Gabon : l’Etat renouvelle l’accord avec Perenco pour la construction de la centrale thermique à gaz de Mayumba

Le projet de construction d’une nouvelle centrale thermique à gaz au Gabon amorce une nouvelle phase. Le 19 mars dernier, le gouvernement gabonais de transition, représenté par un conglomérat de membres dont le ministre du Pétrole et du Gaz, avec ses collègues du Budget, de l’Economie et de l’Energie, a décidé de renouveler l’avenant du contrat de construction de ladite centrale par le français Perenco et la société Gabon Power Company. Le premier accord de l’Etat avec ces entreprises avait été signé en avril 2023 par l’ancien gouvernement, peu avant le coup d’Etat militaire du 30 août dernier.

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Selon le ministère gabonais du Pétrole et du Gaz, ce projet « permettra la mise en valeur des ressources gazières du Sud du Gabon, la réduction du gaz torché, mais surtout la fourniture d’une électricité propre et à moindre coût dans les provinces de la Nyanga, de la Ngounié et d’une partie du Moyen Ogooué. Plus de 80.000 foyers seront impactés avec la création de près de 450 emplois directs », précise l’entité publique dans une communication officielle. Soulignant que le projet de construction de la centrale thermique à gaz de Mayumba aura une portée un peu plus large et « permettra entre autres de booster la construction du port en eau profonde de Mayumba mais aussi l’exploitation des mines de bauxite, de fer, etc., dans cette zone du pays ».

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Plus en détail, ce projet a pour but de répondre aux besoins en électricité de la population et des industriels de cette partie du pays. Évalué à un coût global de 40 milliards de Fcfa, la construction de la centrale thermique à gaz de Mayumba permettra d’injecter près de 10MW dans le réseau interconnecté du pays à l’horizon 2025. Selon des perspectives gouvernementales, la capacité de production en électricité de la centrale à gaz de Mayumba viendra s’ajouter à celle prévue sur le site industriel d’Owendo, d’une capacité de 120 MW, mais également à celle de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval de 35 MW, dont la mise en service est prévue au courant de l’année 2024.

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D’après des médias locaux, la capacité électrique installée dans le sud du Gabon se révèle actuellement insuffisante. Ce déficit, principalement imputable à la vétusté des installations de production qui fonctionnent majoritairement au diesel, a récemment entraîné une crise énergétique dans l’arrière-pays. Selon une étude gouvernementale, la capacité totale de production d’électricité au Gabon s’élève à 704 mégawatts (MW) dont 380 MW issus de sources thermiques (gasoil et gaz), ce qui représente 54 % du mix énergétique et 324 MW d’origine hydraulique, soit 46%.

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