Filières

Secteur pastoral : 55 milliards FCFA de la BAD pour appuyer la pêche et l’élevage au Cameroun

Cette enveloppe servira à financer des éleveurs et des coopératives dans cinq régions du Cameroun, dans le cadre d’un projet global de 65,1 milliards FCFA.

La Banque africaine de développement  (BAD) a annoncé, en fin de semaine dernière, avoir décidé de débloquer la somme de 55 milliards FCFA en faveur du Cameroun. Selon les explications des dirigeants de l’institution financière, il est question de financer des projets d’élevages et de la pêche dans le pays. Le communiqué de la BAD souligne qu’il sera question d’élever les normes et la compétitivité dans les filières clés de l’élevage, telles que l’amélioration génétique, l’alimentation, l’abattage, la transformation, la conservation et le transport. C’est donc toute la chaine de valeurs qui est concernée par ce projet. En outre, le financement de la BAD servira à booster la production du poisson, avec un accent particulier sur l’élevage, la conservation, le stockage et la formation des acteurs.

Au ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA), l’on précise que cet appui devrait permettre de développer le programme de modernisation de la production de viande de bœuf, de porc et du poisson dans le pays. Ledit programme est globalement estimé à 65,1 milliards FCFA, avec une contrepartie de l’Etat équivalent à 1/6e de ce financement global. Pour cette phase pilote, les acteurs concernés sont les éleveurs et les coopératives agro-pastorales de cinq régions : Adamaoua, Centre, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest.

Ce choix n’est pas anodin puisque lesdites régions regroupent un peu plus de 45% de la main d’œuvre du secteur pastoral au Cameroun. A titre d’exemple et selon les données du MINEPIA, 38% de la viande bovine consommée au Cameroun proviennent de la région de l’Adamaoua, qui a un cheptel estimé à plus de deux millions de têtes. Mais, toute la production ne permet pas encore de combler suffisamment la consommation nationale. C’est dire si la modernisation de ce secteur est primordiale pour le pays. Depuis plusieurs mois, les autorités s’attellent à cela. C’est l’exemple du Projet de développement de l’élevage (PRODEL) lancé il y a environ 10 mois, pour appuyer les systèmes d’élevage pastoraux et agro-pastoraux, ainsi que les filières avicoles. D’où l’intérêt du financement octroyé par la BAD, qui souhaite ainsi accompagner le développement des filières pêche et élevage.

La Rédaction EcoMatin

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page