Mois : juillet 2018

  • Echanges: la balance commerciale du Cameroun plombée de plus de 160%

    L’Institut national de la statistique renseigne qu’au premier trimestre 2018, la balance commerciale du Cameroun a enregistré un déficit de 253,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 159,5 milliards de F CFA (+169,7%) par rapport au premier trimestre 2017. Cette aggravation du déficit commercial résulte d’une augmentation des importations de 105,8 milliards de FCFA et d’une diminution des exportations de 53,7 milliards de F CFA par rapport au premier trimestre 2017. L’augmentation des importations résulte partiellement de la reprise des activités à la Société Nationale des Raffineries du Cameroun (SONARA) après un arrêt technique observé au premier trimestre 2017. En effet, cette reprise d’activité a induit une reprise des importations de pétrole brut qui s’élèvent à près de 43,1 milliards de F CFA au premier trimestre 2018. Le taux de couverture baisse et se situe à 65% contre 85% au premier trimestre 2017. Hors pétrole, le déficit de la balance commerciale se situe à 406,4 milliards de FCFA soit une augmentation de 104,9 milliards de FCFA (+34,8%) par rapport au premier trimestre 2017. Cette hausse du déficit hors pétrole est liée à une baisse des exportations hors pétrole de 13,5% suivie d’une hausse des importations hors pétrole de 10,2%. Le taux de couverture hors pétrole se détériore d’environ 11 points pour se situer à 40,0% au premier trimestre 2018.

    Les recettes d’exportation en repli de 10,3%

    Au premier trimestre 2018, les recettes d’exportations du Cameroun se chiffrent à 466,4 milliards de FCFA pour 1,5 millions de tonnes de marchandises, enregistrant ainsi des baisses de 10,3% en valeur et 8,9% en quantité par rapport au premier trimestre de l’année 2017. La baisse observée est due à un repli des ventes de certains principaux produits d’exportation. Il s’agit essentiellement du cacao brut en fèves (-17,7%), des huiles brut de pétrole (-5,5%), des bois sciés (-9,4%), du café (-38 ,8%) , de l’aluminium brut (-53,8%), des bananes et plantains (-18,8%), et du caoutchouc brut (-40,6%). Cette baisse a été amortie par une amélioration des exportations de certains produits notamment : le coton brut (+56,4%), les carburants et lubrifiants (+42,5%) et le bois brut en grume (+4,3%). La hausse des exportations des carburants et lubrifiants résulte de la reprise des activités à la SONARA après l’arrêt technique observé au premier trimestre 2017. Evolution des exportations (en millions de FCFA) Source : INS Les exportations demeurent très peu diversifiées et sont constituées principalement de produits primaires. Les dix premiers produits contribuent pour 91,1% des recettes d’exportations au premier trimestre 2018. Il s’agit principalement des huiles brutes de pétrole (42,0%), du cacao brut en fèves (16,2%), du coton brut (8,4%), des bois sciés (7,4%), des bois bruts en grume (6,2%), des carburants et lubrifiants (2,3%), de l’aluminium brut (2,1%) et du savon de ménage en morceau (2,0%)

    Les dépenses d’importation en hausse de 17,2%

    Au premier trimestre 2018, les dépenses d’importations du Cameroun se chiffrent à 71,8 milliards de Fcfa pour 1,8 millions de marchandises, enregistrant ainsi des hausses de 17,2% en valeur et 22,5%en quantité par rapport au premier trimestre 2017. Cette augmentation des dépenses d’importation résulte de la hausse des dépenses d’importation des produits de l’industrie chimique (55,5%) dont 18,5% pour les produits pharmaceutiques, des cokes de bitume et autres résidus du pétrole (303,7%), des céréales (23,2%) dont 20,6% pour le riz, des animaux et produits du règne animal (26,1%) et les poissons de mer congelés (18,9%). Cette hausse a été amortie par la baisse des dépenses d’importations de certains produits, notamment : machines et appareils électriques (-30,7%), carburants et lubrifiants (-61,8%) et véhicules de tourismes (-13,4%).

    Les importations sont principalement constituées des hydrocarbures (14,5%), des poissons et crustacés (3,9%), des céréales (10,1% dont le riz (6,2% et froment et méteil 3,6%), des machines et appareils mécaniques (10,5%), des machines et appareils électriques (4,9%). Au premier trimestre 2018, la facture des importations de produits alimentaires représente 23,4% des dépenses d’importations contre 22,0% à la même période de l’année 2017. Elle est répartie ainsi qu’il suit : animaux et produits du règne animal (4,7%) ; produits du règne végétal (11,3%) ; graisse et huile animales ou végétales (1,7%) et produits alimentaires industriels (5,7%).

