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Zlecaf: un fonds de 5 455,147 milliards de Fcfa pour les entreprises africaines

L’annonce a été faite ce 2 février au cours de la quatrième réunion du conseil des ministres de la Zone de Libre Echange Continentale Africain (Zlecaf), par le Benedict Omarah, président d’Afreximbank. Le fonds en question sera logé au Secrétariat de la Zlecaf et tiendra compte des contributions des Etats et des financements généraux.

Les travaux de la quatrième réunion du conseil des ministres de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), tenu ce mardi 2 février 2021 par visioconférence, était l’occasion de faire le bilan du démarrage des échanges commerciaux entre les pays africains et d’examiner les recommandations de la sixième réunion du comité des hauts fonctionnaires chargés du commerce de l’Union africaine. Entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021, la Zlecaf constitue une importante opportunité pour les entreprises africaines. C’est dans cette dynamique qu’Afreximbank, partenaire financier de la Commission de l’Union africaine (CUA), a annoncé au cours de la visioconférence, qu’un fond évalué à près d’une dizaine de milliards de dollars Us (5 455,147 milliards de Fcfa), sera logé au Secrétariat de la Zlecaf et tiendra compte des contributions des Etats et des financements généraux. « Vers la voie de la transformation…la Zlecaf devrait permettre de bâtir les économies africaines… Afreximbank fera tout pour soutenir le secrétariat de la Zlecaf » fait savoir le PDG d’ Afreximbank le Pr Benedict Oramah.

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 C’est à cet effet, que le ministre du Commerce camerounais Luc Magloire Mbarga Atangana a  émis le souhait de voir le mécanisme de soutien d’Afreximbank,  dans tous les pays du continent. Quant à Verra Songwe la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), elle y «voit une opportunité pour renforcer les capacités des chefs d’entreprises africaines, augmenter la part de l’Afrique au Commerce mondial pour transformer l’économie et accélérer le développement».

Pour les questions d’efficacités, le Secrétaire général de la Zlecaf Mene Wankele, a proposé un plan de travail sur les concepts tarifaires. Selon le ministre Ghanéen du Commerce « les africains fondent beaucoup d’espoir sur la Zlecaf, les défis de protectionnisme et du covid-19 sont là, il nous faut les surmonter ».

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Une autre annonce forte a été faite au courant  de cette réunion. Il s’agit de l’élection du nouveau bureau du conseil des ministres de la Zlecaf pour l’exercice 2021. Ce dernier sera désormais présidé par la République Sud-Africaine, et secondé par le Gabon.  Jusqu’ici, le poste  de président du conseil été occupé depuis le 24 octobre 2019 par Assome Aminata Diatta, ministre du Commerce sénégalais. Elle arrive à date,  au terme de son mandat. De nombreux défis cependant  se dressent sur la route  de la nouvelle équipe dirigeante de la Zlecaf, notamment dans la relance des économies africaines affaiblies par la pandémie. A côté de cela, il est attendu du conseil  une  réelle mise en œuvre de la Zlecaf qui bénéficiera à tous.

  Les échanges déjà effectifs  

 Avant  de passer le  témoin à l’Afrique du Sud, pour la présidence du conseil des ministres pour le compte l’année 2021. Assome Aminata Diatta Mincommerce sénégalais a félicité les autorités Ghanéennes qui ont montré l’exemple à travers la première expédition de marchandises vers le territoire sud-africain sur la base des règles commerciales de la Zlecaf. Elle a aussi souligné que malgré la pandémie de la Covid-19, les possibilités de la mise en œuvre de l’accord de la Zlecaf doivent être sauvegardées au regard des sacrifices consentis par les états membres.

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Pour rappel, sur le plan national, depuis le lancement des échanges  économique le 01er janvier dernier, le  ministre du commerce Camerounais a multiplié des rencontres de sensibilisation auprès des opérateurs économique camerounais. C’était le cas le 14 janvier à Douala dans le cadre d’une rencontre axée sur l’opérationnalisation de la Zlecaf. Le traité de la Zlecaf ratifié jusqu’à présent par la plus part des pays africains, est mis sur pied afin  d’accroître le commerce intra-africain et d’y développer les richesses. Il prévoit d’ici 15 ans au maximum la suppression de 90% des taxes douanières sur les biens et les services.

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