Afrique Centrale

Gabon : Arise IIP se retire du projet routier « Transgabonaise »

L’entreprise appartenant au groupe Olam a décidé en décembre dernier, de céder toutes ses parts dans la Société autoroutière du Gabon (société construite pour ce projet) à son partenaire français Meridiam.

En Octobre 2019, le groupe Arise IIP appartenant à Gagan Gupta, et le française Meridiam, se mettaient ensemble au sein de la Société autoroutière du Gabon (SAG) pour le redémarrage du projet routier ‘‘Transgabonaise’’. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le président Gabonais Ali Bongo Odimba. Trois ans après, un nouveau revirement est observé au sein de cet important projet. En effet, l’on apprend que l’entreprise Arise a cédé la totalité de ses parts à sa partenaire : « Trois ans plus tard, la sortie d’Arise du capital de la SAG s’est, à l’inverse, faite sans bruit. Les deux mastodontes des secteurs africains de la logistique et des infrastructures se sont ainsi séparés en toute discrétion. Selon nos informations, Arise a cédé en décembre dernier l’intégralité de ses parts dans la société de projet à son partenaire tricolore », renseigne Africa Business+.

Cette sortie en douceur opérée par l’entreprise singapourienne pourrait se justifier par un repositionnement stratégique. « D’après des sources proches du dossier, cette sortie d’Arise découle d’une volonté du singapourien de se recentrer sur ces actifs africains que sont les zones économiques spéciales. Depuis plusieurs années, Arise essaime ces plateformes industrielles sur le continent à l’image de celle d’Adetikope au Togo, de Glo Djigbé au Bénin ou encore celle de Nkok au Gabon », rajoute la même source.

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Un voile de suspicion sur la faisabilité du projet avec un seul partenaire pourrait se poser quand on sait que les deux partenaires réunir devaient financer le projet à hauteur de 600 milliards de Fcfa. Pour donc assurer le coup, Meridiam s’est rapproché de la Banque mondiale plus précisément de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) pour garantir son implication financière dans le projet. « L’investisseur a demandé une garantie à hauteur de 67,5 millions d’euros (44,277 milliards de Fcfa), contre les risques de restriction de transfert, d’expropriation, de rupture de contrat, de guerre et de troubles civils, pour une période pouvant aller jusqu’à 15 ans », indiquait la Miga dans un communiqué rendu public le 22 février 2023. Garanir qui devra couvrir les investissements en fonds propres, quasi-fonds propres et prêts d’actionnaires dans la SAG.

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Il faut dire que Arise se retire du projet alors qu’il se déploie dans sa première phase, qui consiste en la réhabilitation de 81 km entre les PK 24 et 105, donnée révélée lors d’une visite de chantier effectuée courant le mois de février dernier par la Banque africaine de développement. La 2ème phase du projet concerne les tronçons Nsile-Bifoun (63 km) et Bifoun-Ndjolé (56 km).

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Relevons par ailleurs que les travaux de Transgabonaise ont démarré en septembre 2020. Il consiste à la réhabilition de  plus de 780 km entre Libreville et Franceville (cinq provinces sur les neuf que compte le pays seront traversées par cette route). Avec pour objectifs de remettre au niveau de qualité et de sécurité nécessaire, à désenclaver les zones rurales et à faciliter le mouvement des biens et des personnes dans le pays. La fiche technique du projet prévoit une route sous la forme de 2 x 2 voies, à partir du PK 12 jusqu’à Ntoum, puis d’1 x 2 voies avec une emprise élargie jusqu’à Franceville.

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