  • Investissements publics: exécution du BIP en baisse au premier semestre 2018

    33,97%. C’est le taux d’exécution global d’exécution du budget d’investissement public (BIP) au 30 juin 2018. Ce taux se décline entre les ressources internes (49,97%) et les ressources externes (23,72%). Le taux d’exécution des crédits à gestion centrale se situe à 55,69%. Cette performance est essentiellement le fait des engagements providentiels des crédits de subvention en investissements et fonds de contrepartie qui affichent respectivement 74,77% et 78,99%. Le taux d’engagement des autres crédits à gestion centrale est de 40,42%. Cette performance est en baisse par rapport à celle observée à la même période en 2017, reconnait-on au Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat).

    Dans le cadre de la revue de l’exécution du BIP au titre de deuxième trimestre 2018 tenue du 16 au 20 juillet dernier à Yaoundé, les responsables des Minepat, du ministère des Finances (Minfi) et du ministère des Marchés publics (Minmap) ainsi que les représentants des administrations sectorielles se sont atteler à trouver des solutions aux difficultés qui freinent l’exécution du BIP, en mettent un accent particulier sur les réalisations physiques des projets. Pour une exécution optimale, le directeur général de l’Economie et de la programmation des investissements publics, Pr Isaac Tamba, a énuméré entre autre problématiques : la gestion des décaissements des financements extérieurs ; le sort réservé aux procédures de contractualisation en cours ; l’engagement des crédits de subvention en investissements et fonds de contrepartie qui se fait désormais sur la base des décomptes produits (interdiction des engagements provisionnels), etc.

    En effet, cette revue qui s’inscrit dans la perspective d’une exécution optimale du BIP au terme de l’année budgétaire visait à constater l’état d’avancement les opérations d’investissement public, examiner les problèmes rencontrés et proposer des mesures correctives. Ainsi, les travaux ont porté sur l’évaluation de la situation d’exécution physico-financière des crédits du BIP ; l’identification des entraves éventuelles et proposition des solutions ; l’identification des projets qui courent le risque élevé de non-exécution au terme de l’exercice 2018.

    Selon les participants, l’exécution du BIP au deuxième trimestre a été marquée par un nouveau cadre règlementaire qui a probablement impacté la performance des investissements publics. Il s’agit notamment des réformes induites par la mise en œuvre du Programme économique et financier conclu avec le FMI le 26 juin 2017 ; la loi du 11 juillet 2018 portant Régime financier de l’Etat et des autres entités publiques ; le décret du 20 juin 2018 portant Code des marchés publics ; la circulaire complémentaire du Minfi du 19 juin 2018 modifiant et complétant la circulaire Minfi du 2 janvier 2018 ; la lettre circulaire du Minmap précisant les mesures transitoires à observer suite à la publication du nouveau Code des marchés publics.

    Pour cette année, la dotation globale consacrée au BIP dans (budget initial) est de 1403,8 milliards de FCFA en autorisations d’engagements (AE) et environ à 1291,5 milliards de FCFA en crédits de payement (CP). L’on note par ailleurs que le Bip connait, en crédits de paiement, une baisse de 18,6% par rapport à l’exercice 2017. Il est passé de 36,3% à 28,8% du budget global de l’Etat.

    Comment le gouvernement compte améliorer l’exécution du BIP

    La sous-consommation des crédits d’investissement public n’est pas une fatalité. C’est la conviction que l’on a au sein du Comité national du suivi de l’exécution physico-financière de l’investissement du Cameroun. Au regard de la contreperformance du premier semestre, de nouvelles mesures ont été prises pour améliorer la qualité de l’investissement public. Ainsi, s’agissant des mesures transitoires aux procédures de contractualisation, conformément au nouveau Code des marchés publics, le ministre des marchés publics, (Minmap) a pris une lettre circulaire le 03 juillet dernier pour préciser les mesures transitoires à observer suite à la publication du nouveau Code des marchés publics. Le texte donne des éclaircissements sur la contractualisation des projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’appel d’offres ; la suite réservée aux projets de contractualisation qui ont été transmis au Minmap avant l’avènement du nouveau Code ; les accords de gré à gré obtenus après de l’autorité contractante pour lesquels les marchés devaient être transmis au Minmap ; les procédures de contractualisation dont les seuils sont au moins égaux à cinq milliards (pour les marchés des routes), un milliard (pour les marchés des autres infrastructures), 500 millions (pour les marchés des bâtiments et équipements collectifs), 250 millions (pour les marchés des approvisionnements généraux), 100 millions (pour les marchés des prestations intellectuelles) ; le visa préalable du Minmap sur les factures ou décomptes provisoires.

    Pour l’exécution des crédits de subvention en investissement et des projets à financement conjoint, la circulaire du Minfi, signée le 19 juin 2018, implique de limiter de manière considérable le recours aux procédures dérogatoires afin de réduire le déficit budgétaire ; l’anticipation et la planification de la dépense publique afin de garantir la cohérence entre le rythme d’exécution des dépenses et la mobilisation des recettes ; la mise en place d’un système fiable de reporting financier de l’exécution des budgets publics.

