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Télécommunications : Orange veut s’allier à l’indien Bharti Airtel pour asseoir son hégémonie en Afrique

Le géant français pour qui le continent est le plus prometteur dans le secteur du fait de sa démographie veut nouer une alliance stratégique avec son concurrent présent Mtn dans les pays anglophones d’Afrique et est obsédé par l’ambition de devenir le leader incontestable en la matière.

Alors que la concurrence est de plus en plus rude dans le secteur des télécommunications en Afrique, continent considéré comme le plus prometteur pour le secteur en raison de sa démographie projetée par la Banque mondiale à 2,2 milliards d’habitants à l’horizon 2050, Orange pense de plus en plus à concrétiser son rêve de devenir le leader incontestable du secteur dans cette partie de la planète. Selon des informations exclusives diffusées le 21 janvier dernier sur le site internet de la télévision française BFMTV, le géant des télécoms a étudié l’an passé deux opérations visant à créer le leader du mobile africain avec son concurrent indien Bharti Airtel, qui figure dans le top 4 des opérateurs de téléphonie mobile en termes nombre d’abonnés dans le monde. Ce dernier est présent dans 17 pays d’Afrique, notamment en Sierra Leone, Seychelles, au Burkina Faso, en République du Congo, au Gabon, au Ghana, au Kenya, a Madagascar, au Malawi, au Nigeria, Rwanda, etc.

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Le français rêve de mettre sur pied « un groupe flirtant avec les 10 milliards d’euros [soit un peu plus de 6559,6 milliards Fcfa, Ndlr] de chiffre d’affaires en Afrique, Orange y réalisant 6 milliards d’euros [soit environ 3935,7 milliards Fcfa, Ndlr] et son concurrent indien 3,5 milliards, soit plus de la moitié de ce que pèse le français. « Les deux opérateurs ont planché sur deux scénarios. Le premier consistait en un rachat par Orange des activités africaines d’Airtel qui sont cotées à la bourse de Londres. Pour éviter de sortir du cash, environ 6 milliards d’euros [soit à peu près soit environ 3935,7 milliards Fcfa, Ndlr], Orange aurait payé l’indien Bharti Airtel en actions, le faisant entrer à son capital à hauteur de 10%. Son président, Sunil Mittal, bénéficiant aussi d’un siège au conseil d’administration d’Orange. Cette option a vite été abandonnée », rapporte BFM TV.

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A en croire la télévision française, le second schéma visait à l’inverse, qu’Orange apporte ses activités africaines à Airtel Africa et en prenne le contrôle avec 60% de son capital. « La participation de l’indien serait ainsi passé de 56% à 20%. Ce scénario, préféré au premier, avait le mérite d’éviter de faire entrer Bharti chez Orange. Il avait surtout l’avantage d’introduire en Bourse les activités africaines d’Orange à la faveur d’une acquisition de taille. Ensuite, son PDG, Stéphane Richard, voulait rapatrier à la Bourse de Paris la nouvelle filiale alors qu’Airtel Africa est cotée à Londres ».

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En 2016, Orange qui est présent dans 18 pays africains francophones dans leur immense majorité, avait déjà racheté les filiales de Bharti Airtel en Sierra Leone et au Burkina Faso. Il y a deux ans, en 2020, c’est le britannique Vodafone qu’il a manqué d’intégré dans son écosystème.  

Jean Omer Eyango

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