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Marché financier : sur les sentiers de la dynamisation

Après un premier échec, le marché financier devrait poursuivre en 2021, son processus de dynamisation

Médiocre, ainsi pourrait-on résumer l’année 2020 à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale(Bvmac). Au cours de cette année, 6 622 actions ont été échangées sur 2 0003 314 actions côtés, soit 0,33%. La capitalisation boursière quant à elle s’est située à environ 353,2 milliards de FCFA sur le segment des actions et de 685,3 milliards sur celui des obligations.  Une contre performance au vue de l’objectif de cette entreprise qui ambitionnait atteindre une capitalisation minimum de 1000 milliards au terme de l’année dernière. Parmi les raisons de cet échec, il y’a la non-introduction en bourse par les Etats de la Cemac de leurs participations dans les entreprises exerçant dans la Cemac comme prévu par l’acte additionnel portant unification du marché financier de la Cemac et mesures d’accompagnement. Malgré les rappels de la BVMAC et du comité ministériel de l’Umac, les Etats ne semblent pas pressés de s’y conformer. Une réticence qui freine l’aboutissement de la seconde phase de la fusion des marchés financiers. La première phase consacrée à la fusion physique et institutionnelle des structures du marché, ayant abouti en juillet 2019. L’année 2021 devrait donc être la poursuite de la seconde phase qui consiste en l’optimisation des nouvelles structures du marché financier unifié et à sa dynamisation. Celle-ci est menée en parallèle avec le chantier d’approfondissement du marché régional des valeurs du Trésor. Le plan d’action de la seconde phase comprend trois axes essentiels: la réforme du cadre réglementaire relatif aux activités de marché ; la restructuration et l’optimisation des structures du marché financier unifié; la création des conditions de dynamisation de ce marché par des mesures ponctuelles fortes des Etats de la Cemac ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de structuration de l’offre, afin de l’adapter aux besoins de financement des économies.

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Incitations

En vue d’inciter les entreprises présentes sur son territoire à participer au processus de dynamisation du marché financier, le gouvernement prévoit, en 2021 des mesures d’allègements pour celles qui feront recours d’une manière ou d’une autre à ce marché. Lesdites mesures sont contenues dans la loi des finances de 2021.

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Ainsi, celles des sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions ordinaires à la côte de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac), bénéficieront de fait d’une réduction de 25% sur l’impôt sur les sociétés (IS) et d’un taux réduit de 1,5% de l’acompte et du minimum de perception de l’IS. Mieux encore, les entreprises qui émettront des titres sur le marché obligataire de la Bvmac bénéficieront également de 25% de l’IS. Même avantages pour les entreprises qui sont réputées faire appel public à l’épargne conformément aux dispositions de l’Acte uniforme Ohada relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique, et qui consentent à admettre et échanger tout ou partie de leurs titres de capitaux et de créance à la côte de la Bvmac. Elles « bénéficient de l’application d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés à 25%, à compter de la date d’admission des titres » précise l’article 109. Si cette disposition figurait déjà dans le précédent texte, sa période d’application s’étendait sur 3 ans. Désormais la durée d’extension est indéterminée.

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