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Télédiffusion : l’absence de cadre réglementaire freine le passage au numérique

C’est du moins ce qu’indique la GSM Association dans un rapport qu’elle a publié en octobre 2022.

Annoncé en grande pompe par le gouvernement en 2015, le Cameroun n’a toujours pas finalisé le passage à la télévision numérique terrestre (TNT). C’est du moins ce qu’indique la GSM Association (Global system for mobile communication), une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays à travers le monde. Dans son rapport publié en octobre 2022, elle précise les raisons qui freinent jusqu’ici la finalisation de ce processus qui a connu des avancées notables, notamment sur la mobilisation des financements. Elle convoque notamment l’inexistence du calendrier de l’extension de la couverture de la télévision numérique terrestre. Pour les spécialistes de GSMA, l’élaboration d’un calendrier peut permettre de sortir rapidement de l’analogie, en ceci qu’il peut favoriser l’extinction de la télévision analogique dans certaines zones, soit afin de remédier à l’inégalité territoriale de la couverture de la télévision numérique terrestre.

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L’inadéquation entre la loi sur l’audiovisuel promulguée en 2015 et celle en vigueur dans plusieurs autres pays, dans le même processus de numérisation des services de télédiffusion est également décriée par Gsma. Ladite association déplore spécifiquement le fait que le Cameroun ait fait le choix de créer une entité neutre pour distribuer les signaux. Dans la même logique, la multiplication des acteurs intervenant dans le processus est également fortement décriée par GSMA. Notamment le manque de coordination entre le gouvernement, les diffuseurs, les opérateurs mobiles etc. Le pays peut tout de même se réjouir d’être l’un des plus avancés en ce qui concerne la mise à disposition des financements nécessaires à la conduite du processus de numérisation des services de télédiffusion. « Afin de faire progresser sa migration numérique, le Cameroun s’est appuyé à la fois sur son propre financement public et sur des sources de financement extérieures. Notamment avec l’arrivée de l’entreprise privée Startimes et de la banque chinoise Startimes», peut-on dans un lire dans un extrait du rapport sélectionné par nos confrères de Stopblablacam. Dans le cadre du partenariat entre ces deux entités, le budget estimatif à mobiliser pour le succès de l’opération est de 220 millions de dollars, soit 140 milliards de FCFA.

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