    Pour l’exécution des crédits de subvention en investissements accordées aux organismes et établissements publics, l’ordonnateur doit désormais procéder à l’engagement à la suite de la présentation des décomptes. En ce qui concerne l’exécution des fonds de contrepartie relatifs aux projets à financement conjoint, les crédits sont engagés en fonction des décomptes produits pour les prestations déjà réalisées ou à réaliser. Pour la gestion des décaissements des fonds à financement extérieur, une plateforme de réconciliation des données sur les décaissements des financements extérieurs est mise en place au Minepat ; les appels de fonds sont désormais effectués par la CAA sur la base des validées par la plateforme. S’agissant de la remontée des données d’exécution des financements extérieurs, la circulaire complémentaire du Minfi dispose que cette remontée est désormais réalisée mensuellement.

  • Digitalisation: Express Exchange va transférer l’argent par WorldRemit

    WorldRemit, leader du transfert d’argent digital, consolide sa croissance au Cameroun en poursuivant le développement de son réseau de partenaires. Les transactions vers le Cameroun via WorldRemit ont augmenté de 120% au cours de l’année dernière, en grande partie sous l’impulsion des États-Unis, qui ont à présent dépassé le Canada en tant que premier pays émetteur de fonds à destination du Cameroun. 25% des transactions envoyées au Cameroun proviennent de la diaspora domiciliée aux Etats-Unis. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France figurent parmi les principaux pays d’envoi de fonds vers le Cameroun.

    Le nouveau partenariat de WorldRemit avec Express Exchange permettra à la diaspora camerounaise d’envoyer instantanément de l’argent depuis plus de 50 pays vers 300 nouveaux points d’encaissement à travers le Cameroun, de Douala à Yaoundé et de Tibati à Ebolowa. Ce partenariat soutient l’objectif de WorldRemit de répondre d’ici 2020 aux besoins de 10 millions de clients connectés aux marchés émergents.

    Express Exchange est la deuxième plus grande institution de transfert d’argent au Cameroun, avec un réseau étendu de 300 agences réparties dans les dix régions du pays. Selon les estimations du gouvernement, environ cinq millions de Camerounais (soit 21% de la population totale) vivent à l’étranger. Les transferts de fonds jouent un rôle important dans l’économie camerounaise : en 2017, le pays a reçu un peu plus de 278 millions de dollars en transferts de fonds selon les estimations de la Banque Mondiale.

    Andrew Stewart, Directeur régional Afrique et Moyen-Orient chez WorldRemit, commente : « Le Cameroun est notre plus grand marché en Afrique francophone et l’un de nos huit premiers marchés mondiaux. Nous sommes ravis de nous associer à Express Exchange, l’une des principales sociétés camerounaises de transfert d’argent, afin de poursuivre notre croissance dans le pays et fournir à la diaspora camerounaise ainsi qu’aux destinataires l’accès à une plus grande variété de lieux de retrait d’argent. »

    Roche Toumaga, Communication Manager chez Express Exchange, précise : « Afin de répondre aux besoins croissants de ses clients, Express Exchange a décidé d’adopter une approche globale et de s’engager dans des partenariats majeurs pour mieux diversifier ses produits. Cela explique la récente signature d’un partenariat avec la société britannique WorldRemit, qui est un acteur clé de l’industrie internationale du transfert d’argent. »

    « Le partenariat concrétise la volonté d’Express Exchange d’augmenter son portefeuille de services, ainsi que l’expansion de WorldRemit sur le marché camerounais. Ce partenariat nous aidera à mieux servir la population camerounaise », conclut Roche Toumaga

    L’année dernière, WorldRemit est devenu le premier partenaire de transfert d’argent en ligne d’Arsenal FC dans le cadre d’un contrat de sponsoring mondial. Les clients de WorldRemit effectuent chaque mois un million de transferts, depuis plus de 50 pays vers plus de 145 destinations. Plus de la moitié de ses transferts vont à destination de l’Afrique.

  • Communication: la société TNT Africa Cameroun S.A revoit ses ambitions à la hausse

    C’est un secteur de plus en plus florissant au Cameroun, celui de la télévision. Et, la société TNT Africa Cameroun S.A, semble y faire de bonnes affaires. Elle qui a, à titre extraordinaire, décidé, le 07 décembre 2017, lors de l’assemblée générale mixte, tenue à Douala, d’augmenter son capital social. Selon la décision des actionnaires de cette société, ce capital social de départ de 100 millions de FCFA est passé de 450 millions de FCFA à 550 millions de FCFA. Dans le même temps, ce capital social, apprend-t-on, a été réduit par le mécanisme dit coup d’accordéon de 450 millions de FCFA pour le ramener de 550 millions de FCFA à 100 millions de FCFA.

