Mois : août 2019

  • Digitalisation : MTN Cameroon vise le marché de la Fonction publique

    C’est un marché potentiel pour les opérateurs des télécoms  au Cameroun. La digitalisation des services du ministère  de la Fonction publique camerounaise. Ce marché aiguise déjà les appétits de la compagnie de téléphonie mobile MTN Cameroon. Cette dernière, à travers des solutions innovantes, voudrait faire de cette administration publique, l’un des ministères les plus digitalisés au Cameroun. Parmi les offres que proposent MTN Cameroon, il y a entre autres, l’amélioration de la gestion des archives du ministère, le renforcement des capacités aux audits et besoins d’informations, la réorganisation, la dématérialisation et l’indexation des archives physiques. « L’innovation dans la gestion du processus des concours de la Fonction publique figure en bonne place dans ce programme. Les deux parties se réuniront dans les prochains jours pour tabler sur un projet de mémorandum », précise-t-on au Minfopra.


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    Cette digitalisation viendrait par exemple résoudre l’épineux problème d’archivage que connait cette administration qui gère les carrières des agents publics. En rapport avec ce problème, Joseph Lé, le Minfopra lui-même, au cours du Comité interministériel d’examen des programmes (Ciep) tenu à la Primature, en 2018, confiait que, « Si je vous amenais aujourd’hui au ministère de la Fonction publique, vous finiriez par écraser une larme. Les archives depuis les années 60 jusqu’à ce jour sont encore placées dans les couloirs un peu partout et même au-delà du ministère. Il s’agit donc d’abord de les classer, de bien les classer et ensuite passer à la seconde étape qui est celle de la vulgarisation. Je plaide pour que cet aspect soit inscrit dans ce programme pour qu’on trouve les voies et moyens pour une meilleure organisation de la gestion du fichier du personnel de l’État ».

  • Hôtellerie : le groupe Radisson Blu veut tirer profit de la Can 2021

    Un premier hôtel 5 étoiles à Douala ? C’est du moins l’ambition de Radisson Blu. Car le groupe américain souhaite ériger un établissement hôtelier de luxe dans cette ville  vers le premier trimestre de 2021. Un partenariat public-privé (PPP) entre la société Sky Towers Hospitality et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a été signé. Ce projet coûtera 25 milliards de FCFA.

    Selon le chef du projet Radisson Blu hôtel de Douala, Rémi Delattre, cet hôtel de haut standing, permettra de valoriser le potentiel du tourisme d’affaire dans cette localité, qui constitue une plaque tournante économique en Afrique centrale. La fiche technique de ce joyau révèle qu’il aura une capacité d’accueil de 180 chambres standard, ainsi que des studios et des appartements d’une et de deux chambres. La construction de cet hôtel 5 étoiles se fait également en prévision de la Can 2021 où la dynamique du secteur hôtelier sera intense. Grace à cette compétition, de nouveaux établissements hôteliers verront le jour et Radisson pourra concurrencer plusieurs autres groupes hôteliers présents au Cameroun.


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    Radisson Blu s’intéresse au tourisme d‘affaires parce que ce secteur projette aussi de belle perspective. Selon une étude réalisée en 2018 par World Travel & Tourism Council (WTTC), une plateforme mondiale regroupant les opérateurs de l’industrie du tourisme et du voyage, le tourisme d’affaires au pays pourrait générer un chiffre d’affaires de plus de 1000 milliards FCFA à l’horizon 2028 grâce à l’augmentation des dépenses en voyages d’affaires. Déjà en 2017, les investissements directs étrangers dans le secteur du tourisme ont généré 10,7 milliards de FCFA. Ces investissements pourront atteindre 146 milliards FCFA en 2028


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    Une fois opérationnelle, le Radisson Blu de Douala devra porter le portefeuille africain du groupe à environ 97 hôtels et plus de 18 780 chambres en opération et en développement dans 31 pays africains. En Afrique francophone, le groupe américain compte 28 hôtels (en activité et en développement)  dans 13 pays. Les contrats de gestion ont été signés en 2018 sur des marchés tels que le Maroc, la Cote d’Ivoire, la Tunisie, le Niger et la République de Guinée. Dans la sous-région d’Afrique centrale, l’entreprise américaine est présence au Gabon et au Tchad.

  • Marché financier : la difficile parturition de la Bourse de la Cemac

    La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) informe que la seconde phase du projet d’unification de la bourse de la Cemac a déjà débuté. Une mission de la Banque mondiale relative aux mesures de restructuration et de développement des entités unifiées du marché financier régional (régulateur, bourse et dépositaire central). Mais cela ne se passe pas sans anicroches. En effet, révèle la Beac, s’agissant de l’institution d’une bourse des valeurs mobilières unique, il a été retenu, dans la stratégie consensuelle qui prévaut pour cette fusion, de procéder à l’évaluation indépendante des deux bourses (BVMAC et DSX), préalablement à leur fusion effective. Pour y parvenir, sur la base des termes de références validés avec l’ensemble des acteurs, il a été procédé au recrutement d’un cabinet indépendant, en l’occurrence PricewaterhouseCoopers Cameroun (PwC Cameroun), pour l’évaluation de la BVMAC et de la DSX en vue de leur fusion.

