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Vaccination contre la Covid-19 : ce que pensent les députés camerounais

La Représentation nationale vacille entre encouragements et demande d’explications détaillées au ministre de la Santé publique.

Alors que les chiffres liés à la Covid-19 s’affolent, la question du vaccin à administrer reste entière et préoccupe les Camerounais de tout bord. La récente polémique qui entoure  les vaccins Astrazeneca choisis par le Cameroun est l’un des pans qui suscitent des réactions au sein de la Représentation nationale.  Ainsi, à  l’Assemblée nationale, le sujet est présent et les avis divergent sur l’administration des 1,76 millions de doses  du vaccin Astrazeneca annoncés par le gouvernement, en attendant le feu vert du Conseil scientifique.  

Au sein de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) par exemple, le processus de vaccination  est attendu avec impatience. Les parlementaires de l’Udc entendent même jouer un rôle dans la sensibilisation. « Les députés de l’Udc sont suffisamment préparés pour continuer la sensibilisation. Sensibilisation qui consiste à dire aux populations de respecter les mesures barrières » assure l’honorable Koupit Adamou. Pour ce dernier, la vaccination est primordiale dans la lutte contre la Covid-19. Ainsi, recommande-t-il aux Camerounais, de  «  se préparer à accepter les vaccins qui arrivent éventuellement, parce que dans le domaine de la santé il vaut mieux prévenir que guérir. Il ne faut pas toujours se fier à des opinions parfois mal intentionnées qui  consistent à faire croire que quelque chose peut arriver pour faire du mal aux populations à travers ce vaccin ».

Débat de fond

Si à l’Udc il est temps de se préparer, au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), c’est le moment de se poser les bonnes questions au sujet du vaccin à administrer. Pour l’honorable Cabral Libii, la polémique qui entoure l’administration ou non d’un vaccin est stérile. « On ne va pas faire comme si on est dans un monde où il n’y a jamais eu de vaccin. Maintenant est-ce qu’il y a un vaccin en particulier qui pose problème, ça peut arriver. Maintenant que le problème est posé, il appartient une fois de plus au gouvernement de rassurer les citoyens. D’aller en profondeur dans la question. On ne peut pas faire comme si chaque fois qu’une question est soulevée, ceux qui la soulèvent veulent faire une polémique, poser des problèmes inutiles ».  

Selon le président du Pcrn, le gouvernement devrait donner la priorité à une communication axée sur l’efficacité du vaccin choisi. « La vérité est qu’il y a une polémique mondiale sur ces vaccins qui ont été produits en toute hâte parce qu’il fallait juguler une crise. Il y a un vaccin Chinois, il y a un vaccin Russe, il y a des vaccins occidentaux et les uns comme les autres ne produisent pas toujours les mêmes effets. Certains sont sûrs à 75%, d’autres à 80% etc. Donc il ne suffit pas de nous annoncer qu’un vaccin va arriver mais il faut nous dire lequel arrive, quel est son taux de nocivité ? Quelle est sa puissance de prévention ? Quel est le pourcentage ? Voilà les questions au sujet desquelles nous attendons des explications du gouvernement. Nous voulons bien être vaccinés comme cela a souvent été le cas dans le passé mais nous voulons nous assurer qu’on ne va pas nous inoculer dans l’organisme quelque chose qui va nous tuer plutôt que de nous prévenir contre une maladie ».

En rappel, le Cameroun attend 1,76 millions de doses du vaccin Astrazeneca qui est au cœur d’une grande controverse. Les récentes sorties du ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie ont laissé entendre que l’avis du Conseil scientifique est attendu avant le début de la vaccination. « L’espoir est que nous n’utiliserons pas ce vaccin tant qu’il y a encore des doutes sur ses effets » à assuré le Minsanté sur son compte Twitter, la semaine dernière.  

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