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Coronavirus : les clients ré-autorisés à consommer sur place dans les débits de boissons

Le préfet du Wouri a signé un message-porté rapportant l'arrêté du gouverneur de la région du Littoral interdisant la consommation sur place des boissons alcooliques, hygiéniques et traditionnelles, et des vins.

La mesure de Samuel Ivaha Diboua a fait long feu. Le gouverneur de la région du Littoral a signé, le 2 avril 2020, un arrêté « interdisant la consommation sur place des boissons alcooliques, hygiéniques et traditionnelles, et des vins » dans la région du Littoral. Mesure prise dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 à l’intention des débits de boissons, stations-services, établissements commerciaux et autres lieux aménagés à cet effet, indique clairement le communiqué.

Les opérateurs de ce secteur ont tout de suite réagi à cette autre mesure restrictive : « nous souffrons déjà assez de la fermeture des bars, snacks et débits de boisson à 18 h, le gouverneur de la région du Littoral aggrave notre situation de précarité », s’était exprimé Hervé Nana, président du Syndicat national des débits de boissons.

Par message-porté du 6 avril 2020, Benjamin Mboutou, préfet du Wouri, contre toute attente, a transmis aux sous-préfets, au maire de la ville Douala, et aux forces du maintien de l’ordre, une décision rapportant l’arrêté régional, sur instructions de Samuel Ivaha Diboua. La région du Littoral préfère mettre l’accent sur les mesures prescrites le 17 mars 2020 par le Premier ministre.

Dans le même message porté, le préfet du Wouri opte pour « la sensibilisation et la pédagogie ». Joint après le rétropédalage du gouverneur Hervé Nana dit « être soulagé ». La mesure restrictive de consommation in situ n’était en réalité pas respectée. Les tenanciers des débits de boissons des quartiers Déido, Akwa, New-Bell, Ngangue, Beedi, Ndogbong, Bali ignoraient systématiquement l’Arrêté régional de Samuel Ivaha Diboua. Certains par « manque d’information », à l’instar de Diane Dopleu, tenancière de bar au quartier Bali, d’autres par «refus volontaire d’obtempérer», exemple de Fernand Fagna, propriétaire de bar au quartier Bonantone, Douala 1er.

C’est donc dans l’indifférence totale que les deux mesures ont été accueillies dans la capitale économique où les points de vente de boissons alcooliques, hygiéniques et traditionnelles, et de vins ont continué à exercer sereinement leurs activités commerciales.

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