    Les résultats de l’évaluation des deux bourses et la proposition d’option de fusion issus des travaux du cabinet PwC Cameroun ont été examinés le 7 décembre 2018

    Outre l’évaluation financière exhaustive des deux bourses, le cabinet a également proposé une stratégie optimale de fusion. Les résultats de l’évaluation des deux bourses et la proposition d’option de fusion issus des travaux du cabinet PwC Cameroun ont été examinés le 7 décembre 2018, lors d’une réunion plénière regroupant les Régulateurs, les Bourses et la BEAC. Les deux bourses (BVMAC et DSX), tout en réaffirmant leur engagement à œuvrer pour l’aboutissement de la fusion, ont souhaité que, conformément aux règles en vigueur, les évaluations faites par le cabinet indépendant soient soumises à la validation de leurs organes délibérants respectifs, qui devraient se réunir avant le 15 janvier 2019.

    Tenant compte de toutes les contraintes administratives et juridiques, un chronogramme révisé de mise en œuvre de la fusion physique et institutionnelle de la BVMAC et de la DSX a été validé au cours de cette rencontre, et devait conduire à la fusion effective des deux bourses au plus tard 30 jours après la validation du projet de Traité de fusion par les organes délibérants des deux bourses, soit fin février 2019 au plus tard.

    Ce délai de 30 jours intégrait la nécessité de se conformer aux dispositions impératives de l’Acte uniforme OHADA sur le droit des sociétés commerciales et le GIE, lesquelles imposent le dépôt du projet de fusion au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) au moins un mois avant l’assemblée générale extraordinaire appelée à valider la fusion (articles 194 in fine et 671).

    Conformément aux résolutions consensuelles de la réunion du 7 décembre 2018, les conseils d’administration des deux bourses se sont effectivement réunis respectivement le 27 décembre 2018 pour la DSX et le 21 janvier 2019 pour la BVMAC. Seulement, « à la lecture des résolutions de ces conseils d’administration, il ressort que les organes délibérants de la DSX et de la BVMAC n’ont pas validé le projet de Traité de fusion proposé par le Cabinet PwC Cameroun », révèle Beac.

    De fait, le conseil d’administration de la DSX a pris acte des conclusions de l’évaluation des deux Bourses (BVMAC et DSX) et a donné tous pouvoirs à son président pour la négociation des conditions de la fusion ; tandis que celui de la BVMAC, tout en réaffirmant son engagement dans le processus de fusion avec la DSX, a plutôt décidé de : « procéder à une revue de la valorisation de la BVMAC réalisée par le cabinet PwC ; convoquer une assemblée générale des actionnaires le 15 mars 2019 ; et réunir ensuite un conseil d’administration à la fin de cette assemblée générale, le même jour. C’est à l’issue de ces réunions que le conseil d’administration de la BVMAC devrait se prononcer ».

    La non-validation du projet de Traité de fusion par les organes délibérants des deux bourses (BVMAC et DSX) a entraîné de facto le non-respect du chronogramme initial de finalisation de la fusion de la BVMAC et de la DSX, arrêté le 7 décembre 2018, à fin février 2019.

    Suite à ces blocages, une réunion de concertation regroupant les deux régulateurs (COSUMAF et CMF), les deux bourses (BVMAC et DSX), le cabinet PwC, la BEAC et le commissaire à la fusion (le cabinet Mazars Cameroun) s’est tenue le 4 mars 2019 à Douala, afin de lever les derniers obstacles à la validation du projet de Traité de fusion en vue d’aboutir à la fusion effective des deux bourses.

    A l’issue de cette réunion, DSX a levé toutes ses réserves et s’est engagé à valider le Traité de fusion au plus tard le 20 mars 2019, nouveau délai fixé pour l’aboutissement de la fusion physique des deux bourses. Au demeurant, le conseil d’administration de DSX a effectivement validé le Traité de fusion le 19 mars 2019

    la BVMAC exigeait des indemnités à verser à ses dirigeants et son personnel largement supérieures aux droits légaux

    La Bvmac a freiné des quatre fers

    Malgré l’assouplissement du côté de la DSX, révèle la Beac, la BVMAC, pour sa part, a continué de contester sa valorisation par le cabinet PwC, aux motifs que celle-ci ne tient pas compte de la valeur de son fonds de commerce et de la valeur de sa plateforme, tout en contestant également la valorisation de DSX. Par ailleurs, la BVMAC exigeait des indemnités à verser à ses dirigeants et son personnel largement supérieures aux droits légaux. Pour la banque centrale, ces demandes de la BVMAC n’étaient pas justifiées, dans la mesure où n’ayant qu’une seule société cotée et n’ayant jamais dégagé de bénéfice en 17 ans d’activité, la BVMAC ne pouvait revendiquer aucun fonds de commerce. La plateforme de la BVMAC était reconnue obsolète par tous les auditeurs (CMF, Cosumaf et PwC), sa valeur était donc nulle. Le montant de l’indemnité à verser aux dirigeants et au personnel de la BVMAC avait été calculé par le Cabinet PwC, conformément à la réglementation. Toutefois, il avait été indiqué aux représentants de la BVMAC qu’ils avaient tout le loisir de s’adresser aux instances communautaires pour solliciter le versement de primes supplémentaires.

