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Cameroun : le gouvernement a besoin de 1 371,5 milliards pour réaliser le plan triennal d’import-substitution intégré

D’après le ministère de l’Economie, la réussite de ce plan triennal (2024-2026) est conditionnée par l’implémentation d’un certain nombre de préalables parmi lesquels, la mise à disposition des terres.

« Il me semble opportun de nous attacher à développer les secteurs de notre économie qui pourront réduire sensiblement nos importations de biens et services. Cette politique présentera l’avantage de nous permettre de rééquilibrer notre balance commerciale chroniquement déficitaire. Par ailleurs, nous allons réaliser une véritable révolution agricole en modernisant nos moyens de production et en transformant davantage nos produits agricoles. Cela devrait aller de pair avec la mise à disposition de nouveaux équipements, magasins de stockage et routes d’accès». Ainsi s’exprimait le président Paul Biya dans son discours de prestation de serment du 6 novembre 2018.

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Six ans après cette déclaration, le pays peine encore à réduire les importations. Au contraire, elles vont croissantes du fait de la faible production et capacité de transformation locales. D’après l’Institut national de la statistique (INS), elles ont atteint 1 491,4 milliards de Fcfa au 3e trimestre 2023 et ont contribué à aggraver de 545,5 milliards de Fcfa, le déficit de la balance commerciale. C’est pour inverser la tendance que le chef de l’Etat a annoncé l’implémentation dès cette année, du plan d’import-substitution intégré (Piisah). Pour le ministère de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), la réalisation de ce programme triennal (2024-2026) nécessite un budget prévisionnel de 1 371, 5 milliards de Fcfa.

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Conditions à remplir

Ledit plan sera articulé sur trois grands axes. Le premier porte sur la sécurisation et aménagement des périmètres hydroagricoles, pastoraux et halieutiques avec en prime, 1, 278 millions d’hectares de terres pour la culture du riz, du maïs, du soja, etc. L’autre priorité du gouvernement consistera en l’amélioration de la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles ainsi que l’amélioration de l’accès à la recherche, à la formation et aux financements.

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Rappelons que le Piisah est annoncé trois après le lancement officiel de la politique nationale d’import-substitution dont les résultats peinent à être visibles. Pour la réussite du plan triennal intégré, le document produit par le Minepat préconise l’implémentation d’un certain nombre de préalables. Il s’agit notamment de revoir les modalités de financement de paiement de décomptes en mettant en place, un fonds dédié au Piisah. Ceci, au regard  des « délais assez longs de paiement des décomptes dus aux tensions de trésorerie et des inconvénients du principe de l’unicité de caisse du Trésor ». De plus, martèle le Minepat, il serait impérieux d’alléger les procédures d’accès à la terre pour le secteur privé et précisément des grands producteurs agricoles.

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