Matériaux de construction, transport, produits alimentaires… :l’Etat gabonais et les opérateurs économiques s’accordent sur une baisse

A compter du 18 mars 2024, une nouvelle mercuriale entrera en vigueur au Gabon à en croire Mays Mouissi, le ministre de l’Economie et des Participations de ce pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). La nouvelle tarification concerne globalement trois secteurs d’activités dont la catégorie des produits de grande consommation. Ici, le litre d’une bouteille d’huile de palme raffinée passe de 1 100 Fcfa à 1 000 Fcfa soit une diminution de 100 Fcfa (-9,1%). Les volailles cuisse et ailes de poulet voient leur prix réduits de 7, 7% (1 200 Fcfa) à 18,3% (1 050 Fcfa). Le kilogramme de poisson quant à lui coûtera 1 800 F dès le 18 mars contre 2 000 Fcfa par le passé soit un rabais de 200 F (-10%). Il en est de même pour la viande de bœuf et du porc, revues respectivement à 1 000 Fcfa (-13%) et 1 550 Fcfa (-11,4%).

Baisse des billets d’avion et tickets de train

Le domaine des transports n’est pas en marge de cette dynamique de la lutte contre la vie engagée par le gouvernement de Brice Claire Oligui Nguema. Ainsi, apprend—t-on de la nouvelle tarification, le prix des vols domestiques va diminuer de 18% pour ce qui est du transport aérien. Le transport ferroviaire bénéficie pour sa part de deux réajustements à savoir : la baisse de prix du billet de train passager et le transport des marchandises d’une part, et la réduction de 500 Fcfa sur la taxe municipale.

10% sur le sac de ciment

D’après le gouvernement gabonais, le sac de ciment de 42,5 kg est désormais vendu à 4 500 Fcfa soit un abaissement de 500 F (-10%) de même que le sac de 32,5 kg est établi à 4 250 Fcfa (-10,5%). Le fer à béton n’est pas en reste. Selon qu’il soit fer de 8 (3 200F), fer de 10 (5 000 F), fer de 12 (7 350 F), le prix de ce matériau de construction subit une baisse de 9,1%. Du reste, les prix des produits de carrière connaîtront une réduction allant de 18% pour le sable jusqu’à 47% pour le gravier.

Si l’on s’en tient au ministre Mays Mouissi, ce n’est pas de gaité de cœur encore moins par générosité que les opérateurs économiques vont accepter d’essuyer des pertes pour satisfaire à la politique gouvernementale de la lutte contre la vie chère. Au contraire, le manque à gagner sera comblé par l’Etat qui subventionne déjà les prix des carburants et du gaz domestique à la pompe. « Nous avons accepté de faire en sorte que l’Etat perde 6 milliards de Fcfa de collette de recettes. Ces 6 milliards, nous allons les injecter de façon à réduire à des proportions, les dépenses de consommation des ménages via les baisses que nous avons obtenues en négociation avec les opérateurs économiques », a rassuré le membre du gouvernement le 11 mars 2024.

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Pour être concret, les informations puisées auprès du ministre gabonais de l’Economie font état de ce que, « chaque trimestre, l’Etat va subventionner à hauteur de 6 317 037 077 Fcfa, la lutte contre la hausse des prix des biens et services les plus importants pour la population ». Ce qui représenterait 2,1 milliards de Fcfa par mois et environ 25,2 milliards de Fcfa en un an. Pour s’assurer du respect de cette mesure, « à compter du 12 mars 2024, les équipes de la Brigade mixte lanceront des opérations de sensibilisation auprès des opérateurs économiques en vue de l’application stricte de la nouvelle mercuriale », apprend-t-on.

Relevons tout de même que les prix des produits alimentaires au Gabon, comparé au Cameroun, sont relativement bas. A titre d’illustration, le litre d’huile palme raffinée se vend à 1 500 Fcfa au Cameroun. Pour s’offrir un kilogramme de porc, il faut débourser environ 3 000 Fcfa au Cameroun pour se procurer un kg de porc et à partir de 2 500 Fcfa pour le kg de viande (sans os).