    Eu égard aux obstacles dressées par les dirigeants de la BVMAC, le gouverneur de la BEAC a saisi le président de la Cosumaf par lettre du 7 mars 2019 à l’effet de prendre toutes les dispositions pour placer la BVMAC sous administration provisoire et d’y nommer un administrateur provisoire avec mandat de finaliser la fusion dans un délai maximum de trois (03) semaines. En réponse à la demande du gouverneur de la BEAC, la Cosumaf a, par décision n°2019-1 du 13 mars 2019, mis sous administration provisoire la BVMAC et nommé Alili Patrick Romuald en qualité d’administrateur provisoire de la BVMAC, habilité à procéder aux négociations liées au dénouement du processus de fusion des deux bourses de la CEMAC.

    Le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du Développement du Gabon avait, par correspondance du 18 mars 2019 adressée au président de la Cosumaf, récusé la mise sous administration provisoire de la BVMAC et exhorté le président de la Cosumaf à « suspendre toute action visant à la mise en œuvre de cette décision dans l’attente du Comité ministériel et de la conférence des Chefs d’Etat prévus les 23 et 24 mars 2019 à N’Djamena ».

    Statuant sur l’état d’avancement du processus de fusion des marchés financiers, lors de sa concertation du 23 mars 2019 à N’Djamena, et afin de garantir l’aboutissement heureux de ce processus, en particulier la fusion des deux bourses (BVMAC et DSX), le Comité ministériel de l’UMAC a recommandé que le processus de fusion des deux bourses (BVMAC et DSX) se poursuive suivant les orientations décidées de commun accord par la Cosumaf et la BEAC. Le Comité ministériel a également encouragé tous les ministres à apporter tout leur soutien à la finalisation rapide de la fusion de la BVMAC et de DSX.

    C’est dans ce contexte que l’administration provisoire de la BVMAC s’est poursuivie suivant les orientations de la décision de la Cosumaf No2019-1 du 13 mars 2019, en vue de la validation du Traité de fusion par les organes délibérants de la BVMAC. L’administrateur provisoire de la BVMAC a été officiellement installé dans les locaux de la bourse le 16 mai 2019 et l’assemblé générale extraordinaire s’est tenue le 23 mai 2019, pour valider les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2018 et examiner le projet de Traité de fusion. A la suite de cette assemblée générale, les différentes observations et préoccupations soulevées par les actionnaires de la BVMAC ont été clarifiées par le cabinet PwC, chargé de la due diligence de l’évaluation des deux bourses en vue de leur fusion.

    La version finale du projet de Traité de fusion a finalement été signée par le président du conseil d’administration de DSX et l’administrateur provisoire de la BVMAC, le 29 mai 2019 au siège de la BEAC à Yaoundé. Elle a été simultanément publiée le 31 mai 2019 dans les journaux d’annonces légales au Cameroun (Cameroon tribune) et au Gabon (L’Union). Les assemblées générales extraordinaires des deux bourses (BVMAC et DSX) ont validé le Traité de fusion le 1er juillet 2019, consacrant ainsi l’aboutissement du processus de fusion des deux entreprises de marché. L’assemblée générale extraordinaire et le premier conseil d’administration de la bourse unifiée se sont tenus le 4 juillet 2019 à Douala.

  • SIC: les dessous du limogeage de Jean Gabriel Bengono

    Il n’avait certes pas encore atteint la limite du mandat 9 ans qui fait l’objet de moult débats en ce moment au sein de l’establishment au Cameroun pour ce qui concerne les dirigeants des entreprises publiques. Mais, Jean Gabriel Bengono, a été débarqué de la direction générale de de la Société Immobilière du Cameroun (SIC), le 20 août dernier par un décret du président de la République, Paul Biya, en remplacement d’Ahmadou Sardaouna. Sans toutefois être dans les secrets des dieux, le remplacement de Jean  Gabriel Bengono à la direction générale de la SIC a une forte odeur d’un limogeage, au regard  des scandales qui rythment l’actualité dans cette entreprise. Parmi ces scandales, il y a celui des sous locations. La semaine dernière encore, cette société annonçait à grande pompe, le lancement dans les prochains jours d’une vaste campagne de démantèlement des réseaux de sous-locations dans toutes les cités et résidences Sic du Cameroun. Cette campagne devrait être couplée d’une grande opération de recouvrement forcé de ses locataires débiteurs  dans les villes de Yaoundé, Douala, Ebolowa, Bertoua, Garoua, Maroua, Buea, Limbe, Edéa. Visiblement, cette opération arrive avec un peu de retard, tant la situation était déjà pourrie, et le président de la République a déjà sifflé la fin de la récréation, avec le limogeage de Jean Gabriel Bengono.

    Mais il était question, pendant deux mois, d’obtenir le nombre exact des personnes qui vivent dans ces logements, alors qu’elles sont totalement méconnues de la SIC. Pour quels résultats ? Ce phénomène de la sous location est loin d’être nouveau. Depuis 2005, les directeurs généraux successifs de cette entreprise publique ont lancé des opérations similaires qui n’ont jamais porté de fruits. Beaucoup au sein de la maison profitent du système et le perpétuent. Ils s’enrichissent ainsi dans le dos de la SIC qui, depuis plusieurs années, est incapable de financer sur fonds propres un projet de logements sociaux. Il s’agit là d’une situation qui devrait préoccuper au plus haut point la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès qui, à la faveur du même décret présidentiel  du 20 août dernier, est devenue présidente du conseil d’administration de la SIC.