    En rappel, la filiale camerounaise de la « Télévision Numérique pour Tous » (TNT Africa), est une entreprise multinationale, spécialisée dans la fourniture et la distribution des images numériques. Avec son kit matériel, (Décodeur+Antenne) adapté aux normes technologiques et environnementales en vigueur, l’entreprise fournit aux ménages camerounais, l’accès aux images numériques. Avec plus de 100 chaînes nationales et internationales, un gestionnaire de compte personnel, une collecte à domicile, une assistance en ligne, etc. Depuis le 2 juin 2016, TNT Africa Cameroun S.A offre des chaînes Canal+ en option bouquet. C’est suite l’accord de partenariat signé entre le géant français de l’audiovisuel Canal+ et TNT Africa à Abidjan en Côte d’Ivoire, en marge du Discop Africa, le plus important marché de contenus audiovisuels en Afrique.

    Lire aussi : La CRTV cherche 40 milliards FCFA pour basculer vers la TNT

    TNT Africa Cameroun offre également des solutions informatiques. Les solutions logicielles existantes n’étant pas toujours adaptées aux réalités de certaines entreprises, ses ingénieurs avant-ventes sont à l’écoute afin de concevoir et proposer des solutions répondant aux besoins spécifiques. Entre autres services offerts par TNT Africa Cameroun, il y a la maintenance informatique. Cette structure, précise-t-on, disCommunication: la société TNT Africa Cameroun S.A revoit ses ambitions à la haussepose d’un service informatique de proximité qui rime avec compétence et sérieux en fonction des besoins réels de ses clients. Avec une réduction des coûts informatiques et des services avancés pour une utilisation simple et efficace. TNT Africa Cameroun fait aussi dans l’hébergement des sites web, la vidéosurveillance, les solutions Antivirus, les communications unifiées, la vente du matériel informatique, etc.

  • Sodecao: le retour en grâce de Jean Claude Eko’o Akouafane

    Cela ne fait aucun doute, la cohabitation entre le nouveau directeur général de la Société de Développement du cacao (Sodecao), Jean Claude Eko’o Akouafane et sa tutelle administrative, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Henri Eyebe Ayissi, ne sera pas des plus apaisées. Paul Biya, le président de la République en est certainement conscient, lui qui, visiblement semble avoir un penchant pour mettre ensemble des personnalités qui ne s’embrassent pas par la bouche. Même s’ils ne sont pas obligés de se vouer un amour mutuel, Jean Claude Eko’o Akouafane qui a été nommé le 24 juillet dernier, directeur général de la Sodecao et Henri Eyebe Ayissi, le Minader vont de nouveau travailler ensemble pour la relance de la filière cacao.

    On se rappelle que les relations entre les deux personnalités ont été très houleuses, lorsque Jean Claude Eko’o Akouafane officiait encore comme Secrétaire général du Minader. Il a presqu’été forcé par Henri Eyebe Ayissi de prendre sa retraite, après avoir bénéficié de deux prolongations. Selon des sources bien informées au Minader, Eyebe Ayssi a dû le forcer à aller à la retraite en lui retirant la signature. Et, le budget, par exemple de la Cellule de la communication et la cellule de l’informatique qui sont rattachées au Secrétariat général du Minader en était impacté. Voyant qu’il n’avait plus de signature et étant déjà retraité, Jean Claude Eko’o Akouafane a fini par libérer son bureau l’année dernière. Mais bien avant Henri Eyebe Ayissi, c’est Essimi Menye, qui étant encore Minader, a essayé sans succès de mettre Jean Claude Eko’o Akouafane à la retraite

    Homme de réseau 


    >> Lire aussi – La Sodecao menacée de disparition


    La nomination de ce très controversé ex-SG du Minader comme directeur général de la Sodecao par le chef de l’Etat sonne donc comme un retour en grâce dans le secteur de l’agriculture, qu’il semble d’ailleurs bien connaître. Lui qui a été à la manœuvre de l’organisation du dernier Comice agro-pastoral à Ebolowa, dans la région du Sud. Au-delà des querelles de clocher, Jean Claude Eko’o Akouafane a désormais la lourde charge de poursuivre la mise en œuvre du plan de relance de la filière cacao au Cameroun, avec pour objectif d’atteindre une production de 600 000 tonnes à l’horizon 2020, tel que fixé par le gouvernement. Un énorme défi au regard du niveau actuel de la production du cacao qui peine à traverser le cap de 250 000 tonnes.

    Néanmoins, le DG de la Sodecao devra poursuivre les actions déjà engagées par son prédécesseur Jérôme Mvondo, à la tête de la structure dont il a désormais la charge. Cette politique de promotion de la culture du cacao dans le grand Sud, s’était par exemple illustrée par la distribution lors de la campagne cacaoyère 2011-2012 de 3 500 000 plants aux producteurs. Un cap de 6 500 000 de plants de cacaoyer devait être atteint en 2012-2013. Il y a également le projet bio fabrique des plants de cacaoyer qui doit être exécuté selon le contrat-plan signé avec l’Etat du Cameroun. Ce projet vise à accélérer et renforcer la réhabilitation et la création des champs semenciers dans les bassins de production. Il s’agit de produire des vergers à partir de variétés de cacao importées et croisées aux variétés locales.

