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Agrobusiness : la Compagnie fermière camerounaise absorbe la provenderie de Somdiaa

La nouvelle entité du Groupe Société anonyme des brasseries du Cameroun va fusionner avec la Société camerounaise pour l’élevage et la provenderie (Scep), et les actifs nets de cette dernière seront transférés à la CFC sans induire une augmentation de capital.

La Compagnie fermière camerounaise (CFC), filiale du groupe Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc), va se lancer dans la production d’aliments pour élevage. Elle va reprendre les actifs de la Société camerounaise pour l’élevage et la provenderie (Scep), entité du groupe Société d’organisation de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa), selon une annonce publiée dans le quotidien Cameroon Tribune le lundi 4 juillet 2022. Un projet de traité de fusion a été établi par les conseils d’administration des deux entités, et l’opération devra se faire par voie d’absorption, avec dissolution mais sans liquidation de la société SCEP, et surtout transmission universelle de son patrimoine à la Compagnie fermière camerounaise.

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« Cette opération de fusion est motivée par la réalisation de la mission première de la société SCEP qui était de tester le marché de l’alimentation animale au Cameroun pour ensuite passer le relais à une structure plus aboutie favorisant l’intégration de l’activité « poussins » et les coproduits de l’activité « maïs » ce qui est le cas aujourd’hui de l’activité principale de la CFC », précise l’annonce. La Scep créée en 2014 a donc terminé sa mission de prospection sur le marché de la provenderie et passe le témoin à la CFC, dont les activités ont officiellement démarré le 5 novembre 2021 dans la banlieue de Mbankomo. A la faveur de cette fusion, les actifs nets apportés par la Scep à la CFC s’élèvent à 335,18 millions de FCFA, après déduction du passif pris en charge par la CFC d’une valeur de 80,5 millions de FCFA. Les formalités judiciaires ont été initiées auprès des tribunaux des villes de Yaoundé et de Douala, pour la formalisation de cette fusion. La CFC assurera la continuité des activités de la Scep, avec pour objectif de grappiller quelques parts de marchés à la Société de provenderies du Cameroun (SPC), le leader au Cameroun de la production d’aliments pour élevage. Son volume de production est évalué à 55 000 tonnes d’aliments par an, et représente le double de ce que produisait la Scep, soit 25 920 tonnes par an à raison de 3 tonnes par heure.

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La CFC va hériter de ses capacités productives qu’elle maintiendra sans doute à défaut de les augmenter pour accroitre sa production annuelle. Elle dispose en outre d’une usine de production d’aliments pour bétail de 11 400 tonnes annuelles.

Le coût d’investissement initial de la CFC s’élève à 25 milliards de FCFA. Le site industriel implanté à Mbankomo comprend une maïserie pour la transformation du maïs en gritz et farine, générant 20.000 tonnes de gritz de maïs, et 36.000 tonnes de farine de maïs alimentaires d’une capacité de production annuelle évaluée à 40.000 tonnes de maïs brut ; et d’un couvoir d’une capacité de 112.500 œufs à couver et 90.000 poussins d’un jour par semaine.

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