    Tous dans la mafia des sous locations

    Le bihebdomadaire EcoMatin le révélait encore il  y a quelques semaines,  un fils de l’ex-directeur général de la SIC, Jean Gabriel Bengono, était, il y a deux ans, au centre d’un scandale de sous location des logements appartenant à cette entreprise publique, à Yaoundé. Il a fait réserver à trois personnes différentes un même appartement, alors que celui-ci était déjà occupé par un autre « locataire » qu’il avait lui-même installé. Quand l’affaire commence à s’ébruiter et, craignant d’être éclaboussé par un tel scandale, l’ex-DG en personne ira immédiatement expulser l’occupant. Pour taire l’affaire, il remboursera en catimini les autres réservants, en leur expliquant que la location des logements à la SIC ne s’obtient pas par des tierces personnes, mais plutôt en passant par les services compétents de la société. Ce qui est loin d’être vrai, puisque, selon des sources crédibles, le fils en question percevait les loyers de quatre appartements répartis dans différents camps SIC de la capitale – qui lui ont été retirés sous la pression de son père. Par un tour de passe-passe, il avait en effet obtenu ces logements à titre locatif et disposait de contrats de bail dûment signés avec la Société immobilière du Cameroun.

    Plus de 60% des logements en sous locations

    Le fils de Jean Gabriel Bengono est loin d’être seul dans cette mafia des sous locations à la SIC. Des informations glanées à bonne source font état de ce que, sur les 9735 logements de la SIC en location simple recensés en 2018, plus de 60% sont en sous location. Et les « bailleurs », quand ils ne sont pas des proches directs des membres du top management de cette entreprise, sont ceux ou tout simplement  des hauts cadres de la société eux-mêmes, ou alors des intermédiaires. Les logements les moins chers dans un camp SIC, il faut le relever, s’élèvent officiellement aujourd’hui à 15 000 Fcfa (pour un studio moderne), 25 000 à 30.000 Fcfa pour un appartement de deux chambres, 40.000 à 45 000 Fcfa pour celui de trois chambres en fonction du standing. Les tarifs de location dont il est question ici ne s’appliquent qu’aux fonctionnaires ne bénéficiant pas d’une indemnité de logement. En deuxième main (et sans contrat), ils sont laissés à des cadres à des montants allant parfois au-delà de 100.000 Fcfa par mois. Des coûts qui rivalisent net avec ceux pratiqués par les privés. Il y a donc un autre type de « propriétaires » dans les camps SIC, composés majoritairement de fonctionnaires pas du tout nécessiteux. Certains sont même depuis à la retraite, mais continuent d’occuper ces appartements ou d’en percevoir les loyers.  Après avoir dûment obtenu des contrats de location auprès des services dédiés de la SIC, ils mettent simplement ces maisons en sous location parce qu’habitant déjà des maisons personnelles. Ils ne reversent que le montant contractuel à la société.

    Les défis qui attendent le nouveau top management

    Cela ne fait aucun doute, la Société Immobilière du Cameroun (SIC) est un grand malade. Nombre d’observateurs d’ailleurs sont unanimes que cette structure publique en charge de la gestion du logement social au Cameroun mérite une cure, tant au plan interne qu’à celui externe. Il est donc évident que les défis qui attendent Ahmadou Sardaouna, le nouveau directeur général et Célestine Ketcha Courtès, qui assurera désormais la présidence du conseil d’administration de cette structure sont immenses.

    D’abord au plan interne, en dehors de la lutte contre le phénomène de sous locations qui s’est érigé ici en mode normal de fonctionnement, le nouveau top management de la SIC aura la charge de remettre de l’ordre dans son administration interne. Laquelle, au-delà de son caractère pléthorique, souffre  de certains égos surdimensionnés. C’est le cas par exemple avec la prééminence de son service financier. Selon des confidences internes dans cette entreprise, les diligences du directeur général sont très souvent balayées du revers de la main par  ce service. Selon certaines indiscrétions, les affidés du réseau  de Gilles Roger Belinga, l’ex-directeur général de la SIC, incarcéré à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, pour des malversations financières, seraient  toujours actifs au sein de cette entreprise. Ce qui rend difficile le plein exercice de leurs missions aux nouveaux dirigeants de cette entreprise.

    Des logements en état de délabrement avancé

    Côté extérieur, insalubrité, agressions et vols sont monnaie courante ici. Madeleine, femme au foyer et mère de 5 enfants, occupe un appartement de 3 chambres dans le « bâtiment H » du Camp Sic de Kotto à Douala. Au quotidien, sa progéniture et elle bravent les marches de l’escalier non éclairé qui arpente le bâtiment et donne sur son appartement. C’est le noir total.Il faut poser le pied avec précaution. La couche de peinture n’existe plus sur les murs par endroit. «Ça va faire bientôt six ans que nous avons intégré cet appartement. Nous avons d’énormes problèmes de sécurité, faute de gardiens. Les gens volent dans l’immeuble et dans les parkings», indique-t-elle. Tout comme le bâtiment, le sanitaire, les installations électriques et la charpente sont vétustes. Tout est insalubre, « les voisins déversent les eaux usées au rez-de-chaussée. Les fosses septiques sont également pleines».

