Afrique CentraleCongo

Le Congo cible un taux de croissance de 5,6% en 2024 contre 1% en 2023

Selon le Comité national économique et financier du Congo (CNEF), qui a tenu sa première réunion ordinaire de l’année le 15 mars 2024 à Brazzaville, l’économie congolaise réaliserait cette année le plus fort taux de croissance de la zone Cemac, en raison de la dynamique des investissements dans le secteur pétrolier ainsi que de l’engouement observé des banques pour le financement de l’économie.

Yvon Sana Bangui, gouverneur de la BEAC, a participé à la première réunion annuelle du Comité national économique et financier du Congo (CNEF) en visioconférence le 15 mars 2024. Au cours de ce conclave qui réunissait le gotha économique et financier du gouvernement congolais, le Comité a noté qu’au quatrième trimestre 2023, l’activité économique au Congo a été principalement portée par la poursuite des investissements dans le secteur pétrolier, le dynamisme des activités dans le secteur hors-pétrole et la mise en œuvre satisfaisante du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).

Lire aussi : Agro-industrie : Somdia va investir 14 milliards de Fcfa pour créer une distillerie au Congo

Conséquence, conclut le Cnef, en raison de cette dynamique, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel du pays va s’établir à 5,6% en 2024, venant de 1 % en 2023, contre 0,5 % en 2022. Soit un bond de près de 4% en un an. Le président en exercice de la Cemac a indiqué lors de la « 30ème Journée Cemac », que la moyenne du taux de croissance communautaire s’établirait à 3,5% cette année dans un contexte de reprise plus dynamique du secteur hors pétrole, et de début des retombées des réformes engagées pour améliorer la gouvernance, la transparence et l’environnement des affaires dans la sous-région.

S’agissant des prix à la consommation, l’inflation qui va rester tout de même au-delà du seuil communautaire autorisé (3%), va se replier à 4% cette année, après s’être établie à 4,3 % en décembre 2023 et 3% en 2022. Pour ce qui concerne les différents modes de financement de l’économie congolaise en 2023, le Comité a relevé que les principaux acteurs ont mobilisé un volume de 1635,5 milliards de Fcfa de crédits bruts en faveur de divers secteurs d’activités dans le pays. Ce qui représente une hausse de 11,1 % en glissement annuel. Le Comité note également que les créances en souffrance affichent une augmentation de 1,4 % à 256,1 milliards de F CFA.

Lire aussi : Exportations de gaz naturel : le Congo et l’italien Eni acheminent les premières cargaisons vers l’Europe

Sur le marché des valeurs du trésor de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, l’encours du Trésor public congolais a atteint 2 272,7 milliards de F CFA, en forte hausse de 63,1 %. Pour l’année en cours, le Cnef recommande au gouvernement d’élargir l’assiette des investisseurs concernant les levées de fonds sur le marché communautaire, en vue d’endiguer l’envolée des taux d’intérêts de plus en plus prohibitifs. Quant à l’évolution des transferts internationaux du Congo, ce segment a présenté un solde net positif de 81 milliards de F CFA en 2023.

Au sujet du Programme économique et financier conclu avec le Fmi, une mission du Fonds s’est rendu à Brazzaville en début du mois en cours et a noté des avancées bien qu’il y ait encore des efforts dans la mobilisation des recettes hors-pétrole. Les autorités ont souligné que l’optimisation du niveau des recettes fiscales constitue l’un des défis majeurs que le gouvernement congolais s’est engagé à relever. Seulement, les résultats attendus n’ont pas encore atteint le niveau souhaité. Toute chose qui entraîne des efforts supplémentaires à fournir.

Lire aussi : Lutte contre le chômage : la stratégie du Congo pour créer 500 000 emplois en 2024

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page