    Au centre de production et d’expérimentation de Mengang, dans la région du Centre par exemple, il existe des champs semenciers réhabilités et des champs nouvellement mis sur pied dans le sillage du projet. Jérôme Mvondo s’est aussi attelé à rapprocher son personnel des producteurs à la base pour leur suivi et encadrement. Ce qui a redonné espoir aux cacaoculteurs et à tous ceux-là qui avaient abandonné la culture du cacao au moment où ce produit a connu une chute drastique des prix. On peut aussi mettre à l’actif de la SODECAO, La création des pépinières dans les bassins de production.ais la charge. Notamment, l’accompagnement des producteurs de cacao.

  • Beac: décollage réussi pour le marché monétaire en zone Cemac

    La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) va bientôt franchir la barre des 2000 milliards de FCFA de liquidités placées sur le marché monétaire de la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Congo et Tchad) en six opérations. En effet, en plaçant avec succès un montant de 270 milliards, le 24 juillet dernier, la Banque centrale a mis en adjudication, en l’espace de six semaines, et avec succès, un montant exact de 1885 milliards dans le cadre du dispositif d’apport de liquidités en urgence, en faveur des banques en difficulté, mais solvables. Ce 24 juillet-là, les offres exprimées se sont élevées à 323, 49 milliards FCFA. Soit un taux de souscription de 119,81%. Certains souscripteurs n’ont pas hésité à proposer un taux d’intérêt de 4% au lieu de 2,95% initialement prévu.

    Avant l’adjudication du 24 juillet, la Beac a placé avec succès un montant de 270 milliards, le 17 juillet dernier, la Banque centrale a mis en adjudication, en l’espace de cinq semaines, et avec succès, un montant exact de 1615 milliards dans le cadre du dispositif d’apport de liquidités en urgence, en faveur des banques en difficulté, mais solvables. Ce 17 juillet-là, les offres exprimées se sont élevées à 309,8 milliards FCFA. Soit un taux de souscription de 114,75%. Certains souscripteurs n’ont pas hésité à proposer un taux d’intérêt de 4% au lieu de 2,95% initialement prévu.

    Le 10 juillet, le vice-gouverneur, Dieudonné Evou Mekou a signé un avis d’offres de fourniture de liquidités au marché monétaire pour un montant de 275 milliards de FCFA. Les souscriptions sont valables du 12 au 19 juillet 2018. Le taux d’intérêt est de 2,95%. Ce nouvel appel d’offres de la Beac était le cinquième du genre depuis le 14 juin 2018. Depuis cette période, la Banque centrale a déjà réussi à placer avec succès, 1 120 milliards FCfa. Si les 275 milliards mis en adjudication le 10 juillet sont souscrits, cela fera un total de 1 345 milliards FCfa. Donc, près de 1 400 milliards dans le cadre du dispositif d’apport de liquidités en urgence, en faveur des banques en difficulté, mais solvables.

    Du 5 au 12 juillet, la Beac a mis en adjudication un montant de 275 milliards FCfa, le taux de souscription s’est élevé à 123,51%, soit un besoin de liquidités exprimé de 339,6 milliards FCfa. Cela, en 24h. Le taux d’intérêt minimum proposé était toujours de 2,95%. Plus loin, le 26 juin 2018, c’était également un montant de 275 milliards qui a été placé sur le marché monétaire. Le lendemain, le secrétaire général de la Beac, Désiré Guedon (photo), a annoncé les résultats de l’appel d’offres : 313,968 milliards sollicités, soit un taux de souscription de 114,17%.

    Lors des séances du 14 et 21 juin 2018, la Beac a placé à chaque fois, un montant de 285 milliards. L’on a atteint des souscriptions de l’ordre de 109,10% (310,9 milliards FCfa), lors de la première opération et 125,28% (357,04 milliards FCfa).

    « Déséquilibre dans les comptes des banques commerciales »

    Le journaliste analyse l’apport massif de liquidités diligentées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale dans le marché monétaire sous régional.

    Depuis le 14 juin dernier, la Beac (Banque centrale de la Cemac) a activé le dispositif d’apport de liquidités en urgence, en faveur des banques en difficulté, mais solvables. Au 24 juillet, Donc en moins de deux mois, plus de 1800 milliards FCFA de liquidités a été mises en adjudication avec succès. Est-ce un phénomène normal ? Pourquoi ?

    Cela paraît être un phénomène nouveau parce que jusque-là la Banque centrale commune aux Etats de l’Afrique centrale n’avait pas forcement recours à ce mécanisme d’injection de liquidité, qui pourtant est actif depuis 1991. Mais dans le but de rationaliser la manière dont l’argent est créé et circule dans la sous-région, elle n’admet plus automatiquement au refinancement, tous les titres de créances qu’apportent les banques.