    Autre lieu, scénario identique ou pire, le Camp Sic de Makèpè, Rachela intégré le 3ème niveau de l’immeuble « R impair » du Camp Sic Makèpè il y a plus de 15 ans. Aujourd’hui, elle n’en revient pas de ce qu’est devenue la belle bâtisse. Les murs sont délabrés et fissurés. « Je ne peux vraiment pas te dire à quelle date on a intégré le camp, mais j’étais encore petite. A l’époque, c’était encore bien éclairé et nettoyé par les services de la Sic, le voisinage était cool ».  «Plus les années passent, Il y a un manque d’entretien », déplore Rachel. Les canalisations sont bouchées, les murs délabrés, les câbles électriques pendent sur les têtes, les alentours des bâtisses sont insalubres. Les tuyaux d’eau intégrés dans les charpentes lors de la construction sont cassés et causent des fissures les long des murs. « Avant les voisins se réunissaient en comité pour faire l’entretien et l’éclairage. Maintenant, plus rien n’est fait. Au contraire, certains locataires vident leur poubelle dans leur poubelle dans les caniveaux », décrit Rachel. Cette description, à la limite apocalyptique est presque le lot quotidien de l’ensemble des cités SIC. Une situation qui, une fois de plus interpelle le nouveau top management de la SIC.

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  • Assurance : l’assureur Saham Life Insurance Cameroon augmente son capital à 4,49 milliards FCFA

    La filiale camerounaise du groupe Saham annonce dans les colonnes du quotidien gouvernemental avoir relevé son capital social d’un 1,37 milliard FCFA.  Ainsi il passe de 3,12 milliards FCFA en avril  à 4,49 milliards FCFA en août 2019. Cette hausse a été effectuée à travers l’émission de 312 000 actions libérées au prix nominal unitaire de 10 000 FCFA.  Un bon significatif dans la mesure où début janvier il était  1,37 milliards FCFA.

    Cette augmentation intervient après approbation des rapports  issus de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 6 mai 2019 à Douala.  En effet, les actionnaires de cette société désormais sud-africaine à travers le groupe Sanlam, étaient convoqués à cette AG pour délibérer sur plusieurs points dont, l’augmentation du capital social. Le conseil d’administration avait décidé de supprimer le droit préférentiel de souscription des actionnaires.

    Originellement connue sous le nom de «Compagnie nationale d’assurances», puis «La Citoyenne Assurance», ensuite «Colina» (2008), et enfin «Saham Assurance Cameroun» (2014), la société d’assurances fondée par le Camerounais Protais Ayangma est devenue officiellement sud-africaine le 9 octobre 2018. Actuellement, elle est le leader en assurance avec une présence dans 20 pays à travers 46 filiales en Afrique et au Moyen-Orient.

  • Hydrocarbures : la Sonara ne veut plus de son programme triennal d’assurances

    Activa est l’une des compagnies d’assurances ayant soumissionné à l’appel d’offres relatif au programme triennal d’assurances  de la Société nationale de raffinage (Sonara).  C’est l’une des causes qui a amené Jean Paul Njonou, DG de la Sonara, à annuler  le processus.  Dans sa décision n°028/19/Sonara/DG/CAB du 23 août 2019,  le DG évoque quelques raisons.

    Il parle par exemple du conflit entre la Sonara et Activa.  Pour cela dit-il en l’article 1,  conformément aux dispositions de l’article 53 du décret n°2018/355 du 12 juin 2018 fixant les règles communes applicables aux marchés des entreprises publiques, et en raison de la modification de la configuration des risques à assurer suite à l’incendie du 31 Mai 2019, l’appel d’Offres n°011.19/Aono/Sonara/Cipm/2019 du 1er/04/2019 relatif au ‘’Programme Triennal d’Assurances de la Sonara (2019-2020-2021), est annulé.

    Jean Paul Njonou parle également la modification de la configuration des risques suite à l’incendie du 31 mai 2019.  Car l’appel  d’offres en question avait été lancé quelques deux mois avant le sinistre.

    Après annulation, l’on apprend qu’il « Il faut maintenant revoir le type ou les types d’assurances qui cadrent avec la situation de la raffinerie depuis le 31 mai dernier. Il faudra revoir les termes de l’appel d’offres qui avait été lancé le 1er avril. La donne a changé avec l’incendie ».

    En rappel, dans la nuit du 31 mai 2019, un incendie a consumé quatre des treize unités de production du processus de raffinage conduisant à l’arrêt de la chaine de production à la Sonara.

  • Scandale des MA60 : l’étau se resserre autour de Robert Nkili

    Conduite par un commissaire divisionnaire, une équipe de la sous-direction des enquêtes économiques et financières de la police judiciaire est rentrée il y a peu d’une mission de six semaines dans les ateliers XI’an Industries, le fabricant chinois des MA60. De sources proches du dossier, elle est allée enquêter sur le montage financier ayant abouti à l’achat de deux avions de ce type par le Cameroun au profit de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) en novembre 2013. Le pays avait acquis ces aéronefs jugés peu fiables par la Federal Aviation Administration des Etats-Unis d’Amérique et l’Agence européenne de la sécurité aérienne – ils sont d’ailleurs interdit de survoler leurs espaces aériens -, grâce à un « prêt préférentiel » d’Eximbank China d’un montant de 34,4 milliards Fcfa. Or, le prix officiel de ces appareils, exclu le service après-vente qui prend en compte la maintenance sur une certaine période des avions, un stock de pièces de rechange et la formation des pilotes, est de 5,6 milliards Fcfa.

