Business et Entreprises
A la Une

Terminal polyvalent de Kribi : Les détails de l’offre financière de KTM

Selon les termes du contrat de concession du Terminal polyvalent du Port autonome de Kribi signé le 27 juillet 2020, le concessionnaire, KTM s’est engagé à payer, entre autres, 32,7 milliards de droits d’entrée.

Selon les informations obtenues par EcoMatin, le philippin ICTSI, à travers sa filiale KTM, va débourser, au titre des droits d’entrée, 50 millions d’Euros, soit 32,7 milliards Fcfa. Comparaison n’est pas raison, mais Necotrans, qui en 2015 avait été retenu comme concessionnaire (devant KTM à l’époque) du terminal polyvalent avant de faire faillite trois ans plus tard, avait payé 30 millions d’Euros de droit d’entrée, soit environ 20 milliards FCFA.

Au sujet de la redevance fixe, Necotrans devait débourser 8 millions d’Euros (5,25 milliards FCFA) dont 4 millions d’Euros pour les 4 premières années. S’agissant de la redevance variable, Necotrans s’était engagé à reverser 15% de son chiffre d’affaires. Sur ce poste, EcoMatin n’a pas pu obtenir les offres de KTM.

S’agissant des investissements, Necotrans avait pris l’engagement d’investir 26,2 millions d’Euros (17,2 milliards FCFA) sur le terminal polyvalent pendant 20 ans. KMT lui, va investir 69 millions d’Euros (45,2 milliards FCFA) sur 25 ans. Ces investissements porteront notamment sur le matériel de manutention et l’augmentation des capacités d’entreposage avec la construction de deux entrepôts et l’achat de convoyeurs et de silos.

Lire aussi : Le philippin Ictsi prend les commandes du terminal polyvalent du port de Kribi

Inquiétudes sur le plan social

Ces investissements devraient faire passer la capacité annuelle du trafic du terminal de 1,2 tonnes actuellement à 5 tonnes dans les prochaines années. Cette phase d’extension des capacités du port, évaluée à 400 milliards FCFA, est financée à 85% par China Eximbank et réalisée par le chinois CHEC.

A cette heure, la géographie du capital du concessionnaire n’est pas encore définitivement arrêtée. Les 25% des parts de KTM qui doivent revenir aux nationaux n’ont pas encore été attribués. Les logisticiens nationaux, réunis au sein de la Kribi Port Multiple Operator (KPMO), candidats malheureux à la course pour la concession du terminal qu’ils géraient déjà en régie depuis la faillite de Necotrans, ont finalement décidé de faire contre mauvaise fortune, bon cœur : ils ont déjà indiqué qu’ils étaient intéressés par les parts qui reviennent aux nationaux. Menées sous l’égide du Port Autonome de Kribi, les négociations y relatives se poursuivent avec KTM. La situation de l’actionnariat de KMT devrait cependant se clarifier d’ici à début octobre 2020 avec le démarrage des activités de KMT à Kribi.

Lire aussi : Transport maritime : la ligne directe Afrique-Asie bientôt réouverte au PAK

Sur le volet social, les inquiétudes subsistent. Les Philippins se sont certes engagés à réserver 95% des emplois aux Camerounais. Mais pas sûre que KMT reprenne les près de 160 employés, dont la quarantaine directement employée par KPMO, travaillaient sur le terminal polyvalent.

Lire aussi : Zone économique : plus de 100 milliards de FCFA déjà investis à Kribi

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page