    Ainsi les banques peuvent créer du crédit jusqu’à un certain seuil, mais en attendant que ces crédits soient remboursés, les titres de créances adossés à ces créances peuvent servir de garanties pour l’accès aux liquidités d’urgence, qui sont détruites lorsque ces dernières sont remboursées à la banque centrale

    Cela permet dont de rendre plus fluide la circulation de l’argent, mais aussi de la rendre plus efficiente, car les banques se montreront moins complaisantes dans les ouvertures de crédits, vu qu’elles ne sont plus refinancées automatiquement, mais doivent accéder aux liquidités par réponse à des appels d’offre.

    Lire aussi : Le Cameroun dispose de 675 milliards à la Beac.

    Cette injection massive de liquidités par la banque centrale dans le marché monétaire traduit-elle une crise bancaire ?

    Non pas forcément d’une crise bancaire, mais un déséquilibre dans les comptes des banques commerciales auprès de la banque centrale, qui nécessite que soit réalisé contrôle plus accentué de l’émission monétaire dans la sous-région. Techniquement, il y a une règle qui indique que ce sont les crédits qui font les dépôts.

    Mais, au moment où les banques créent de la monnaie via le crédit elles n’ont pas forcément cette liquidité dans leurs coffres-forts. Or, les bénéficiaires du crédit accordé, généralement les Etats ou les entreprises publiques comme privées, ont parfois besoin derrière ce crédit, de sortir de la liquidité pour satisfaire à leurs différents besoins

    Avant la BEAC répondait systématiquement aux besoins de refinancements des banques sur la base des crédits nouvellement créées. Désormais, la banque centrale dit : « vous gardez les titres de créances générés par le crédit accordé à l’économie, sur la base de la création monétaire, et si vous avez besoin de liquidités, vous les apportez en garantie et recevez de la liquidité de court terme lorsque vous avez remboursé nous vous remettons vos titres de créances qui suivront normalement le processus de refinancement conformément aux objectif de politique monétaire ».

    Qu’est-ce qui suscite l’engouement pour ces liquidités ?

    Le fait est qu’avec le rationnement des liquidités et la mise en compétition de toutes les banques de la sous-région pour ce guichet de financement, on en arrive à un schéma où les besoins sont plus importants que l’offre et dès ce moment, cela créée une compétition et c’est le plus offrant qui tire avantage.

    Et les banques n’ont quasiment pas de choix, car si elles n’y vont pas elles vont se retrouver quasiment à court de liquidités et ne pourront répondre aux besoins à très court terme de leurs clientèles.

    La Banque centrale ne prend-t-elle pas des risques en plaçant un montant aussi élevé de liquidités puisque d’autres adjudications sont annoncées ?

    Les besoins de liquidité dans la zone sont bien plus importants que ces 1800 milliards et il ne faut pas voir ces injections comme un stock, mais comme un flux. Cet argent généré par la banque centrale est créée lorsqu’elle effectue l’appel d’offre, mais une fois que les banques ont remboursé, parfois sur le court terme, cet argent est détruit. C’est le principe même de création de l’argent.

    Or, dans la zone CEMAC, cela marchait en sens inverse. Les banques créaient de l’argent via le crédit, et elles se faisaient refinancer au niveau de la banque centrale, sur la base du volume de liquidités disponibles pour chaque pays, parfois sans ancrage réel sur les besoins du pays. Et lorsque le crédit était remboursé, les banques ne rendaient pas toujours compte, et pouvait réinjecter de la liquidité reçue sur le marché bénéficiant d’une situation de longue période de refinancement.

    Or en attendant que le refinancement arrive, les crédits remboursés pouvaient être de nouveau utilisés, ce qui n’est pas normal.

    Combien de temps ces adjudications peuvent-elles durer ?

    C’est désormais ainsi que la BEAC injectera de la liquidité sur le marché monétaire, elle reprend son rôle non seulement d’émission de la monnaie, mais aussi celui du contrôle de la création d’argent dans le circuit des banques commerciales.

    D’ailleurs, elle a attendu longtemps pour rendre effective cette salle des marchés pour les injections de liquidité sur le marché monétaire, alors que dans plusieurs pays africains, on fonctionne déjà de cette manière.

    Ainsi désormais, lorsqu’elle voudra, il y aura plus d’argent dans l’économie et lorsqu’elle sent que cela surchauffe déjà et qu’il y a trop d’argent, elle durci les injections de liquidités. C’est bien meilleur ainsi, car cela évite des situations où dans des pays comme le Gabon ou la Guinée Equatoriale, le trop plein de liquidité, adossé sur le PIB de l’année précédente, faisait en sorte que l’argent valent très peu de chose et qu’on se retrouve avec un niveau de vie très élevé, alors que techniquement les conditions de l’environnement économique naturel, ne sont pas forcément différents de ceux du Tchad,Camerounou encore Congo et RCA.

  • La Beac durcit à nouveau les avances aux trésors nationaux.