    A preuve, la même année 2013, le Congo de Sassou Nguesso avait acheté deux aéronefs MA60 à 14 milliards Fcfa incluant les intérêts du prêt obtenu chez le même bailleur de fonds Eximbank China. Les enquêteurs de la police judiciaire tentent de retrouver le surplus de plus de 20 milliards Fcfa constaté dans l’acquisition de ces deux avions. Si beaucoup de hautes autorités sont impliquées dans ce dossier hautement sensible, y compris des officiers de l’armée , l’étau se resserre davantage autour de l’ancien ministre des Transports (09 décembre 2011-02 octobre 2015), Robert Nkili, qui, répondant aux questions des sénateurs lors de la session parlementaire de juillet 2014, avait indiqué n’avoir pas pris part aux négociations en vue de cette acquisition pour le compte du Cameroun. Celles-ci se seraient faites au moment où il était encore ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

    Mebe Ngo’o

    Ces dernières semaines, l’ancien membre du gouvernement a beaucoup tenu compagnie aux enquêteurs de la Direction de la police judiciaire, à Yaoundé. Soutenant mordicus que «le MA-60 en matière de fiabilité peut être comparé aux avions russes Iliouchine ou Tupolev, boycottés par la majorité des compagnies aériennes et interdits de survol d’espaces aériens» et soupçonnant des rétro commissions mirobolantes versées aux négociants Camerounais. Le Social Democratic Front (SDF) avait exigé en 2015 l’ouverture d’une enquête parlementaire sur ce dossier. Cette demande n’a jamais prospéré, en dépit des réserves de la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA). Cette structure étatique chargée de la sécurité aérienne, doutant également de leur fiabilité, avait refusé de certifier ces avions et bloqué leur mise en service. Mais, sous la pression d’une commission interministérielle mise sur pied par l’ex-Premier ministre, Philemon Yang, elle avait fini par céder en novembre 2015. Quelques semaines après, son directeur général d’alors, Pierre Tamkam, avait été limogé par le successeur de Robert Nkili comme ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o.

  • Classement Moddy’s: l’avis du Pr. Kelly Mua Kingsley

     

     

    EcoMatin : Selon Moody’s, le Cameroun est la deuxième économie en termes de résilience face aux chocs extérieurs en Afrique subsaharienne. Quelle est votre opinion sur ce classement?

    Le Cameroun est une économie diversifiée qui dispose de ressources variées pour financer son économie et son budget. Cette notation, qui est très importante pour montrer notre crédibilité, va faciliter notre climat d’investissement.

    EcoMatin: Quelles sont les implications de cette classification, en particulier sur les marchés financiers?

    Nous sommes tous conscients des efforts déployés par nos chefs d’État régionaux pour combler l’écart budgétaire en raison de la chute des prix des produits de base sur le marché mondial. Malgré la résilience de notre économie due à la diversification du portefeuille d’investissements, le marché financier est une source primaire alternative pour d’autres pays. Sans cette forte crédibilité, convaincre les investisseurs devient une tâche ardue. Nous réduisons notre déficit budgétaire en mobilisant des ressources sur le marché financier, en empruntant directement ou par l’intermédiaire d’autres institutions donatrices, à mesure que le niveau de risque baisse.

    EcoMatin : Quels sont les éléments clés qui peuvent avoir conduit à cette note positive?

    Le fait que nous ayons été cohérents dans notre politique de gestion durable de la dette montre que nous sommes pleinement capables d’honorer nos engagements externes. Selon les règlements de la CEMAC, le portefeuille de la dette des pays membres ne devrait pas dépasser 70% de leur PIB; notre dette actuelle représente environ 40% du PIB, ce qui vous permet de voir la marge laissée.

    Deuxièmement, notre capacité à réduire les dépenses opérationnelles et d’investissement était essentielle pour renforcer notre résilience externe aux chocs économiques. Des efforts sont déjà déployés dans ce sens avec le nettoyage de la masse salariale, par exemple.

    Troisièmement, la flexibilité de notre économie résiste grâce à sa diversification. Le Cameroun est valable dans une large mesure en fonction des prix des produits de base, mais de nombreuses autres sources d’investissement financent l’économie.

    Quatrièmement, nous participons à un programme économique avec le FMI. Les indicateurs de performance ont été évalués à trois reprises jusqu’à présentes avec des conclusions définitives. Le pays prépare actuellement son quatrième examen et nous sommes confiants d’en tenir compte. La note indique que notre gestion des finances publiques est sur la bonne voie car nous commençons à percevoir les rendements des grands projets qui ont conduit à notre émergence.

    EcoMatin : Quelle est votre perception sur le financement de projets spécifiques concernant le plan d’émergence qui a manqué?

