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Asgirap : Pleins phares sur la résolution des litiges agropastoraux dans le septentrion

La première phase du Programme d’appui à la sécurisation et la gestion intégrée des ressources agropastorales touche à sa fin. Elle aura permis de pacifier les relations entre éleveurs et agriculteurs dans le Grand-Nord.

Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et celui de l’Agriculture, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), organise la gestion des ressources agropastorales disponibles dans le septentrion. Le Programme y relatif, d’appui à la sécurisation et la gestion intégrée des ressources agropastorales (Asgirap), a consisté dans sa première phase à instaurer un cadre de concertation entre les communautés de pasteurs et d’agriculteurs de 20 communes dont 4 dans l’Adamaoua, 9 au Nord et 7 à l’Extrême-Nord pour un total de 200 villages. Lesquels sont très souvent engagés dans des conflits communautaires pour des questions relatives à l’accès à l’eau et au pâturage, entre autres.

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs ainsi qu’entre éleveurs nomades et sédentaires sont légions dans les régions septentrionales. Elles entrainent souvent des dégâts importants mais aussi des pertes en vies humaines. 4 698 réunions de concertation ont été organisées au 31 mai dernier. Elles ont réuni plus de 24 912 personnes. Ce qui représente 17 158 agriculteurs et 6 669 éleveurs. Elles ont permis de concevoir de nouvelles règles de gestion des ressources afin de briser le sort qui permettait à l’une des activités d’évoluer au détriment de l’autre. Quelques 60 villages en sont déjà dotés, selon un rapport de ses activités dressé par le PNDP et consulté par Eco Matin.

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Il était par ailleurs question pour le Programme national de développement participatif (PNDP), l’instrument étatique pour le développement local, d’amener les parties à s’accorder sur la délimitation des espaces. 20 cartes communales des sols ont été réalisés posent les bases des activités des composantes 2 et 3 de l’Asgirap. Notamment : la réhabilitation des points d’eau, l’ouverture des pistes de transhumance, l’organisation des espaces agropastoraux, le développement de nouvelles techniques pour optimiser la production agricole, le stockage et le fourrage pour le bétail.

Programme Asgirap, lancé en 2014, bénéficie d’une enveloppe de 10 millions d’euros soit 6,5 milliards, de fonds débloqués dans le cadre de l’exécution du Contrat de désendettement et développement (C2D) de deuxième génération, dont près de 60% des fonds sont réservés au secteur agricole. Il a été initié pour accompagner les organismes de producteurs ruraux vers une meilleure organisation en vue de faire face aux difficultés causées entre autres par des sécheresses longues et ardues, des inondations et l’aridité des sols. A ces facteurs s’ajoute l’accroissement de la population et la pression qu’elle induit sur les richesses naturelles existantes. A terme, Asgirap permettra de réduire la pauvreté dans les régions concernées et de relever et stabiliser le tissu économique dépendant à plus de 80% de l’agriculture, de l’élevage et de la transformation agroalimentaire. Son implémentation devrait produire des effets bénéfiques sur la cohésion sociale et le renforcement de la durabilité des exploitations familiales.

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Pour la composante 2 du Programme d’appui à la sécurisation et la gestion intégrée des ressources agropastorales, la Sodecoton prendra la relève du Programme national de développement participatif avec pour principal défi de conserver les acquis enregistrés dans la première phase. Notamment la réduction de 40% des conflits dans les villages d’intervention.

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