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Perspectives économiques : la Beac annonce un taux de croissance du PIB de 3,2% en 2022 en zone Cemac

Cette dernière est portée par un dynamisme retrouvé dans le secteur pétrolier. Les activités y relatives ont connu une hausse de 1,9% en 2022, contre -8,2% l’année d’avant.

Le 26 septembre 2022, le Gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, a présidé la troisième session ordinaire du Comité de pilotage (CPM) de la Banque des Etats  de l’Afrique centrale (Beac). La rencontre qui s’est tenue à Yaoundé a permis d’analyser l’évolution récente de la conjoncture économique, mais également de mettre à jour les perspectives macroéconomiques au niveau international et sous régional.

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En ce qui concerne ce dernier point, l’on apprend que « le rebond des activités économiques se poursuit en 2022, en relation principalement avec le dynamisme de tous les secteurs d’activités et l’évolution favorable des termes de l’échange de la Cemac », peut-on lire dans le manifeste rendu public à l’issue de ces travaux. Ce qui a induit une croissance du taux du Produit intérieur brut (PIB) réel de 3,2% en 2022, contre 1,5% en 2021. Cette progression est essentiellement subséquente à une croissance du secteur pétrolier de +1,9% en 2022, contre -8,2% en 2021. En effet, la bonne tenue du secteur pétrolier résulte de la hausse des prix de cette ressource du sous-sol, quand on sait qu’en 2022, le cours du baril de pétrole a franchi la barre des 100 dollars (66 426 FCFA). Lorsque nous mettions cet article sous presse, le cours d’un baril de pétrole était de 81,55 dollars soit 59,272 FCFA. De quoi réjouir les économies de la Cemac qui sont toutes exportatrices de pétrole. Au Cameroun par exemple, les recettes pétrolières recouvrées sur les quatre premiers mois de l’année s’élèvent à 229,9 milliards de FCFA, en hausse de 86% en glissement annuel. Consécutivement à « la hausse des glissements annuels des cours mondiaux de pétrole, consécutive à la guerre Russo-Ukrainienne», explique le document de programmation économique et budgétaire 2023-2025, de la Direction générale du Budget.

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Comme autres critères qui ont contribué à relancer l’activité économique dans la sous-région l’on peut citer: le redressement du solde budgétaire, base engagements, dons compris, qui deviendrait excédentaires à 0,5% du PIB en 2022, après -1,6% du PIB en 2021; et une amélioration du solde du compte courant qui passerait de -0,7% du PIB en 2021 à 5,3% du PIB en 2022 », ajoute le communiqué.

De plus, indique que le rebond d’activité indiqué par le CPM poursuit son chemin au Cameroun comme le témoigne l’Institut national de la statistique (INS), dans les Comptes nationaux. « Le premier trimestre de l’année 2022 est marqué par le maintien du rythme de l’activité économique, traduit par une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 3,3% par rapport au même trimestre de l’année 2021 », peut-on lire dans la note. Une situation justifiée par une bonne performance des différents secteurs d’activités. Les secteurs primaire, secondaire et tertiaire affichent des taux de croissance respectifs de 3,6%, 0,3% et 4,3%.

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Inflation projetée à 5,2% d’ici décembre

En ce qui concerne l’inflation le CPM fait savoir qu’«… En effet, après 1,6% en 2021, le taux d’inflation est projeté à 4,2% en moyenne annuelle en septembre 2022, avant de se hisser à 5,2% en décembre 2022 et d’atteindre un pic de 5,7% en mars 2023. Il ne se replierait qu’à partir du deuxième trimestre 2023 pour descendre à 3,5% en décembre 2023 », peut-on lire. Une situation tributaire de l’augmentation des prix des produits alimentaires à l’échelle mondiale, de la dépréciation de l’euro face au dollar américain et les perturbations des circuits d’approvisionnements internationaux. Pour le cas du Cameroun, durant le premier semestre, l’indice des prix à la consommation des ménages avait augmenté de 5,1% par rapport à la même période en 2021.

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