    Fermer les yeux sur le retard pris dans l’exécution de certains projets d’émergence réservés, on se leurre. Les défis sont présents en raison de multiples défis naturels, imprévus et créés par l’homme, la chute des prix des produits de base après une période de prospérité juteuse ne peut pas être compromise, par exemple, la pression du projet CAN, les tensions sociopolitiques, etc. ont eu un impact significatif. Le rapport de l’humeur est un test décisif pour notre résilience à ces enfants de l’économie.

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  • Gestion : un audit interne complet de Camair-Co en vue

    La Cameroon Airlines Company (Camair-Co) est donc loin de sortir de sa zone de turbulence. Au regard de l’actualité ambiante au sein de cette compagnie nationale aérienne, c’est à une session d’administration toute aussi tumultueuse que sont conviés les membres de cette instance, le jeudi 05 septembre prochain à Yaoundé. Le nombre de points inscrits dans le projet d’ordre du jour envoyé par le président du conseil d’administration, Jean Ernest Ngalle Bibehè, plus d’une dizaine en tout, témoigne du caractère peu ordinaire de cette session. Et surtout, le caractère stratégique de certains de ces points, vient en rajouter à l’importance de ces travaux. Ainsi, dans le projet d’ordre de Jean Ernest Ngalle Bibehè, transmis aux administrateurs, le 23 août dernier, il est annoncé un audit interne complet au sein de Camair-Co. Cet audit devrait élucider la gestion des infrastructures, des ressources matérielles, financières et humaines. Pas moins important aussi, le point qui devrait être fait sur la situation globale de l’entreprise, notamment celui à date sur la gestion des ressources humaines ; le point des départs en retraite et du plan de rajeunissement des effectifs ; le point du plan de formation annuelle des personnels techniques et navigants de la Camair-Co ; l’examen des dossiers d’appel à  candidatures internes aux postes de directeur de la planification et du contrôle de gestion et de directeur commercial et marketing.

    Sur le plan purement financier, la situation de la dette de Camair-Co devrait être passée au peigne fin. Un focus dans ce sens est annoncé sur la situation de la  dette fournisseurs bloquants et la situation de l’ensemble de la dette par type de créanciers. Aussi, un point sera fait sur l’exécution du budget de l’entreprise, avec en prime un examen du rapport d’exécution à mi-parcours du projet de performance et du budget de l’exercice 2019, l’examen du plan de passation des marchés 2019 ; la désignation des membres de la commission et des comités à mettre en place au sein du conseil d’administration. Dans cette session marathon, la rentabilité de cette entreprise sera également au menu avec un point sur l’ouverture des escales et de leurs rentabilités ; le point des partenaires locaux et internationaux. Avec une identification des partenaires locaux et internationaux existants ; l’état de mise en œuvre des clauses contractuelles (difficultés rencontrées et perspectives) et l’état de la recherche des partenaires stratégiques.

    Côté aéronefs, un point sera fait sur les contrats de location en cours et les démarches initiées en vue de la mise en service des aéronefs de type Boeing 737-700 et 767-300 appartenant à la Camair-Co. L’on annonce aussi un point sur les travaux des comités institués au sein du conseil d’administration. C’est le cas du comité « stratégie et investissements » ; comité « audit et budget » et un comité « ressources humaines et rémunérations ». Les sujets qui fâchent ne seront pas éludés, notamment ceux à l’origine du clash entre le PCA et le directeur général de cette entreprise, Louis Georges Njipendi. A propos, il est annoncé un point sur la mise en application de la résolution d’avril 2018 au sujet de l’annulation sans délai de toutes les décisions disciplinaires prises à l’encontre des personnels sans accord du conseil d’administration. Tout comme la nomination de certains personnels/responsables sans avis préalables du conseil d’administration.

     Bras de fer : le DG oppose une fin de non-recevoir au PCA

    L’on est donc encore très loin d’une sortie de crise  au sein du top management de Camair-Co. La dernière sortie du DG face aux injonctions du PCA laisse plutôt penser à un entêtement de ce dernier. Dans une correspondance pourtant classée « très confidentielle », mais en circulation sur les réseaux sociaux, Louis Georges Njipendi Kouotu, oppose une fin de non-recevoir à Ernest Massena Ngalle Bibehe, qui lui a demandé, le 20 août, d’annuler des décisions du 19 août, portant nomination et désignation de certains responsables au sein de la Camair-Co. Dans cette correspondance, le DG dit maintenir « ces décisions (…) prises dans le strict respect d’une part, des prérogatives de chaque organe dirigeant, tel que le stipule la réglementation en vigueur, et d’autre part, les statuts de la compagnie ».

    « À titre d’illustration, des postes stratégiques tels que ceux de directeur commercial et de chefs de départements de la régulation centrale, de la tarification et distribution, du contrôle des recettes commerciales, etc. étaient vacants alors que ces structures sont appelées à gérer au quotidien, des questions d’une importance névralgique pour les opérations de la compagnie. C’est aussi le cas de nombreux postes de chefs de service non pourvus pourtant indispensables pour l’atteinte de nouveaux objectifs », explique le DG. Qui ajoute que toutes ces nominations interviennent dans un contexte marqué aussi bien par d’impérieuses nécessités de service que par l’impulsion de la dynamique commandée par la mise en œuvre de la stratégie de stabilisation à moyen terme. Une stratégie pour laquelle il dit avoir sollicité et obtenu l’approbation du conseil d’administration en date du 25 juin 2019. Et le DG pense que ses résultats lui donnent raison. À preuve, depuis son arrivée à la tête de Camair-Co, il y a trois mois, il revendique des avancées significatives. Avec une évolution à la hausse du chiffre d’affaires de 341 millions de FCFA en mai 2019 à 937 millions en juillet 2019.