    En vue de consolider la stabilité monétaire et financière dans la zone Cemac, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a décidé le 25 juillet, entre autres, « la suppression des taux des avances aux Trésors nationaux ». Pour bien comprendre, le taux des avances aux trésors nationaux, est le taux de faveur applicable aux avances directes consenties par la Beac aux trésors des Etats membres conformément aux statuts de l’institut d’émission. Depuis le 1er juillet 2009, ces prêts obtenus auprès de la banque ont été réduits à 20% des recettes budgétaires réalisés par les Etats. Ainsi, par exemple en 2008, le Cameroun qui a enregistré des recettes de l’ordre de 418 milliards de FCFA environ, aurait pu bénéficier des tirages plafonnés à 83 milliards de FCFA.

    En d’autres termes, la banque centrale supprime les avances directes et exceptionnelles, qui permettaient aux gouvernements de recourir à la banque centrale afin d’arrondir les fins de mois. Entre-temps, le gouverneur a dû signer des conventions de consolidation avec les différents ministres des Finances pour l’étaler sur une décennie. « Il est d’ailleurs prévu qu’en cas de retour à meilleure fortune un remboursement accéléré et anticipé puisse être réalisé par les États concernés », espère Abbas Mahamat Tolli. Sans doute avant la fin de son mandat, en 2024.

    Cette décision de la banque centrale intervient dans un contexte où les Etats de la Cemac sont des mauvais payeurs. Car, explique la Beac, les créances sur les trésors Nationaux représentent le financement monétaire du déficit public par la Banque Centrale, au profit des Etats membres, sous forme d’avances en compte courant, d’avances exceptionnelles et de créances consolidées sur les Etats. Elles se sont chiffrées à 114 446 435 186 francs au 31 décembre 2008.

    Mais il faut rappeler que c’est la première fois que la Banque centrale durcit les avances au bénéfice des trésors nationaux. Depuis l’année 2000, la banque des Etats de l’Afrique centrale, a usé de ce droit. Cette décision intervenait dans un contexte marqué par l’inflation restée jusque-là non maîtrisée, et la mauvaise gouvernance pratiquée dans certains Etats. Ces avances qui permettent aux Etats de la Cemac d’honorer certains engagements à temps, sont tirées de la banque centrale, suivant les performances réalisées par au cours de l’exercice antérieur à la demande.

    Entre mai 1974 et octobre 1990, le taux des avances aux Trésors n’a été modifié qu’une seule fois en janvier 1988, le taux d’escompte privilégié en moyenne une fois tous les trois ans, le taux d’escompte normal en moyenne une fois tous les deux ans, alors que la hausse interne des prix dans les années 70, ainsi que l’augmentation continue des taux d’intérêt sur les marchés monétaires extérieurs, justifiaient une politique plus dynamique.

    Depuis le Conseil d’Administration du 18 novembre 1998, les taux des avances aux Trésors sont manipulés dans les mêmes conditions que les taux des avances aux établissements de crédit. On distingue trois types de taux d’intérêt sur les concours aux Etats : le taux des avances aux Trésors à l’intérieur des avances statutaires, qui est égal au TIAO (taux d’intérêt d’appels d’offres) supporté par les banques, le taux des avances en dépassement des plafonds statutaires (taux de pénalité aux Trésors) et le taux d’intérêt applicable aux concours consolidés sur les Etats.

  • Crédit scolaire : Les banques et les microfinances à l’assaut de 5 millions de clients

    C’est la saison des « crédits scolaires ». Les établissements de crédits, c’est le branle-bas. L’objectif étant d’aguicher 3 millions de clients dans les établissements de microfinances (EMF) et 2,14 millions dans les banques. A la Bicec, l’un des rares établissements qui fait preuve de transparence, on espère faire mieux qu’au 1er décembre 2017, année au cours de laquelle, la Bicec affirme avoir accordé des crédits pour 500 milliards FCFA (sur des dépôts estimés à 600 milliards de FCFA), à ses clients, soutenus en partie par la campagne Crédit scolaire (Cresco), qui a permis de distribuer 21 milliards à 36 000 clients. La banque explique s’il s’agit ici d’un concours à très court terme destiné au financement des dépenses de rentrées scolaire. De ce fait, c’est un crédit particulier qui ne peut être octroyé que pendant une période fixe de l’année en cours. C’est une offre grand public. La clientèle visée est une clientèle de particuliers titulaires d’un compte chèque (fonctionnaires, salariés du privé, retraités). La durée maximum : 10 mois. La mise en place rapide. Il y a de la souplesse dans les garanties.

    Dans cette veine, Afriland First Bank, avec ses 42 agences, rappelle en ce moment aux parents qu’il n’est jamais trop tôt pour préparer la rentrée. La banque indique à cet effet : « Le crédit scolaire est disponible. Rendez-vous dès maintenant à l’agence la plus proche. Pièces à fournir: demande de crédit; 3 derniers bulletins de paie; photocopie CNI; attestation de virement irrévocable; attestation de présence effective au poste pour les agents publics; attestation de travail pour les salariés du secteur privé ».

