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Autoroute Yaoundé-Nsimalen : le coût des travaux va grimper au-delà des 200 milliards

C’est la certitude qui se dégage après que le gouvernement a annoncé en début de semaine dernière, le lancement prochain des travaux de construction de plusieurs passerelles qui vont permettre aux populations de traverser la route en toute sécurité.

La section rase campagne de l’autoroute qui relie la ville de Yaoundé à la localité de Nsimalen, qui abrite le deuxième aéroport international du pays, a été ouverte à la circulation en janvier 2022. Ce tronçon autoroutier long de 11,8 km représente cependant un danger constant pour les populations riveraines. Cette menace potentielle est née de l’incivisme de ces dernières. En effet, au lieu d’effectuer un long détour pour pouvoir traverser l’autoroute en toute sécurité, certains usagers préfèrent enjamber les protections installées aux abords de la route et s’aventurer sur la chaussée. Pour mettre fin à ces comportements dangereux, une mission interministérielle conduite par le Secrétaire général des services du premier ministre (Sgpm), Séraphin Magloire Fouda, a effectué une descente sur les lieux en début de semaine dernière.

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En marge de cette visite de travail, d’importants travaux de sécurisation ont été annoncés. Il s’agit pour l’essentiel de la construction de nouvelles passerelles sur l’autoroute, des glissières, d’une barrière pour empêcher les animaux en divagation de se retrouver sur la voie, et enfin l’opérationnalisation d’un système de vidéosurveillance. Selon les confessions du Sgpm, les travaux devraient commencer assez tôt, le temps de définir de manière concrète les contours du financement et du processus de sélection du maître d’œuvre qui sera chargé de ces aménagements supplémentaires. Bien qu’il doit encore être examiné par le Comité national de la dette publique conformément à la circulaire présidentielle du 23 août 2022, le caractère urgent de ce projet devrait faciliter sa validation. Ce qui à coup sûr, va gonfler l’enveloppe dédiée à la construction de la première phase de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, qui est passée de 154 milliards de F au début des travaux, à 200 milliards de F au terme de ces derniers (hors indemnisations).

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Pour justifier cette rallonge budgétaire qui se profile à l’horizon, certains membres du gouvernement tels que Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain, convoque une maturation et une planification du projet qui a été dictée par la conjoncture. «Lorsqu’on commence l’autoroute en 2016, les deux passerelles qui ont été prévues pour faciliter l’utilisation de l’autoroute ont été aménagées parce qu’on était dans des zones où il n’y avait pas une forte densité de population. Mais dès qu’on a lancé la construction de l’autoroute, les maisons ont poussé le long de cette section autoroutière comme des champignons. Donc il y a une nécessité aujourd’hui de mettre 2, 3, voire 4 passerelles».

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Pour l’heure, on en est encore à l’élaboration des devis estimatifs qui seront soumis à l’attention du président de la République «Nous avons convenu de ce que l’entreprise nous donne rapidement des devis pour porter à la très haute attention du chef de l’Etat», a-t-elle conclu..

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