fin d’année. De même que cette transformation locale va tirer la production des produits agricoles « car la filière consomme énormément de soja, de maïs », apprend-on. Cette dynamique observée dans la filière avicole camerounaise en a fait la 2e pourvoyeuse de viande du pays au cours de la période sous-revue, avec 19% des quantités globales. L’aviculture est cependant très loin derrière la filière bovine qui, à elle seule, a procuré au Cameroun 46% (125 000 tonnes) de la viande en 2021.

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