    Aussi, le DG revendique la densification du réseau national et la réouverture des dessertes de Libreville, Bangui, et Cotonou ainsi que la reconquête progressive de la clientèle sur ces lignes ; le lancement de la ligne « la Transahélienne » qui a à sa 15ème journée d’opération avait déjà enregistré plus de 2000 passagers. Sans oublier la qualification de deux pilotes sur l’aéronef de type Bombardier Q400 pour optimiser l’exploitation dudit appareil. Bref, ses nominations du 19 août dernier avaient pour objectifs de remobiliser le personnel au sein duquel il s’était installé une certaine démotivation avec des cas notoires d’indisciplines dus en partie, à la non-désignation par acte formel de certains responsables. En outre, le DG affirme qu’il a voulu répondre ainsi à l’une des revendications principales des syndicats ayant conduit au mois de mai dernier à un préavis de grève.

    Le clash entre le PCA et le DG au menu des administrateurs

    La polémique est donc loin d’être close au sein du top management de la Cameroon Airlines Company (Camair-Co). La 48ème session du conseil d’administration convoquée le jeudi 05 septembre prochain à Yaoundé, devrait donc servir d’instance arbitrale pour sur le bras de fer qui continue entre le président du conseil d’administration de Camair-Co, Jean Ernest Ngalle Bibehè, par ailleurs, ministre  des Transports, donc sa tutelle technique, et le directeur général, Louis Georges Njipendi. D’ailleurs, l’objet de la discorde, le sujet sur la nomination de certains personnels/responsables sans avis préalables du conseil d’administration, figure bel et bien dans le projet d’ordre du jour envoyé par le PCA aux administrateurs.

    On se souvient que dans une correspondance adressée à Louis Georges Njipendi, le 20 août dernier, Jean Ernest Ngalle Bibehè demandait au DG d’annuler certaines décisions prises en date du 19 août 2019. « Je vous demande de procéder à l’annulation de tous ces textes signés le 19 août 2019, jusqu’à la validation de l’organigramme de la société par un prochain conseil d’administration », pouvait-on lire dans cette correspondance. Ce qui démontrait à suffisance du climat malsain qui règne  entre les deux principales personnalités du top management de Camair-Co. Une tension  née du fait que le DG aurait outrepassé ses prérogatives. Comme le lui rappelait le PCA, « il vous (Georges Njipendi Ndlr) a été demandé de tout mettre en œuvre pour stabiliser l’entreprise et bien maîtriser son environnement avant tout mouvement… ».

    Or, les toutes dernières décisions prises par Georges Njipendi n’ont pas respecté ces consignes. Au rang de ces décisions, l’on cite: le redéploiement massif du personnel, des nominations des responsables sans l’accord du conseil d’administration, la désignation de certains personnels à des postes non intégrés dans les textes organiques, etc. D’où, la correspondance de Jean Ernest Ngalle Bibehè. Ces reproches au DG ont  même été répercutés au Secrétaire général de la présidence de la République, au secrétariat des services du Premier ministre, au directeur général adjoint de Camair-Co et à plusieurs autres membres du gouvernement. Des structures qui devront être présentes ou représentées lors du prochain conseil d’administration, et qui devrait ainsi arbitrer pour ramener la cohésion et la sérénité au sein de l’ « Etoile du Cameroun ».

     

  • Commerce illicite : 500 sacs de riz saisis à Yaoundé

    Vigilance. C’est le maître mot que recommandent les services du ministère du Commerce aux consommateurs. Le 27 août 2019,  la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes a effectué une descente dans un entrepôt au quartier Mvog-Ada. Bilan de l’opération, 500 sacs de riz de 5kg et 50 sachets d’un Kg de sucres saisis.  De l’avis de Barbara Elemva-Amana, Chef de la Brigade,  le responsable de l’entrepôt se livrait au reconditionnement du riz, du sucre et des liqueurs impropres à la consommation.

    En clair, l’opérateur économique, récupère des produits périmés en 2017, les reconditionne dans de nouveaux étuis mentionnant qu’ils peuvent être consommés jusqu’en 2021. A en croire l’équipe de la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes,  le contrefacteur qui d’ailleurs nie les faits constatés, mélange du riz contrefait ou périmé avec du riz de qualité dans des emballages de 5 Kg. «  on a aussi constaté qu’il transvasait  du simple riz dans des sacs où il est inscrit riz parfumé » renchérit le Chef de Brigade.  Il en faisait autant pour ce qui est du sucre blond et blanc.

    Comme mesure, la Brigade prévoit des poursuites en justice contre cet opérateur véreux.  Son matériel pourrait être saisi aussi, en attendant que justice soit rendue. Interrogée sur l’efficacité des opérations menées sur le terrain, Barbara Elemva-Amana, répond «je ne sais, quel critère d’évaluation on peut avoir…depuis le début de l’année, tous secteurs confondus nous sommes à une centaine d’opérations dans le genre ».

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