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Exploitation pétrolière : le britannique Petrofac décroche un marché de 215 milliards de Fcfa en Guinée Equatoriale

Il s’agit du tout premier marché que le fournisseur de services techniques pour le secteur de l’énergie remporte en Afrique centrale.

Le gouvernement de la République équato-guinéenne et la société britannique Petrofac ont signé un contrat de services techniques afin d’aider la compagnie pétrolière nationale, GEPetrol, à gérer ses actifs pétroliers et gaziers. D’une valeur de 350 millions de dollars, environ 215 milliards de Fcfa, le contrat signé le 18 avril dernier tient sur une durée de 5 ans et consiste à fournir des services techniques dans le cadre de l’exploitation du bloc régional B de la Guinée Equatoriale.

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Globalement, la société d’infrastructure énergétique, dont les marchés principaux se situent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord devra fournir des services techniques sur des bases de soutien à terre, une unité flottante de stockage, de production et de déchargement de la production (FPSO) et une plateforme pour le compte de l’opérateur GEPetrol. Le contrat s’appuie donc sur des services tels que les opérations, la maintenance, la gestion et l’intégrité des actifs, les services maritimes, l’ingénierie des puits, la réalisation de projets et les services de la chaîne d’approvisionnement entre autres. « Nous sommes impatients de développer notre relation avec la compagnie pétrolière nationale de Guinée équatoriale, en collaborant à l’extension de la durée de vie du champ, afin de construire un héritage d’indépendance énergétique et de croissance durable pour la Guinée équatoriale », indique Nick Shorten, directeur de l’exploitation de la division Asset Solutions de Petrofac.

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A noter qu’il s’agit du tout premier marché que le fournisseur de services technique pour le secteur de l’énergie remporte en Afrique centrale. Etant déjà présent en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Sénégal et en Mauritanie avec son activité Asset solutions, il est tout de même intervenu en tant que consultant lors de la transition de l’actif de Mobil Equatorial Guinea Inc. « Ce prix est un excellent exemple de notre stratégie en action : accroître de manière sélective notre empreinte géographique et créer de la valeur pour nos clients grâce à l’optimisation des actifs en fin de vie », a commenté Nick Shorten.

Des actifs pétrogaziers nationalisés

Le bloc B est un périmètre pétrolier stratégique exploité autrefois par la société américaine ExxonMobil avant la rétrocession, en novembre dernier, de l’ensemble des intérêts pétroliers du bloc offshore B à la société publique équato-guinéenne du pétrole GEPetrol. Une transition que Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de la Guinée Equatoriale, a précipité à la vue de la licence d’exploitation que détenait ExxonMobil et dont l’expiration était prévue pour 2026. D’après ce dernier, cette rétrocession représente un « pas de géant vers la prise en charge et le contrôle des opérations pétrolières ».

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Un an plus tôt, Gabriel Mbaga Obiang Lima, l’ex-ministre équato-guinéen du Pétrole, signalait qu’environ 3 milliards de dollars (environ 1 846 milliards de Fcfa) étaient nécessaires « pour forer de nouveaux puits et moderniser le FPSO » déployé sur le bloc B afin d’optimiser le rendement de ce portefeuille d’actifs pétrogaziers dont le plateau de production avait significativement décliné. En une décennie, celle-ci est passée d’un peu plus de 300 000 b/j en 2011, à environ 100 000 b/j en 2021.

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Ceci dit, avec ce nouvel accord signé avec Petrofac, Antonio Oburu Ondo, actuel ministre des mines et des hydrocarbures de ce pays d’Afrique centrale entend créer une société pétrolière et gazière nationale « pleinement » capable de gérer les actifs du pays et « développer » l’économie locale. Ce qui suit la dynamique du plan de redressement de l’économie du pays présenté dans le décret signé le 7 février dernier par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Celui-ci établit les « Mesures de relance économique et financière pour la viabilité de l’économie et des finances publiques en Guinée équatoriale, pour la période 2024-2028 ». Il s’agit d’un véritable Plan Marshall au travers duquel le pays compte maîtriser ses dépenses publiques, diversifier ses sources de revenus, assainir les finances publiques et relancer la croissance économique.

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