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Transport aérien : Corsair projette d’étendre son réseau africain avec des vols directs entre Paris et Brazzaville

Cette future ligne, en plus d'intensifier la compétition avec les autres compagnies comme Air France qui propose des billets jugés assez chers dans le pays, élargira le réseau africain de Corsair qui dessert déjà Cotonou, Abidjan, Antananarivo et Bamako.

Corsair prépare son atterrissage à Brazzaville. En attente de la validation de son plan de restructuration qui va permettre l’entrée de la République du Congo dans son capital avec une participation de 15 millions d’euros (près de 9,8 milliards de Fcfa), la compagnie française projette d’ouvrir une ligne directe entre Paris (France) et l’aéroport de Maya-Maya à Brazzaville. « Corsair desservira le Congo une fois le plan de restructuration validé par la Commission européenne », confirme une source au sein de l’entreprise. Le transporteur français n’a donc pas encore officiellement fixé le prix des billets qui seront proposés à cet effet. Mais selon certaines indiscrétions, l’entreprise dirigée par Pascal de Izaguirre pourrait présenter des offres plus alléchantes que celles des compagnies qui relient déjà ces deux capitales.

Lire aussi : Transport aérien : l’entrée du Congo au capital de la compagnie française Corsair compromise ?

Quatre acteurs majeurs du transport aérien proposent en effet des vols Paris – Brazzaville. Il s’agit notamment de RwandAir, Royal Air Maroc, Ethiopian Airlines et Air France. Si les trois premières compagnies citées proposent des billets en aller-retour qui varient entre 611 000 et 639 000 Fcfa, la palme revient à Air France qui pratique les prix les plus élevés : à partir de 692 000 Fcfa. L’arrivée de Corsair et son offre devrait donc intensifier la concurrence sur cette ligne et permettre aussi à la compagnie française d’élargir son réseau africain déjà constitué de Cotonou, Abidjan, Antananarivo et Bamako.

En effet, l’Afrique représente 20% de l’activité et du chiffre d’affaires de Corsair. Son PDG, Pascal de Izaguirre, envisage de porter ce ratio à 30% à terme, a-t-il expliqué à Jeune Afrique, le 10 avril. Ce redéploiement des capacités de la compagnie, jusqu’ici majoritairement centrée sur les Antilles françaises et l’Océan indien, s’inscrit dans le cadre du plan de restructuration de la compagnie qui doit encore être approuvé par la Commission européenne. Celle-ci a ouvert une enquête approfondie autour de ce dossier, mettant en avant de nombreux doutes aussi bien sur les mesures prises par la compagnie pour renouer avec la rentabilité, que sur la légalité des financements attendus.

Lire aussi : Transport aérien : pourquoi l’Etat congolais rachète la compagnie française Corsair

Corsair serein malgré une enquête à Bruxelles

« La Commission considère qu’il est douteux que l’aide accordée à Corsair dans le cadre de la prolongation [de sa restructuration] remplisse le critère du point 44 des lignes directrices S&R et note que le Plan de restructuration révisé semble plutôt indiquer que les mesures commerciales prises par Corsair afin de renouer avec la rentabilité vont précisément dans le sens contraire », note le document de l’instance européenne. Mais pas de quoi affoler le patron de l’entreprise : « ce n’est pas une nouveauté, a rassuré Pascal de Izaguirre dans une récente interview avec Challenges.fr. La Commission européenne a prévenu dès le 5 février qu’elle allait lancer cette procédure d’examen approfondi. Elle veut être sûre et certaine des bases juridiques de la décision qu’elle rendra […] Il s’agit là d’un processus classique. Dès qu’il y a une intervention d’un Etat européen dans le cadre d’un plan de restructuration, ce dernier est soumis à l’avis de Bruxelles ».

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