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Industrie extractive : le Cameroun espère une levée de sa suspension dans l’initiative l’ITIE

Le pays vient de produire le rapport 2018, de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Itie). L’une des conditions pour lever sa suspension temporaire de l’initiative. C’est pour se faire qu’un atelier de présentation placé sous le thème «Fin de la suspension temporaire de l’Itie: toutes les conditions sont réunies », s’est tenu le 29 juin 2021.

Le 1er avril 2021, marquait la date de suspension du Cameroun des pays qui mettent en œuvre l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Itie). Pour cause, la non production du rapport Itie 2018, au plus tard le 31 mars dernier, délai de rigueur. Depuis sa suspension  de cette “norme mondiale pour la bonne gestion des ressources pétrolières, gazières et minière’’  le pays a mis sur pied une batterie de dispositifs  afin de sortir de la zone rouge. Parmi ces dispositifs, la production du rapport 2018, qui a été présenté le 29 juin 2021, lors d’un atelier.

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L’atelier de présentation placée sous le thème «Fin de la suspension temporaire de l’Itie : toutes les conditions sont réunies », a eu lieu sous la présidence du ministre des  mines, de l’industrie et du développement technologique Gabriel Dodo Ndoke. « L’objectif de cet important atelier est double : tout d’abord et conformément à l’engagement pris par le Cameroun en devenant pays membres de l’initiative, il permettra de rendre compte au public de l’état de la gouvernance des secteurs pétrolier, gazier, des mines ainsi que des carrières pour le compte de l’exercice 2018 », indique le Minmidt. Il souligne par la même occasion que «le Cameroun remplit toutes les conditions pour obtenir la levée formelle de sa suspension temporaire de l’Itie ».

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Le rapport Itie du Cameroun pour l’année 2018, met en lumière les revenus issus des secteurs extractifs, essentiellement ceux des hydrocarbures, des mines et des carrières. Y figure également le secteur de l’artisanat et des transports. Les chiffres clés du rapport indiquent  que le secteur extractif a généré en 2018, 568,32 milliards de F de recettes à l’État contre  441,97 milliards de F en 2017, soit une hausse de 28,59%. Cette hausse est principalement dû à une augmentation des transferts directs et indirects de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) au budget de l’État. Ils ont ainsi atteint 413,32 milliards en 2018 contre 319 milliards de F en glissement annuel, soit une  progression d’environ 29,39%.

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 Pour ce qui est des  paiements effectués par les entreprises du secteur extractif  au courant de l’année 2018, ils s’élèvent  à 763 milliards de F, donc 4,7 milliards de F pour le secteur des mines et des carrières. 724,1 milliards issus des hydrocarbures et 35,15 milliards pour les transports.

Il convient de noter que la contribution du secteur extractif  au produit intérieur brut (PIB), selon le rapport de l’Itie 2018, à accru de 4,77% comparativement aux 3,64% de 2017.

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