    A la SCB, filiale d’Attijariwafa, les potentiels clients sont appelés à « anticiper sereinement la préparation de la rentrée scolaire avec le crédit scolaire SCB Sukul disponible dans 56 agences. »

    Dans les établissements de crédit en général, les taux d’intérêts se situent autour de 12 et 13 % du montant emprunté qui doit être remboursé en 10 mois. Il peut aller jusqu’à 24 % dans certains établissements de microfinances. La dette est alors directement prélevée sur le salaire. Les plafonds du prêt sont tout aussi fixés en fonction du salaire de celui qui en fait la demande.

    Dans chacun de ces établissements, ces crédits sont octroyés en fonction du salaire du client en 48 heures accompagné d’autres conditions à remplir, pour un minimum de garantie. Il s’agit entre autres d’une demande de crédit, de l’attestation irrévocable du virement bancaire, d’un contrat pour les contractuels ou alors de la décision ministérielle pour les fonctionnaires, de l’attestation de présence effective au lieu de service, d’un bulletin de paie datant de moins de trois mois, du montant maximum du crédit correspondant à 1/3 du salaire multiplié par 10, du nombre de mois que va durer le crédit. A UBC, par exemple, le taux annuel de remboursement se situe à 15 % plus la TVA. Ce qui veut dire en guise d’illustration que pour un crédit d’un million de F, les intérêts s’élèveront à 125 000 F plus 24 063 de Tva. Donc, le client aura à payer un total de 1 49 063 FCFA.

  • Importations prohibées: des douaniers complices favorisent la mafia

    Les actions concertées des douanes camerounaises, de la police et de la gendarmerie nationale sont malheureusement freinées par la corruption, le laxisme dans les postes de contrôle, les conflits entre corps habillés et même par la complicité signalée de certains douaniers, policiers et gendarmes avec la mafia de l’importation frauduleuse au Cameroun. Après l’opération Halcomi, Halte au commerce illicite, le secteur douanes Littoral 2 expérimente désormais l’opération baptisée «Fascil». Les interceptions de produits de contrebande ou prohibés sont devenues quasi-quotidienne dans la zone d’intervention du secteur des douanes Littoral II. Ce Groupement actif vient encore d’opérer une importante saisie de marchandises prohibées, en nocturne. La cargaison embarquée dans un camion en piteux état provenait de Tiko dans la Région du Sud-ouest. La technique de fouille et la vigilance des hommes de Roger Tafam, le Commandant du Groupement actif des Douanes du Littoral II a permis de découvrir une véritable caverne d’Ali Baba ambulante: Le vieux camion immatriculé comportait une cargaison prohibée de 1020 cartons de pâtes alimentaires d’origine turque de 500 grammes, marque «Bella». Soit plus de 5 tonnes de marchandises interdites. Pourtant, la fiche d’écor import présentée par le propriétaire du camion arrêté indiquait la présence de plusieurs autres produits, introuvables au moment de l’opération: machines à crème, congélateur, vélos et casiers de bières en provenance de Guinée Équatoriale. Roger Tafam note en effet un attrait particulier des importateurs légaux ou illégaux, pour les vins, spiritueux, pâtes alimentaires et huiles raffinées.

    Le Lieutenant des douanes Serge Mbarga, Commandant de la subdivision active de Bonaberi donne des détails sur ce qui est reproché au prévenu : «absence de fiche de conformité de l’Anor, absence d’agrément du ministère du commerce et paiement d’une valeur imposable sous-évaluée». D’après Roger Tafam, la valeur imposable des pâtes alimentaires correspond à 750 FCFA par kilogramme. Au-delà de l’action d’éclat du Groupement actif douanes Littoral II, il importe de s’interroger sur l’efficacité des contrôles effectués dans certains postes de douanes de notre territoire. Comment une cargaison partie de Tiko a-t-elle été interceptée seulement à Bekoko-Douala? Les nombreux postes de contrôles policiers, gendarmes et douaniers disséminés sur l’axe Tiko-Douala ont-ils failli à leurs missions?

    Lire aussi : Importations : que vaut le contrôle technique à l’entrée des marchandises au Cameroun ?

    Des informations bien recoupées révèlent en effet une complicité contre-nature entre certains gabelous et les contrebandiers. La cargaison interceptée à Douala en provenance de Tiko justifie en effet soit un laxisme caractérisé, soit des appels à corruption de certains douaniers. Pis, on signale également au sein de l’administration douanière, de farouches luttes intestines pour l’atteinte des performances fixées par la hiérarchie. Malheureusement, par tous les moyens.

    Le contrevenant de la cargaison saisie dispose de trois mois francs pour apporter les pièces justificatives manquantes. Toutefois, le Groupement actif des douanes Littoral II met un accent particulier, dans le cadre de l’opération de lutte contre la contrebande et le commerce illicite baptisée « Fascil», sur la sensibilisation des importateurs sur la nécessité de régulariser leurs activités.

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