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Le Centre Africain de Plaidoyer, finaliste du prix Transformative Cities People’s Choice Award

Cette organisation à but non lucratif, militant pour le bien-être social à travers plusieurs actions menées dans divers domaines, est en lice dans la catégorie «Eau», parmi 11 autres organisations. Les votes vont se dérouler du 6 octobre au 6 novembre 2022

Le Centre africain de plaidoyer (ACA), qui est une organisation camerounaise, va participer à la finale du  grand prix Transformative Cities people’s choice Award édition 2021-2022. Son projet «Keep water in public hands», figure parmi les 11 autres initiatives sélectionnées pour la dernière étape de cette compétition internationale, qui récompense les organisations qui mettent en œuvre des actions qui vont dans le sens de la transformation des villes dans les domaines de l’eau, de l’énergie, de l’alimentation et du logement. Selon le responsable d’ACA, Younoussa Abbosouka, cette nomination renforce l’un des objectifs de l’organisation, celui d’empêcher l’Etat du Cameroun de privatiser une fois de plus le secteur de l’eau, comme cela a été observé dans les années antérieures. «La reconnaissance de la campagne ‘’keep water in public hands !’’ est l’occasion de populariser et de partager nos expériences de lutte contre les inégalités, les abus des entreprises, l’exclusion sociale et la violation du droit humain à l’eau » souligne Younoussa Abbosouka. Et d’ajouter que  « la fourniture de services sociaux décents par le secteur public où le gouvernement est au centre de la lutte pour le contrôle démocratique et la propriété du secteur de l’eau ».  

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Concrètement, l’initiative ‘’keep water in public hands!” est une sorte de mouvement de veille dont l’ambition principale est d’éviter que le gouvernement camerounais décide de privatiser une seconde fois, le secteur de l’eau. Le Centre africain de plaidoyer est convaincu qu’une telle décision le plongerait de nouveau dans une situation délétère, semblable à celle qui prévalait en 2008, où, sous la pression de la Banque mondiale, l’Etat a engagé un vaste mouvement de privatisation des entreprises publiques camerounaises qui n’a pas épargné le secteur de l’eau. La Snec (Société nationale des eaux du Cameroun), a ainsi été confiée à un consortium marocain qui à son tour va créer la CDE (Camerounaise des Eaux). Younoussa Abbosouka indique que cette privatisation de l’eau «a conduit à diverses crises découlant de l’augmentation des tarifs, du manque de responsabilité publique et de transparence, de l’augmentation du coût d’exploitation, du mauvais service à la clientèle et la perte d’emploi ».

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Le vote, qui a lieu via le lien https://transformativecities.org/2022award/, permettra de déterminer le vainqueur parmi les 12 organisations en lice pour ce prestigieux prix, va se dérouler du 6 octobre au 6 novembre  2022.

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