Politiques Publiques

Phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala : prévus pour le premier trimestre, les travaux n’ont toujours pas démarré

Trois mois après l’attribution du marché de gré à gré à la China First Highway Engineering Company (Cfhec), le projet tarde à démarrer du fait d’un certain nombre de préalables qui pourraient encore prendre du temps, même si l’entreprise rassure du démarrage imminent des travaux.

Les assurances du ministère des Travaux publics (Mintp) de faire  démarrer effectivement le projet de construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala (139 km) au premier trimestre 2024, ne se sont pas réalisées. Plusieurs préalables qui devraient déjà avoir été réglés, sont encore sans réponse concrète, selon les termes de la réunion avec l’entreprise adjudicataire China First Highway Engineering Company (Cfhec) et le maître d’ouvrage le 11 janvier dernier.

Lire aussi : Autoroute Yaoundé-Douala : le gouvernement reconduit China First Highway Engineering Company pour  construire la phase 2

En effet, à l’issue des assises du 27 mars dernier à Yaoundé, l’on apprend que le sempiternel problème de libération des emprises qui constituent l’un des goulots d’étranglement majeurs des projets routiers au Cameroun, est encore en étude. Pourtant, c’est l’une des conditions posées par le constructeur chinois. Bien plus, le démarrage effectif du chantier dépend de la validation et de l’adoption du tracé final. En effet, Cfhec a proposé deux variantes à savoir celle allant de Bibodi à l’entrée Est de la ville de Douala via une voie de contournement et la seconde puis, de Bibodi à la localité de Pitti, avec une voie de raccordement qui mène sur la Dibamba. La copie finale était attendue le 2 avril 2024.

Lire aussi : Autoroute Yaoundé-Douala : le démarrage des travaux  de la deuxième phase annoncé pour le 1er trimestre 2024

Outre ces exigences, d’autres facteurs semblent encore en suspens. L’on se souvient que le 11 janvier dernier, China First Highway Engineering Company qui a exécuté la phase 1 de l’autoroute Yaoundé-Douala, relevait la nécessité de lever un certain nombre de préalables avant le lancement effectif du chantier. Il s’agissait entre autres, de la signature d’un accord-cadre, la signature des contrats commerciaux pour les financements (Eximbank et banque commerciale). Il faudra également lever des contraintes dans le but de se conformer à la réglementation et au régime fiscal et douanier. Il faut ajouter à ceci, la fixation d’une échéance pour la livraison du projet.

Lire aussi : Autoroute Yaoundé-Douala : le Mintp en négociation avec Mota Engil pour la construction de la phase II

Or, à date, « s’agissant du financement, des séances de travail ont au préalable été menées entre l’entreprise et le Minepat, pour la mobilisation des ressources. Un accent particulier a été mis sur la géographie du financement du projet et les questions de cohérence entre le plafond d’endettement de l’Etat et les prestations ont été abordées. Pour ce qui est des droits de taxes et douanes, les échanges ont convergé vers la réduction des mêmes dispositions que celles de la phase 1 », font savoir les sources proches du dossier. Au sein de l’entreprise chinoise, on rassure tout de même que « le démarrage de la 2e phase de l’autoroute sera effectif très bientôt ». Pour rappel, pour la construction des travaux de cette infrastructure longue de 139 km, le gouvernement camerounais table sur un budget prévisionnel de 899,3 milliards de Fcfa.

Lire aussi : Autoroute Yaoundé-Douala: Toujours pas de prestataire pour la seconde phase du projet

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page